Points méthodologiques : • Il s’agit d’un dialogue => vous devez présenter votre texte comme un dialogue entre deux personnages...

« Points méthodologiques : • Il s’agit d’un dialogue => vous devez présenter votre texte comme un dialogue entre deux personnages : en mettant des tirets ou des guillemets, en faisant dialoguer vraiment vos deux interlocuteurs => attention à ne pas faire de chaque discours une petite dissertation qui n’aura rien à voir avec ce que venait de dire l’autre.

Vous pouvez aussi insérer des phrases exclamatives ou injonctives (donnez des ordres…) et n’oubliez pas d’écrire aux temps du discours (présent, passé composé…). L’oralité qui découle du genre du « dialogue » vous permet d’utiliser un style moins académique que dans une dissertation mais attention, Rousseau et La Fontaine ne parlent pas comme des charretiers ! Donc, évitez évidemment les gros relâchements de discours (vous pouvez utiliser l’ironie mais pas d’insulte !). Vous devez citer les Fables de La Fontaine mais aussi celles d’autres auteurs (pensez à Ésope, à toutes les reprises en pastiche des fables de L.F comme « La cigale et la fourmi » de Boisard, de de T.

Corbière : « La cigale et le renard » de J.

Anouilh ; « La Cimaise et la fraction » de R.

Queneau). • Attention, on ne vous demande pas que de rédiger un dialogue : il faut vraiment réfléchir au sujet.

Comme pour une dissertation, vous devez essayer de trouver des arguments et de les classer. (Le sujet d’invention est ni plus ni moins une dissertation déguisée, ici sous la forme d’un dialogue). • Le sujet demande de la réflexion, au préalable.

Alors, ne vous lancez surtout pas dans la rédaction de votre devoir sans avoir bien réfléchi au sujet : Ce sujet sous-entend que vous sachiez qu’il y avait un différend entre les idées de Rousseau et celles de La Fontaine au sujet des fables.

Cela doit vous servir pour construire votre argumentation => votre dialogue doit se nourrir de cette différence de jugement. * Point de rappel : dans L’Émile, Rousseau démontre que les Fables de La Fontaine ne sont pas destinées aux enfants, qu’elles ne sont pas appropriées à leur esprit encore trop jeune.

« La morale en est tellement mêlée et si disproportionnée à leur âge, qu'elle les porterait plus au vice qu'à la vertu ». De plus d’après le philosophe, le texte poétique brouille la compréhension de l’enfant – n’oublions pas qu’en effet, La Fontaine avait recours à une langue poétique, loin de celle utilisée à l’oral : « « Maître corbeau, sur un arbre perché, » Maître ! que signifie ce mot en luimême ? que signifie-t-il au-devant d'un nom propre ? quel sens a-t-il dans cette occasion […] Qu'est-ce qu'un arbre perché ? L'on ne dit pas sur un arbre perché, l'on dit perché sur un arbre.

Par conséquent, il faut parler des inversions de la poésie ; il faut dire ce que c'est que prose et que vers » Rousseau. • Vous avez ainsi deux conceptions et il va falloir les faire se confronter dans un dialogue qui peut prendre des tournures ironiques : vous avez en effet deux auteurs de siècles différents qui s’affrontent et deux idées.

Ainsi, vous pouvez par exemple jouer sur le fait que La Fontaine revient et dise à Rousseau : « Mon cher Philosophe, je viens de lire votre dernier livre avec attention et je vois avec plaisir que vous parler de moi ! Mais je n’aime pas beaucoup que vous donniez des arguments et que je ne puisse pas répondre.

Alors, je suis revenu car je préfère les explications franches ». Évidemment, ne reprenez pas mes phrases, faites les vôtres mais sachez que vous pouvez jouer sur la différence d’époque, de génération, la Fontaine (1621-1695) peut par exemple considérer Rousseau (1712-1778) comme un « jeunot »… • « Le pouvoir des fables » : les fables sont-elles faites pour les enfants ? Les enfants ontils intérêt à les lire ? Les fables sont-elles pour les adultes ? La fable a-t-elle un véritable pouvoir de persuasion ? => Voilà les questions que les personnages devront aborder. Il faut bien que vous ne sortiez pas du sujet et restiez bien sur l’idée du pouvoir.

Pouvoir => argumentation => public adapté.

Les enfants peuvent-ils comprendre le message des fables, y a-t-il un véritable message.

La fable est-elle un moyen efficace de faire passer un message ? Ce devoir ne vous donne que des pistes, des exemples, à vous d’en trouver d’autres et de développer vos idées. **** Ne ne vous rédigerons pas votre devoir, cependant nous allons vous donner des pistes de réflexion importantes et qui pourront vous servir pour le corps de votre devoir – et n’oubliez pas, au brouillon, de classer vos remarques en fonction de votre ligne directrice avant de rédiger.

Votre devoir doit être ordonné.

Évidemment, ce sont les personnages qui vont faire rebondir les idées. * Rousseau reconnaissait la valeur des Fables de LF mais d’après lui, il s’agissait d’un genre qui ne devait pas être destiné aux enfants.

Or, il est vrai que les fables appartiennent très souvent au monde enfantin => les enfants les apprennent à l’école + chez L F : importance accordée au récit.

(VS Ésope, pour qui le récit n’a qu’une fonction secondaire, d’illustration) => le récit est animé, vivant et pittoresque par la variété des temps employés + se développe considérablement par rapport à la morale, qui, loin de rester la seule finalité de la fable, en devient plutôt le prétexte. • La Fontaine : Alternance irrégulière de différents mètres (octosyllabes et alexandrins, par exemple), utilisant des effets complexes de rythmes, d’assonances et de rimes, La Fontaine se sert de toutes les ressources de la forme versifiée pour dynamiser le récit, lui donner l’allure naturelle d’un conte, à mi-chemin entre prose et poésie.

Ex : « Le chêne et le roseau » : les plantes parlent et tous les éléments naturels parlent aux enfants. Le chêne un jour dit au roseau : « Vous avez bien sujet d'accuser la nature ; Un roitelet pour vous est un.... »