Pologne (1993-1994) Après les Lituaniens, les Polonais ont élu lors des législatives du 19 septembre 1993 une majorité de candidats...
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Pologne (1993-1994)
Après les Lituaniens, les Polonais ont élu lors des législatives du 19 septembre
1993 une majorité de candidats des deux partis héritiers de l'ancien régime: le
SDRP (Parti social-démocrate de Pologne, version post-communiste de l'ancien
Parti ouvrier unifié au pouvoir jusqu'en 1989) et le PSL (Parti paysan de
Pologne, issu de l'ancien ZSL - Parti paysan unifié, satellite du Parti
communiste).
Ensemble, ils ont obtenu 35,81% des voix.
Avec les suffrages
recueillis par l'Union de travail (parti de tendance social-démocrate apparenté
à la tradition du syndicat Solidarité), à savoir 7,28% des voix, apportant à la
coalition de gauche un soutien critique, et quelques députés non apparentés,
garantie leur a été donnée de la formation d'un gouvernement de coalition de
gauche.
Si l'Union démocratique du premier chef de gouvernement du post-communisme,
Tadeusz Mazowiecki, et du Premier ministre sortant Hanna Suchocka, a maintenu
son électorat malgré l'usure des équipes qu'elle a constituées ou contribué à
former, la droite est apparue laminée au point qu'aucun parti de cette tendance
n'a franchi le cap de 5%, ouvrant droit à la représentation parlementaire.
Les
raisons en ont été son sectarisme (incapacité à passer des alliances) et son
radicalisme doctrinaire (substitution du débat sur la "décommunisation") à celui
sur les difficultés réelles de la transition économique, ainsi que le poids du
vote laïque sanctionnant le cléricalisme conservateur.
Sur ce point, en effet, les Polonais n'ont pas davantage suivi la politique
ambiguë de H.
Suchocka, qui a cherché à établir à la hâte un concordat pour
normaliser les relations Église-État, que la politique répressive en matière
d'avortement, ou les tentatives d'immixtion de l'Église dans la vie civile des
citoyens (enseignement religieux obligatoire, ou au moins catéchisme à l'école).
Un autre grand vaincu de ces élections a été le mouvement présidentiel BBWR
(Bloc des cent partis du soutien à la réforme), formé pour donner au président
Lech Walesa une force parlementaire décisive.
Il a péniblement dépassé le seuil
de sélection (5,41% des voix).
Sans appuis parlementaires solides, c'est la
réélection en 1995 du chef de l'État qui est devenue l'enjeu principal, d'autant
que son challenger a semblé pouvoir être un jeune....
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