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Pensez-vous qu'une autobiographie soit nécessairement la "confession" des repentis et des erreurs de son auteur ? Pensez-vous qu'une autobiographie soit...

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« Pensez-vous qu'une autobiographie soit nécessairement la "confession" des repentis et des erreurs de son auteur ? Pensez-vous qu'une autobiographie soit nécessairement la "confession" des repentis et des erreurs de son auteur ? Auto (moi)-bio (vie)- graphie (écrire) : écrire ma vie.

Un auteur décide de raconter sa vie, de se raconter.

Philippe Lejeune : « récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité ».

Quel est le rôle de l'autobiographie ? Est-ce seulement la confession de nos mauvaises actions ? Doit-on, dans une autobiographie, ne parler que de ses repentis ? I- L'aveu dans l'autobiographie => dans le but d'être très sincères, les autobiographes ont souvent rappelé leurs méfaits. L'autobiographie comporte de nombreux passages d'aveux de fautes, d'erreurs. A- La faute • Rousseau dans ses Confessions fait preuve, a priori, d'une grande preuve de sincérité => avoue ses fautes, ne se montre pas sous son plus beau jour.

Il avoue même des penchants non avouables, surtout à l'époque et de son vivant (Cf.

l'épisode de la fessée). • Cependant, dans son écriture, il y a toujours une façon de se disculper. Ex : avoue qu'il a fait un acte terrible en accusant Marion, reconnaît sa faute.

Mais, dans la manière de présenter les choses, finalement, il se disculpe un peu : le fait d'avouer n'est-ce pas déjà un pardon ? En plus, il insiste sur la culpabilité qu'il a ressenti toute sa vie à cause de cela => il insiste tellement qu'après, on en oublie la mauvaise action. • Cohen, dans Le Livre de ma mère insiste sur son mauvais comportement => il en voulait à sa mère alors qu'elle n'était que bons sentiments à son égards. B- Un personnage déplaisant Au nom de la sincérité, gage de l'entreprise autobiographique, des auteurs ont insisté sur leurs défauts. => Évoquez Rousseau ou Leiris. Rousseau avoue ses fautes : il a volé des pommes, accusé la jeune servante d'avoir volé un ruban... Dans le portrait qu'il fait de lui-même dans l'Âge d'homme, Leiris ne fait mention que de ses défauts, il ne se trouve aucune qualité, que ce soit sur le plan physique ou sur le plan moral. C'est un portrait physique fort peu flatteur => très dévalorisant (et il lie en plus le physique au mental). C- Les Confessions • Saint-Augustin : dans ses Confessions, il ne cesse de se dévaloriser. Ex : dans l'épisode des poires, il insiste très longtemps en disant à son lecteur (et à Dieu) qu'il a commis un acte très grave.

Et ce n'est qu'au bout de nombreuses phrases que l'on apprend qu'il « n'a fait que » voler des poires => l'auteur insiste ici sur ses défauts. => Volonté de montrer, de confesser son «larcin » (qui n'est qu'un simple vol, pas un crime) à Dieu.

Intention religieuse. => avoue ses péchés et ses fautes directement à Dieu (confession au sens chrétien) mais aussi proclamer la gloire de Dieu – car Dieu l'excuse, et plus la faute est grande, plus la gentillesse de Dieu est reconnue. R : Les Confessions de Saint-Augustin ne sont pas considérées strictement comme une autobiographie => valeur religieuse de la confession trop importante (n'est pas du tout objectif). ∆) Les auteurs ont souvent évoqué leurs imperfections => cela peut avoir de l'intérêt pour le lecteur, de lire les aventures de quelqu'un qui n'est pas parfait (=> le lecteur peut se sentir proche de l'autobiographe, sympathie...

– NB : on a souvent de la sympathie pour les gens qui, comme nous, ne sont pas parfaits). II- Lorsque le récit cherche au contraire à plaire De nombreux auteurs ont insisté, dans un souci de sincérité, sur leurs défauts.

Il n'est pas cependant pas nécessaire de transformer son autobiographie en confession et en accumulations de péchés avoués. A- Plaire au lecteur • R : Lorsque l'on écrit une histoire, il faut happer l'intérêt du lecteur par une histoire intéressante, qui doit plaire, captiver le lecteur qui ira au bout de sa lecture. => Captatio benevolentiae. • Pour plaire au lecteur, pour qu'il achète et lise le livre, le personnage central doit avoir un intérêt et les auteurs ont tout intérêt à le rendre sympathique. B- La sympathie du personnage • Pour plaire au lecteur, pour qu'il achète et lise le livre, le personnage central doit avoir un intérêt et les auteurs ont tout intérêt à le rendre sympathique. Ex : Dans Le Livre de ma mère de Cohen => autobiographie, normalement mais en fait, récit centré sur la maman.

Véritable éloge de la maman.

Elle est décédée : il n'évoque pas sa mort (vs Une mort si douce de Beauvoir) mais il lui rend hommage.

Il se rappelle toutes les bonnes intentions qu'elle avait pour lui. NB : Cohen avoue que parfois, sa mère l'irritait et il s'en veut.

Il la défend, défend sa mémoire => panégyrique en l'honneur de sa mère. R : quand le souvenir est heureux, on a tendance à l'embellir => ne veut se rappeler que les bons moments. C- Les omissions • Afin de se rendre sympathique, l'auteur, qui est maître de son récit, peut ne.... »

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