Plotin « C'est dans le monde intelligible que se trouve la réalité véritable. ,. Ennéades Éléments de biographie t Une...
Extrait du document
«
Plotin
« C'est dans le monde intelligible que se trouve
la réalité véritable.
,.
Ennéades
Éléments de biographie
t Une uie de philosophe
Né en �gypte, Plotin étudie auprès du philosophe platonicien Ammonius
Saccas avant de suivre l'empereur Gordien lors d'une campagne militaire
contre les Perses en vue d'étudier les sagesses indiennes et perses.
Il s'installe
à Rome en 244 pour y créer une école qui aura un immense succès.
Son enseignement est exclusivement oral pendant dix ans.
À la demande de
son disciple le plus célèbre, Porphyre, il se décide à écrire.
Mais, rechignant
à relire ses livres, il charge Porphyre de réviser et de publier ses écrits.
t Une uie excessivement ascétique
Ayant tout ce qui touche au corps en horreur, Plotin mena une vie
excessivement ascétique, refusant tout soin corporel au point de mettre
sa santé en danger.
Il n'a jamais voulu que l'on fasse une statue de lui, ou
bien même son portrait, pensant que ce qui importe, c'est le discours, non
le corps ou l'image sensible.
Cependant, considéré par ceux qui l'approchaient comme un homme
sage, guide et directeur de conscience, il vécut entouré d'enfants qui
lui avaient été confiés.
Porphyre, dans sa Vie de Plotin, le décrit comme
« doux, à la disposition de tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, se
sont trouvés en relation avec lui ,.,
Thèses essentielles
Partant de concepts platoniciens qu'il revisite de mani�re originale, Plotin
fonde le néo-platonisme, philosophie qui exercera une grande influence
sur la pensée médiévale.
Sa doctrine renvoie en outre aux questions et
arguments développés par la philosophie stoïcienne, prégnante à son
époque, mais elle s'inspire également de la philosophie aristotélicienne.
t l'Un, principe de toutes choses
Comme Platon dans le Parménide, ouvrage de référence des néo
platoniciens, Plotin affirme l'existence d'un monde intelligible au-delà
du monde sensible (monde accessible aux sens).
Le principe suprême
dont procèdent les réalités intelligibles et les réalités sensibles est l'Un ou
encore, selon le terme platonicien, le Bien.
Mais l'Un, étant en toutes choses, est pourtant au-delà d'elles, antérieur
à elles et à toute détermination ontologique', si bien qu'il est ineffable2, im
mobile, éternel, inengendré, dépourvu de toute qualité qui le multiplierait.
Ainsi, on ne peut que l'évoquer, dire ce qu'il n'est pas sans pouvoir dire
positivement ce qu'il est.
C'est un absolu inconnaissable, une pure trans
cendance d'où procèdent toutes choses et d'où elles tiennent leur unité.
Ce n'est donc pas la pensée qui peut saisir l'Un et s'unir au Bien, mais
l'âme au travers d'une expérience mystique relevant du désir et de
l'amour.
La contemplation se comprend comme fusion de l'âme et du
Bien.
C'est en retrouvant en soi-même l'unité dont on procède, en se
tournant vers l'Un que l'on peut s'unir à lui et en avoir une perception
compréhensive, mais jamais explicative.
t Les trots hypostases
Le monde contient trois hypostases, c'est-à-dire trois prmc1pes qui
demeurent permanents sous le changement des choses, trois réalités
premières et véritables, intelligibles et incorporelles : l'Un, l'intellect et
l'Âme.
Tout naît et procède de l'Un, dont la plus haute émanation est l'intellect
(le NofJs), lieu intelligible constitué de l'ensemble des réalités intelligibles,
des Formes.
Il pense toutes choses et est l'être et la vie.
De l'intellect procède l'Âme, cause et principe organisateur du monde
sensible qui est une image du monde intelligible.
D'elle procèdent les
âmes individuelles.
Ainsi, l'Un est comme le soleil qui, par son rayonnement, engendre la
lumière aussi bien que l'ombre, sans pourtant se confondre avec elles: il
est source et principe d'unité de toutes choses.
Pour désigner ce processus
de génération par lequel les hypostases « viennent » les unes des autres
tout en étant cependant distinctes, l'on parlera de procession.
t La conversion : le retour uers l'Un
• La matière est le dernier degré ontologique, ultime reflet de l'Un, source
du mal.
Elle est absence de forme, privation, défaut d'être dont l'âme
doit s'affranchir afin de se tourner vers l'Un et de connaître l'extase,
cette contemplation fusionnelle du Bien.
C'est pour cela que l' homme
doit se libérer de son corps, le maîtriser.
L'âme doit s'affranchir des
contraintes corporelles et trouver en elle-même son principe : elle....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓