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Peut-on s’identifier à tous les héros de roman ? Peut-on s’identifier à tous les héros de roman ? NB :...

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« Peut-on s’identifier à tous les héros de roman ? Peut-on s’identifier à tous les héros de roman ? NB : attraction du roman réside souvent dans le fait que le lecteur d’identifie au personnage et est pris dans ses aventures/chagrins/joies… En introduction, ou même dans une première partie, il serait bon de rappeler la situation particulière du roman : • Roman : peint les personnages ou des types (Cf.

Balzac) => Description fines, précises ou au contraires évasives… • Dans le roman, quand l'auteur veut faire passer un personnage pour un méchant le lecteur le perçoit rarement comme un "gentil".

La partie narrative décrit plus le personnage physiquement, dans leurs actions... • Le personnage de roman serait donc surtout créé pour être décrit, analysé.

Ce serait un type mis en action.

Cf.

La Vieille fille, le Père Goriot… => La liberté d’imagination du lecteur de roman : • Personnage de roman : est décrit physiquement, l’auteur donne un cadre (visage ovale, teint olivâtre, petite taille…).

Mais liberté d’imaginer comment est Emma Bovary, même si le texte dit qu’elle est brune.

Roman => liberté de l’imagination physique.

Nb : même quand le texte est extrêmement précis et peint avec de nombreux détails un personnage, chaque lecteur se l’imagine différemment, en fonction de ses connaissances, de ses goûts… Cf.

la robe mauve d’Anna Karénine. I- Le roman et l’identification au héros Le lecteur de roman a envie de distraction, de rêve, d’aventure (et pas de platitudes).

Il s’attend donc à lire l’histoire d’un héros : A- Des destins d’exception • Le roman ne raconte pas d’histoires banales, elles doivent sortir de l’ordinaire. Cf.

la vie de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir de Stendhal. • Ex : les romans d’apprentissage.

Le héros, jeune homme souvent plein de grâces (Cf. Julien Sorel assimilé à une « jeune fille déguisée »), est à la conquête de la capitale (héroïsme) => paysan (Julien Sorel ou Duroy de Bel Ami) ou aristocrate ruiné (Cf. Rastignac), il est désireux d’échapper à son milieu et est près à tout pour arriver.

Ambition et réussite.

Traits de caractères qu’apprécie le lecteur : vit à travers son personnage, l’admire lecteur s’évade à travers les aventures rocambolesque du héros qu’il admire… • Ex : les romans de capes et d’épées ou d’aventure => d’Artagnan, le capitaine Fracasse… sont devenus des sortes de légendes. => Le lecteur devient, le temps de sa lecture, Eugène de Rastignac ou Julien Sorel ou encore le comte de Monte-Cristo… B- Des caractères non communs • Les personnages de roman ont souvent de fortes personnalités.

Ce sont des personnages complexes •Personnalités hors du commun : Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos ; ou Valmont dont le cynisme cache parfois une vraie tendresse. R : le personnage est aussi doté un physique particulier => Cf.

la beauté sans pareil de la Princesse de Clèves. Ex : Félicité Rougon, que l’on retrouve dans de très nombreux romans des RougonMacquart, est caractérisée par son âpreté aux gains, son envie de pouvoir.

L’image de cette petite femme manipulatrice est très marquante => héroïne. • Passions absolues : on pense à la passion que voue Des Grieux à Manon Lescaut dans l’œuvre de Prévost => il se fâche avec son père, part en Amérique avec la jeune femme qui, pourtant, l’a plusieurs fois trompé. C- Le personnage narrateur Lorsque le narrateur est « je », l’identification est plus forte : Hugo utilise donc cette technique pour dénoncer la peine de mort dans Le Dernier jour d’un condamné. • Le Dernier jour d’un condamné : le narrateur est celui qui va se faire guillotiner => le lecteur se sent proche de lui, compatit (et presque se met à sa place) => le lecteur sent donc toute l’atrocité de la peine de mort – surtout à la fin puisque le récit s’arrête avec la vit du condamné. ∆) Grande force de la fiction.

Le fait de passer par un personnage => le lecteur s’identifie aux peines du personnage. ∆) Le roman met en scène des personnages qui ne sont pas sans éclat, des personnages qui, au contraire, ont du tempérament ou une histoire étonnante => le lecteur s’adonne à sa lecture et revêt presque la cape et l’épée ou la belle robe (et même les habits de pauvrette de la petite Fadette) du héros ou de l’héroïne… II – L’intérêt de personnages peu héroïques Pour contrer cette importance conférée aux « Héros héroïques », des écrivains, afin de faciliter l’identification du lecteur au personnage mais aussi pour explorer des réalités moins idéalistes, ont inventé des personnages médiocres, des personnages qui, a priori, ne font pas rêver. A- Les romans réalistes et/ou naturalistes Les romanciers tentent de décrire précisément des personnages, des caractères qui sont donc complexes – car personne n’est vraiment héroïque.

N’être qu’héroïque est caricatural.

Or, les romanciers réalistes voulaient être « réalistes ». • Les romanciers réalistes veulent peindre leurs personnages et leurs milieux de manière objective. => Les auteurs montrent et insistent sur les mauvais côtés des personnages ou leurs aspects communs. Par exemple, Charles Bovary est une sorte de anti-héros ; il est falot, sans envergure.

(Il n’est pas le prince charmant qui fait rêver…). • Pour Zola, « le premier homme qui passe est un héros suffisant ».

Chacun peut être un héros, même les descendants des Macquart qui sont tous des personnages soit alcooliques (oncle Macquart), soit à petite vertu (Nana), etc. • Georges Duroy dans Bel-Ami, apparaît finalement comme quelqu’un de très médiocre, aux manières douteuses et qui n’a pas l’éclat d’un Valmont.

Son ascension sociale est certes réelle mais elle n’est due qu’à des combines (des mariages, un divorce, l’adultère, l’hypocrisie…). B- Le personnage au comportement proche de l’absurde • Certains romanciers ont fait de leur héros un personnage médiocre mais afin de souligner la contingence, l'absurde (ex : Roquentin dans La Nausée de Sartre => aussi peu engageant que sa propre vie).

Roquentin : anti-héros, n’agit jamais de manière exceptionnelle. Ex : Meursault dans L'Étranger.... »

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