Peut-on refuser l'idée d'un i!lconscien.t pyschique? 1. ANALYSE DU SUJET. CONSEILS. REMARQUES DE MÉTHODE • Devant l'intitulé du sujet, que...
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Peut-on refuser l'idée d'un i!lconscien.t pyschique?
1.
ANALYSE DU SUJET.
CONSEILS.
REMARQUES DE MÉTHODE
• Devant l'intitulé du sujet, que faire? Bien sûr, les thèses
de Freud, d'Alain et de Sartre vont faire irruption dans
votre mémoire.
Leur utilisation sera fort utile.
Donc, jetez
immédiatement vos connaissances sur le papier.
Elles vous
aideront à organiser une pensée cohérente.
• Mais il s'agit de bien mettre l'accent sur la question et
aussi le problème spécifique.
Pour ce faire, construisez une
définition de l'inconscient, outil opératoire indispensable.
Ici
prime l'aspect notionnel et conceptuel.
A partir de cet outil
opératoire (inconscient = un système psychologique), des
problèmes surgissent, multiples.
Par exemple, vous pouvez
vous demander: si l'on refuse l'idée d'un inconscient psy
chique, quel est le statut des pensées inopinées et étrangères
au moi? Incontestablement, c'est un des problèmes qui
surgit mais non point le problème.
Cc dernier se manifeste
à partir de l'examen de la formule : « inconscient psychi
que».
En effet, le mot d'inconscient désigne un des systè
mes de l'appareil psychique humain.
Par conséquent, que
voudrait dire un inconscient qui ne serait pas psychique?
Qu'est-ce que ça pourrait signifier? Au fond, il faut
bien voir que l'intitulé de la question porte sur un incons
cient psychique et non pas sur un psychisme inconscient.
Ici, il est intéressant de noter la différence entre problème
majeur posi par le sujet (ce dernier problème) et les
problèmes annexes non constitutifs du sujet (premier pro
blème soulevé avec les pensées inopinées).
Attention! C'est
la saisie de cette différence qui vous permet d'une manière
générale de rédiger la dissertation adaptée au sujet.
• Enfin, utilisez ici le plan dialectique par thèse, anti
thèse et synthèse, qui se prête admirablement à un problème
qui suscite et surtout a suscité des conceptions polémiques
antithétiques (les cartésiens contre les freudiens, pour
résumer les choses de façon simpliste!).
II.
BIBLIOGRAPHIE
ALAIN
Éléments de philosophie (N.R.F.) (p.
146 sq).
SARTRE
L'être et le Néant (N.R.F.) (p.
85 sq).
FREUD
Mitapsychologie.
L'inconscient (N.R.F.-Idées) (p.
66 sq).
A.
BÉGUIN
L'âme romantique et le rêve (Corti).
III.
DISSERTATION
1 • Introduction
Toute définition de l'inconscient, que ce soit sur le plan
métaphysique ou psychologique, en fait une réalité psychi-
que, c'est-à-dire mentale, concçrnant la pensée au sens
phénoménal du terme.
En effet, l'inconscient (métaphysi
que) est une nappe psychique profonde dont la conscience
n'est qu'un moment (ainsi, chez Leibniz, la conscience
est-elle passage, éclosion, degré.
à partir de mille petites
perceptions inconscientes).
De même, le terme d'incons
cient, examiné d'un point de vue psychanalytique et non
plus métaphysique, désigne un des systèmes de l'appareil
psychique humain.
En effet, ce dernier se compose de la
conscience, du préconscient (toute représentation apte à se
transformer en représentation consciente) et, enfin, de /'in
conscient, domaine psychique particulier constitué de conte
nus repoussés qui se sont vus refuser l'accès au système
préconscient--conscient par l'action du refoulement, ce dernier
se produisant dans les cas où la satisfaction d'une pulsion susceptible de procurer par elle-même du plaisir - risque
rait de provoquer du déplaisir à l'égard d'autres exigences.
Dès lors, tout Inconscient étant défini comme ch9se
psychique et mentale, on peut se demander comment il est
possible de refuser la notion d'un inconscient psychique et si
l'intitulé du sujet ne correspond pas à des éléments contra
dictoires.
Que peut bien être un inconscient qui ne serait pas
psychique et y a-t-il dans l'inconscient autre chose que du
psychique, tel est le problème soulevé par le sujet.
20 Discussion
A) On ne peut refuser l'idée d'un inconscient psychique.
La première raison pour laquelle il semble difficile de
refuser l'idée d'un inconscient psychique (et non point
purement « mécanique » ou « somatique » comme le vou
draient les cartésiens) est la notion de totalité psychique.
Il
semble impossible de penser que nos impressions passées.(de
l'enfance, ou autres ...
) se soient totalement évanouies.
Ainsi,
s'il ne s'ensuit pas de ce qu'on ne s'aperçoit pas de la pensée
qu'elle cesse pour cela, il faut bien admettre que tous les
faits psychiques passés se conservent en nous et organisent
notre totalité psychique.
Il n'est pas de réalité psychique qui
disparaisse.
Bien au contraire, tout subsiste, tout nous
influence.
C'est ce qui fait l'unité et la totalité de l'indivi
du.
On ne saurait donc sans absurdité mettre en Question
cette unité psychique qui nous enveloppe et nous baigne, cet
ensemble psychologique et inconscient qui enferme le cons
cient comme un cercle plus petit.
Cette perpétuation d'un
tout psychiquel l'état inconscient a été affirmée de Leibniz
à Freud.
La consèience elle-même trouve sa source dans la
totalité qui /'enveloppe, inconscient de nature psychique
puisque toutes nos impressions subsistent.
« Il faut voir dans
l'inconscient le fond de toute vie psychique.
L'inconscient
est pareil à un grand cercle qui enfermerait le conscient
comme un cercle plus petit» (Freud, L'interprétation des
rêves).
Sous peine de tomber dans l'absurdité ou l'incohé
rence, on ne saurait refuser l'idée d'un inconscient psychi
que, totalité organisant et formant la vie psychique tout
entière.
La simple référence à notre vie psychique écoulée
semble donc conduire à l'idée d'un tout inconscient nous
modelant.
Si nous creusons cette idée de totalité psychique, nous
voyons que, plus profondément, l'idée d'un inconscient
psychique semble nécessaire pour qui veut dégager du sens
dans le psychisme humain conscient.
C'est la totalité
psychique inconsciente qui (interpolée) apporte sens et
intelligibilité dans les conduites humaines.
Il est difficile de
rejeter l'idée d'un inconscient psychique parce que, sans
cette médiation, sans cette trame psychologique explicative.
les conduites conscientes comportent moins de sens et moins
d'intelligibilité.
Ainsi, sans l'inconscient psychique, nous
perdons une bonne dose d'in.t�rprétation rationnelle.
Certes,
il reste l'explication par l'inconscient somatique, mais ce
dernier n'apporte guère de sens dans la vie psychologique
consciente.
Ainsi pouvons-nous dire aveë Freud : « Tous (les) actes
conscients demeurent incohérents et incompréhensibles si
nous nous obstinons à prétendre qu'il faut bien percevoir par
la conscience tout ce qui se passe en nous en fait d'actes
pyschiques, mais ils s'ordonnent dans un ensemble dont on
peut montrer la cohérence.
si nous interpolons les actes
inconscients inférés.
Or, nous trouvons dans ce gain de sens
et de cohérence une raison, pleinement justifiée, d'aller au
delà de l'expérience immédiate » (Freud, Métapsychologie).
En résumé, si de l'inconscient psychique (souvenirs pas-
sés, etc.) explique le contenu conscient, alors le gain en intelli
.
bilité et en sens est remarquable.
La vie consciente s'éclaire.
Il est donc difficile de rejeter idée d'un inconscient psy
chique, fait de tous nos contenus mentaux écoulés.
B) Le....
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