Devoir de Philosophie

Pologne (1992-1993) Le Premier ministre de Pologne Hanna Suchocka dans un appel, le 11 juin 1993, aux douze États membres...

Extrait du document

« Pologne (1992-1993) Le Premier ministre de Pologne Hanna Suchocka dans un appel, le 11 juin 1993, aux douze États membres de la CE (Communauté européenne), résumait ainsi les effets de l'exercice de son cabinet au seuil des élections législatives anticipées devant, le 19 septembre, renouveler les deux chambres: "La Pologne a été le premier pays post-communiste à renouer avec la croissance [...]; malgré toutes les difficultés, nos réformes avancent, la démocratie parlementaire fonctionne, l'économie de marché se développe, la société civile prend forme, les médias assurent le pluralisme, les droits de l'homme et des minorités sont respectés." En dépit de ces avancées réformatrices qui ont placé le pays en position de leader dans la transition des pays d'Europe centrale et orientale, une motion de censure présentée le 28 mai 1993 par les députés issus des rangs du syndicat Solidarité a recueilli, grâce à une alliance contre nature entre la droite et la gauche, le nombre de voix nécessaires pour contraindre H.

Suchocka à présenter sa démission.

Occasion saisie par le président de la République, Lech Walesa, pour dissoudre dès le lendemain le Parlement tout en conservant le gouvernement de H.

Suchocka pour expédier les affaires courantes.

Il était conscient qu'il n'existait guère d'alternative dans le camp de la réforme et qu'il était urgent d'enrayer la fragmentation de la représentation nationale afin de synchroniser l'action exécutive et législative.

Quoi qu'il en soit, le bilan du gouvernement Suchocka en 1992-1993, a effectivement été positif: vote du budget réduisant le déficit à 6%, élaboration d'un pacte d'entreprise - ce dernier a lié tous les partenaires sociaux par un système de droits et de devoirs dans le cadre du processus de privatisation - et adoption d'une partie du dispositif juridique le sous-tendant, loi de privatisation de masse (une vague de 600 entreprises à ajouter à celles déjà passées au privé), ordonnance électorale comportant des seuils visant à empêcher la poursuite de la groupuscularisation de l'échiquier politique. La coalition du pouvoir, composée des libéraux à coloration sociale de l'Union démocratique de l'ancien Premier ministre Tadeusz Mazowiecki, des chrétiens nationaux du ZCHN (Union des chrétiens démocrates), des libéraux du Congrès libéral démocratique (KLD) et d'un petit parti agrarien l'Alliance populaire (PL) n'a pourtant pas pu résister plus de huit mois à la forte pression du lobby paysan qui a provoqué les démissions des ministres agrariens, dont le.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓