Pensez-vous que la littérature, en particulier sous la forme de l'apologue, ait le pouvoir d'intervenir sur le monde et sur...
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Pensez-vous que la littérature, en particulier sous la forme de l'apologue, ait le pouvoir
d'intervenir sur le monde et sur les consciences pour les transformer ?
Pensez-vous que la littérature, en particulier sous la forme de l'apologue, ait le pouvoir
d'intervenir sur le monde et sur les consciences pour les transformer ?
Comment la littérature peut-elle intervenir dans la société ? Comment l'écrit peut-il toucher et faire
évoluer la société ? Quels sont les outils littéraires, les genres que l'auteur peut utiliser afin d'être le plus
persuasif possible ?
I- Les genres dédiés à l'argumentation
Les auteurs se sont souvent sentis « investis » d'une mission, celle d'éclairer le peuple et d'être
un guide.
Traditionnellement, l'argumentation trouve son lieu d'expression dans les genres « sérieux » :
A- Le dialogue
Le dialogue => mettre en mots des notions abstraites ou morales ; faire dialoguer des personnages,
confrontations d'idées => l'auteur peut ainsi amener son lecteur à réfléchir et/ou à ce qu'il adhère à sa
propre thèse.
Multiplicités des thèmes abordés et notions (bien/mal, beau/laid...).
Dialoguer, c'est tenter
de convaincre, de persuader son interlocuteur (cf.
le dialogue chez Socrate) : cela est reproduit à l'écrit
par l'auteur.
Cf.
Entretien d'un père avec ses enfants de Diderot (ex : question de respect du Serment d'Hippocrate :
un criminel mérite t-il d'être soigné ?) => aucun des personnages n'est censé représenter la pensée de
l'auteur à lui seul : c'est sa réflexion intégrale qui est illustrée.
B- La correspondance
Correspondance qui contient un discours.
Par la forme de la lettre, adressée ou pas, l'auteur donne son
idée, développe un sujet, une thèse.
Cf.
Les Provinciales de Pascal qui défendent le jansénisme ou Les
Lettres philosophiques de Voltaire : la lettre est un moyen d'exprimer haut et fort des positions
politiques, ses idées philosophiques.
Cf « Lettre sur le commerce » de Voltaire => éloge de la société anglaise qui travaille vs les Français et
les Anglais => essaye de montrer aux Français l'intérêt du travail.
C- L'essai
Le lieu privilégié de l'expression et du développement des idées abstraites => l'essai : forme d'un article
étoffé, d'un traité, d'un livre d'histoire, de mémoires, d'une étude, d'une discussion philosophique, d'une
lettre ouverte, d'un pamphlet...
=>discours délibératif où l'auteur affiche souvent son point de vue.
Prenez un exemple (La Bruyère...)
=> registre didactique puisqu'il propose un enseignement ou un partage de connaissances en un discours
structuré – plan rigoureux, thématique, analytique, logique sur un sujet précis.
∆) Le dialogue mais aussi la correspondance et surtout l'essai sont tout à fait appropriés à l'expression
de notions morales ou abstraites.
Toutefois, ces genres restent ardus et donc peuvent ne pas toucher tout
le monde.
C'est pourquoi de nombreux auteurs ont recourt à la fiction :
II- Une littérature argumentative indirecte
Les auteurs sont parvenus à exprimer les notions abstraites, à dénoncer des injustices ou à
montrer des vices à travers des textes a priori plus simples.
A- Molière, comédien moraliste
• Écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses défauts.
Il mettait donc en
scène nos travers afin que nous en prenions conscience et que nous y remédions.
• Moraliste.
Représente sur scène nos défauts pour que nous en prenions conscience et que nous y
remédions.
L'Avare : le spectateur qui voit Harpagon et son argent, son « cher ami » prend conscience
du défaut de l'avare, réalise qu'il est lui-même avare et donc décide de ne plus l'être.
Molière veut corriger
les vices des hommes par le rire.
B- La littérature « miroir » de la société
Au XIXE siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices sociales.
• Prenez un exemple dans votre corpus, culture...
est développez-le.
Cf.
Hugo qui dénonce la misère
(Les Misérables) mais aussi la peine de mort :
• Le Dernier jour d'un condamné : le narrateur est celui qui va se faire guillotiner => le lecteur se sent
proche de lui, compatit (et presque se met à sa place) => le lecteur sent donc toute l'atrocité de la peine
de mort – surtout à la fin puisque le récit s'arrête avec la vit du condamné.
Et Hugo utilise même une
histoire vraie dans Claude Gueux : le personnage a vraiment existé, il est vraiment mort – il ne s'appelait
sûrement pas « Gueux » qui insiste sur sa pauvreté mais il est mort : réalisme => touche le lecteur.
∆) Grande....
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