Philosophie Le mot «philosophe» est composé à partir de deux mots grecs, l'un «philos» qui signifie «ami», l'autre « sophia...
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«
Philosophie
Le mot «philosophe» est composé à partir de deux
mots grecs, l'un «philos» qui signifie «ami», l'autre « sophia » qui veut dire «sagesse».
Le philosophe est donc
l'ami de la sagesse: il tente d'expliquer les faits, de montrer leur enchaln_ement et de régler son comportement sur
sa raison, non sur ses passions.
La philosophie, science du philosophe, est l'étud_e des
êtres, des principes et des causes: par la réflexion, en
faisant intervenir la raison, elle améliore la connaissance
que l'homme a de lui-même.
Elle propose des solutions
permettant de nous accommoder de nos faiblesses et de
nos inquiétudes, ainsi que de vivre le moins mal possible
dans la société qui est la nôtre.
La philosophie, tentant d'expliquer l'homme par l'intelligence humaine et se différenciant ainsi des mouvements
religieux qu'ont connus les antiques civilisations orientales, est apparue en Grèce il y a vingt-six siècles.
Elle n'a
cessé de se développer à travers les écoles de pensée
successives nées le plus souvent de la réflexion originale
d'un philosophe.
L'histoire de la pensée grecque doit
donc être prise en compte si l'on veut comprendre la
culture occidentale, dont la philosophie est un élément
caractéristique et essentiel.
Au début, ceux qui essayèrent d'expliquer les phénomènes naturels souhaitèrent en même temps comprendre pourquoi les hommes existaient : la pensée
scientifique et la pensée philosophique se trouvèrent
donc associées.
Aux mythes, qui proposaient des explications flattant l'imagination, les premiers philosophes
grecs substituèrent la notion d'un principe primordial
- une substance permanente et une loi du devenir
enchaînant les événements dans leur succession - à
l'origine de l'univers: pour les uns, ce fut l'eau; pour
d'autres, le feu ou l'air.
Cette notion de la permanence
de la substance et de lois naturelles nécessaires, née en
Ionie, rompait avec l'attitude de résignation devant le
bon plaisir ou la colère des dieux.
Au ye siècle avant J.-C., Démocrite conçut déjà un
mécanisme universel : tous les corps étaient constitués
de particules indestructibles s'agrégeant ou se désagrégeant en fonction de leurs rencontres.
Ce fut l'atomisme.
En Sicile, les pythagoriciens furent à l'origine
du développement des mathématiques, et de leur application à la connaisance de la nature, dans la mesure où
«toutes les choses sont nombres».
Ils eurent ainsi l'intuition de la physique mathématique.
Contre ces théories, dans la deuxième moitié du
ve siècle, l'école des «sophistes» ( « sophia » : la sagesse) enseigna que la science du langage, l'art de la
rhétorique, assuraient des succès rapides dans la mesure où ils permettaient de convaincre l'autre.
Les sophistes se trouvèrent amenés à contester les règles morales héritées de la tradition, affaiblies par les échanges
entre les cités et par les contacts avec les étrangers.
La
distinction- entre le bien et le mal devenait en effet
relative et la rhétorique permettait, en régime démocratique, d'imposer ses idées au plus grand nombre, et
ainsi de gouverner la société des hommes.
La pensée
de Socrate (vers 470 - vers 399 avant J.-C.) opposa à
cette ambition, tournée vers le monde extérieur et la
recherche du succès, son indépendance, son exigence
morale, et la méthode permettant à chacun de découvrir la vérité qu'il portait en lui, la seule valable, toute
intérieure (voir à Maïeutique).
Son disciple, Platon, et Aristote, élève de Platon,
furent ensuite les plus grands philosophes grecs de l'âge
attique.
Platon (428-347 avant J.-C.), qui créa, dans un domaine des faubourgs d'Athènes, l'Académie (son premier propriétaire avait été un héros légendaire, Académos), l'école philosophique portant ce nom, opposa à
la fausse science la science véritable.
Il montrait la
différence entre le monde des apparences trompeuses
et celui des Idées ayant seules une existence véritable.
II fallait donc passer du sensible à l'intelligible_.
Platon
découvrait que l'objet du savoir est déterminé par les
exigences mêmes de ce savoir, et non par une impres-
sion sensible.
Il considérait par là mêine, comme Socrate, que l'on ne doit pas suivre aveuglément la tradition, mais la raison, que la règle de la morale est en
nous-mêmes et que les lois, pour être justes, doivent
s'accorder à la nature humaine.
Aristote (384-322 avant J.-C.) alla plus loin « La loi,
disait-il, c'est la raison».
Il fallait donc chercher ce qui
était bon et, partant de là, adapter les institutions à
l'évolution....
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