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« PEUT-ON APPRENDRE À PERCEVOIR î >, 1. Introduction La question suggère que percevoir est naturel et inné, par opposition...

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« « PEUT-ON APPRENDRE À PERCEVOIR î >, 1.

Introduction La question suggère que percevoir est naturel et inné, par opposition à ce qui est appris et acquis, comme le langage, l'art, la science (présupposés). La question« peut-on ...

?» interroge sur la possibilité physique de modi­fier ou de perfectionner la perception naturelle: sommes-nous capables d'apprendre à percevoir (forme de la question) ? « Apprendre à percevoir» suppose soit que nous ne pouvons pas percevoir spontanément sans un apprentissage, soit que notre perception naturelle peut être perfectionnée par apprentissage.

Quant à l'apprentissage, il con­siste en une éducation ou un exercice, qui permet d'acquérir ou d'amélio­rer un savoir ou une compétence.

Ne fait pas l'objet d'un apprentissage tout ce qui est inné, c'est-à-dire donné à la naissance (les termes du sujet). Autrement dit, la perception nous est-elle donnée par naissance, comme la couleur de la peau, ou est-elle acquise par apprentissage, comme le langage? Notre perception est-elle parfaite dès la naissance, ou peut-on l'améliorer par l'éducation? Est-elle le produit de la nature biologique ou de la culture d'une société (reformuler la question)? Le problème soulevé est donc de savoir si notre sensibilité est une donnée innée, si notre corps est achevé dès la naissance, ou si corps et sensibilité sont façonnés par l'éducation et la culture.

Peut-on modifier sa façon de percevoir? Notre perception dépend-elle du pays et de l'époque où nous vivons? À travers ce problème sont mis en jeu le rapport entre nature et culture, la relativité historique de la sensibilité, ainsi que le pouvoir de l'éducation et de la volonté sur le corps (problématique et enjeux). Nous envisagerons, dans un premier temps, en quoi la perception est antérieure et indépendante de tout apprentissage; puis nous verrons que la perception peut être améliorée et modifiée par apprentissage; enfin, au­ delà de la possibilité d'un apprentissage perceptif, nous examinerons s'il faut apprendre à percevoir, et dans quelles limites (annoncer le plan). 2.

Développement (arguments et exemples) a.

Première partie: percevoir ne s'apprend pas. Nous n'avons pas à apprendre à percevoir, puisque dès la naissance le bébé peut voir, entendre, sentir, toucher ou goûter.

La perception existe donc avant l'intelligence et le savoir, avant tout ce qui s'apprend. Nous partageons la perception avec les animaux.

Or les animaux n'appren­ nent pas à percevoir; ils le font d'instinct.

Puisque l'homme est aussi un animal, il perçoit sans apprendre, immédiatement dès la naissance. Nous apprenons bien des choses: à marcher, à parler, à mémoriser, à réfléchir et raisonner, à dessiner ou à chanter, mais jamais à percevoir.

Car personne n'admettrait qu'il ne sait pas voir ou entendre, du moment qu'il n'est pas aveugle ou sourd. Percevoir ne semble donc pas dépendre d'un apprentissage: il suffit de disposer d'organes des sens en bon état de fonctionnement, et la percep­ tion n'est plus qu'un mécanisme spontané.

Ne dit-on pas que même des machines peuvent« voir» ou« entendre», sans l'avoir jamais appris? b.

Deuxième partie: on peut apprendre à percevoir. l\'ous avons montré précédemment qu'on peut percevoir sans l'avoir appris; mais non qu'on ne peut pas apprendre à percevoir.

Sans doute, chez l'animal.... »

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