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Peut-on critiquer ta démocratie? 1) A préciser : le gouvernement n'est que l'exécutant de la volonté du peuple. · 2)...

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« Peut-on critiquer ta démocratie? 1) A préciser : le gouvernement n'est que l'exécutant de la volonté du peuple. · 2) Distinguez ces libertés et la liberté civile.

d'abord assurée. Mais bon effort pour amener le problème. : 3) Annonce claire de la problé­ matique : vous liez bien les inter­ rogations. 4) Et d'abord la liberté civile : identité sujet/citoyen. 5) Affirmation peut-être excessive. À modérer. · Dans une démocratie.

aujourd'hui considérée comme modèle politiq.ue absolu.

subsistent tou­ jours divers problèmes.

Le peuple pense alo_rs être en droit de critiq.uer la démocratie et par là même le gouvernement ce q.uïl fait souvent Mais il semble oublier q.ue.

au sein de ce régime politiq.ue.

)c'est le peuple lu1-même q.ui est le souverain 1. Plutôt q.ue de critiq.uer la démocratie.

le peuple ne ferait-il alors pas mieux de s· autocritiq.uer. puisq.uïl est le souverain de ce régime ? La démocratie est-elle.

de par la préservation des libertés2· q.u'elle offre.

un régime q.ui ne peut être critiq.ué? Ou bien n'y a-t-il pas certains défauts au sein de ce régime qui peuvent susciter un regard critique du peuple ? Dans ce cas.

n'y a-t-il pas un devoir.

au nom même des valeurs démocratiques.

de critiquer ce régime.

et donc de s· autocritiquer 3? La démocratie en tant q.u'elle sauvegarde les libertés publiques� du peuple.

ne peut être critiq.uée. Tout d'abord.

la démocratie est le seul régime qui peut libérer un peuple du despotisme.

c/e la tyrannie5.

De nombreux peuples se sont battu. se sont levés.

et se lèvent encore.

contre des pouvoirs politiques injustes ! La démocratie est née de la volonté d'échapper à des tf}rans qui terrorisaient des peuples entièrs6.

Les dictatures mettent le pouvoir absolu aux mains d'un seul • homme.

sans la séparation des trois pouvoirs 1. indispensable à la liberté7.

De plus.

un tel État 1 peut établir des lois non seulement dans le domaine public.

mais aussi dans celui de la vie privée.

c· est ainsi que la démocratie apparaît comme l'antithèse parfaite d'une dictature8 : les trois pouvoirs sont séparés, le peuple est sou­ verain et les lois ne prennent place que dans la sphère publique9. Ainsi, les libertés de pensée et d'expression sont sauvegardées1 0.

Ces libertés sont indis­ pensables dans l'État.

puisque la vraie finalité d'un État est de faire de son peuple un peuple libre.

On peut alors dire.

comme S'pino2a.

que la d�mocratie est le régime le plus naturel et le plus libre.

Le plus naturel en tant qu'il permet à l'homme d'accomplir ses potentialités, et de se moraliser.

Comme l'État contraint le peuple à agir moralement en le forçant à suivre ses lois, ce peuple pourra peut-être, avec habitude11• finir par agir moralement mais de manière autonome.

On peut aussi dire qu'il est le plus libre, car est libre celui quï obéit de manière i autonome à la loi qu'il a lui-même créée par exercice de la raison12.

Puisque la démocratie honore tous ces points.

elle ne peut être critiquée. l De plus, le véritable souverain de la démocratie est le peuple.

Or, on se rend compte que ce qui produit la légitimité d'un pouvoir politique, c'est qu'il a pour finalité le bien public.

Dans un État démocratique, c'est le peuple qui détient le pouvoir législatif et il peut donc établir des lois qui serviront le bien commun13.

S'eufs les pouvoirs légitimes doivent devenir légaux et effectifs. c'est-à-dire qu'ils sont les seuls à devoir être en place et obéis effectivement Ce sont les seuls pouvoirs à être totalement en accord avec les finalités de l'État H .

Il semble donc impossible de critiquer le seul pouvoir.légitime qui exist�15. 6) Oui : c'est cela la liberté civile. 7) Clair. 8) Bonne démarche récapitu­ lative des arguments énoncés. 9) Non.

Même dans une démo­ cratie, les lois peuvent concerner la sphère privée (exemple : la législation sur la famille). 10) Bon effort de liaison. 11) Mal dit. 12) Oui, clair. 13) Clair. 14) Clair. 15) Bonne synthèse, bien cen­ trée sur le sujet. 2 16) Et de la liberté d'abord. 17) Bon effort de renversement et de dépassement. 18) À préciser : montrez davan­ tage qu'on est passé de la démo­ cratie et de ses principes de droit aux démocraties de fait. 19) Bonne analyse. 20) Oui, mais insistez sur la dif­ férence fait/droit. Il apparaît ici clairement que la démocratie est le régime des libertés 16.

Toute personne peu morale peut donc se déclarer impunément être contre les libertés.

sans en être empêchée. Comment dès lors ne pas critiquer un régime qui accepterait que les libertés qu'il offre soient bafouées 17 ? Il existe des défauts.

au sein de la démocrdtie. qui justifient le fait qu'on puisse critiquer ce régime 18. La démocratie n'est autre, en réalité.

qu'un organe de domination d'une classe sur les autres.

On peut la qualifier.

comme le ferait Tocqueville.

de despotisme doux: en effet.

chaque homme v� séparé des autres sans même se soucier d'eux.

il vit dans son propre monde en ne s· occupant que de ses propres désirs.

Le gou­ vernement s'attache à satisfaire chacun de ses petits désirs personnels.

du moment qu'il reste au pouvoir.

Alors.

chaque citoyen tombe dans la passivité et ne voit pas qu'il ne détient plus le pouvoir: un despotisme doux sïnstalle 19 .

Mais ce despotisme doux est sans doute plus ·à craindre que le « dur ».

car celui-là tait son nom.

se cache derrière la démocratie pour mieux l'usurper.

Il contrôle ainsi les esprits des citof:)ens sans que ceux-ci �; en rendent compte. De plus.

après avoir vu la faiblesse des hommes. on s'aperçoit que la démocratie est un régime pour les hommes tels qu'ils devraient être.

et non pas tels qu'ils sont réellement.

Ce régime suppose que le peuple soit vertueux.

moral.

or il ne l'est pas.

Pour que l'État soit libre.

chaque ci+o!:Jen doit 20 participer à 1· élaboration des lois en faisant appel à sa raison et.... »

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