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PLANS POSSIBLES. RÉDACTION D'UNE PARTIE DU DÉVELOPPEMENT. PLAN DÉTAILLÉ. Amiens, Lille, P�ris-Versailles, Créteil, Rouen/Terminale . ... Enfants, nous ne connaissions...

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« PLANS POSSIBLES.

RÉDACTION D'UNE PARTIE DU DÉVELOPPEMENT. PLAN DÉTAILLÉ. Amiens, Lille, P�ris-Versailles, Créteil, Rouen/Terminale . ...

Enfants, nous ne connaissions guère que les Landes : l'être collectif dénommé« les garçons » et dont je n'étais qu'une par­ celle, avait décidé que hors le pays des pins, du sable et des ciga­ les, il n'était pas de vacances heureuses.

A peine connaissions­ nous la propriété de vignes que plus tard je devais tant aimer. Notre mère assurait que nous n'eussions voulu pour rien au monde du sort des malheureux· enfants qui croyaient s'amuser à Royan, à Arcachon ou à Bagnères.

Nous en étions nous-mêmes persuadés.

Ainsi sont entrés en moi, pour l'éternité, ces étés implacables, cette forêt crépitante de cigales sous un ciel d'ai­ rain que parfois ternissait l'immense voile de soufre des incen- · dies ; alors les tocsins haletants arrachaient les bourgs à leur tor­ peur.

Aussi brûlant qu'ait été l'après-midi, le ruisseau appelé la Hure, et ce qu'il traîne après soi de brouillards flottants et de prairies marécageuses, dispensait, le soir, une fraîcheur dange­ reuse qu'au seuil de la maison nous recevions, immobiles, et la face levée.

Cette haleine de menthe, d'herbes trempées d'eau, s'unissait à tout ce que la lande, délivrée du soleil, fournaise sou­ dain refroidie, abandonne d'elle-même à la nuit : parfum de bruyère brûlée, de sable tiède et de résine - odeur délicieuse de ce pays couvert de cendres, peuplé d'arbres aux flancs ouverts ; je songeais aux cœurs que la grâce incendie et qui ont choisi de souffrir.

C'est pourquoi l'automne dans la lande est un tel mira­ cle : dans bien d'autres pays, l'arrière-saison « fait saigner les feuillages, change en·or sombre les fougères » (ainsi que j'écri­ vais dans mes narrations qui avaient l'honneur d'être lues devant toute la classe), mais nulle part elle n'est, comme dans nos lan­ des consumées, une telle libération : les palombes, sous le trou­ ble azur du mois d'octobre, sont le signe qu'est fini le déluge de feu. François MAURIAC, Commencements d'une vie. En un commentaire composé, vous pourrez étudier particuliè­ rement dans ce passage le thème de l'enfance et le sentiment de la nature. Ce plan convient patce qu'il commence par deux parties descrip­ tives, mais non statiques, et qu'il se termine par un temps fort et plus interprétatif.

On lui reprocherait, peut-être, de ne pas tenir compte du thème de l'enfance. Voici, pour compenser cet inconvénient, ùne autre organisation : , 1.

Une enfance vouée à la nature a) un attachement exclusif b) l'enrichissement sensuel c) une vision particulière de l'enfance. 2.

Une nature à double visage a) la précision de la description b) la symbolique du paysage (champ des termes religieux et de la passion). · rédaction d'une partie du déve­ loppement/méthode Les lignes qui su(vent correspondent au début du développement la.

(Les numéros inclus dans la rédaction renvoient aux remar­ ques méthodologiques). L'attirance ressentie pour la nature n'est pas indistincte, elle . concerne un lieu très.... »

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