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PLAN ADOPTÉ DANS LE DEVOIR I. La ville, simple lieu de passage - Moins de rencontres - Traverser au lieu...

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« PLAN ADOPTÉ DANS LE DEVOIR I.

La ville, simple lieu de passage - Moins de rencontres - Traverser au lieu de séjourner - L'anonymat et la solitude II.

La ville, lieu de rencontres privilégié - L'évolution de l'urbanisme - Les rencontres multipliées - Un lieu d'humanité DEVOIR RÉDIGÉ L'ère industrielle a donné naissance aux grandes villes et au cortège de louanges ou de critiques traditionnellement associé aux bouleversements de l'Histoire. La ville moderne semble avoir perdu les vertus de lieu d'échange qu'elle avait jadis, « pour devenir le simple tracé des voies de communication », comme l'écrit l'architecte contemporain R.

Bofill. La ville paraît effectivement un lieu où l'on passe plutôt qu'un espace où rester.

Mais cette sinistre constatation formulée dans les années soixante n'est plus aussi adéquate de nos jours où l'architecture se préoccupe de construire des cités à la mesure de l'homme, pour son bien-être. La ville moderne, par son gigantisme, « a cessé d'être un lieu de rencontre », comme le constate Ricardo Bofill.

La cité qui était un remède à l'éparpillement des campagnes et à l'isolement des paysans ne remplit plus aujourd'hui ce rôle, puisque les moyens de communications que sont les médias épargnent aux populations rurales de se déplacer vers les villes pour y être informées.

Par ailleurs, la ville était le lieu du marché, donc des échanges commerciaux dont certains étaient l'occasion de grandes réjouissances tels les Comices agricoles décrits par Flaubert dans Madame Bovary.

Or, les grands centres commerciaux de nos jours sont implantés hors des villes.

A cela s'ajoute le phénomène professionnel, puisque les métropoles européennes ou américaines comptent plus de bureaux que de logements : une fois leur travail terminé, les salariés repartent isolément ou s'entassent dans des transports en commun telles des «grappes de visages aux yeux tous pareils», comme le constate J.-M.

G.

Le Clézio dans Le livre des fuites, vers des banlieues excentrées où chacun s'enferme.

Les villes ne sont donc plus des lieux de vie, mais de travail. On n'y fait que passer, soit la journée, soit au sens strict, en empruntant ses voies d'accès pour la traverser, la dépasser.

La géométrie même des voies interdit la flânerie. Haussmann, dès 1859, a entamé ses travaux de percement d'axes larges destinés à éviter les barricades et autres manifestations de l'humeur parisienne.

Baudelaire y vit le signe de l'ère moderne, des « villes énormes » (le Spleen de Paris).

La marque infamante de cette énormité est l'étalement sans fin des banlieues qui font perdre à la ville son centre, dans un étirement anarchique. Ce qui marque la ville est surtout la solitude douloureusement ressentie par M.

Fombeure : « Je marche sans arrêt Perclus de solitude Dans ces déserts mortels.

» (Poèmes) Les grands ensembles sont un leurre : les voisins s'évitent, par refus de cette promiscuité imposée.

Cette solitude s'accompagne d'un sentiment d'insécurité, surtout dans les villes « nouvelles » implantées de manière totalement artificielle, telles CergyPen-toise ou Evry qui n'ont plus la cohérence interne qui faisait battre le cœur des anciennes villes. Pourtant, ce qui semble manifester la monstruosité.... »

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