Pologne (1994-1995) A partir d'octobre 1993, le gouvernement a été conduit par le leader du PSL (Parti paysan de Pologne,...
Extrait du document
«
Pologne (1994-1995)
A partir d'octobre 1993, le gouvernement a été conduit par le leader du PSL
(Parti paysan de Pologne, ex-compagnon de route des communistes), Waldemar
Pawlak.
Les ex-communistes, bien que vainqueurs des législatives du 19 septembre
1993, ont préféré rester un peu en retrait, craignant que leur retour en
première ligne ne soit trop choquant.
Aleksander Kwasniewski, qui a réussi la
conversion de l'ex-Parti communiste, a toutefois su se donner une position
d'influence dans la coalition et rester le plus populaire de tous les
présidentiables.
Son allié, W.
Pawlak, en pratiquant une politique indécise et clientéliste pour
favoriser l'électorat du PSL, a nui à la réforme (le programme de privatisations
n'a été signé qu'après de longs mois).
Cette lenteur a fourni au président Lech
Walesa, encore plus isolé depuis les élections de 1993, le prétexte à
d'incessantes attaques contre les propositions de la coalition gouvernementale
exigeant sa contre-signature, et donc au blocage des nominations.
La
cohabitation querelleuse qui en est résultée pouvait permettre au président de
redorer son image - très ternie dans l'opinion publique -, en le faisant
apparaître comme le dernier résistant à la "recommunisation" du pays.
L'incapacité du Premier ministre à poursuivre la réforme a fini par irriter
jusqu'à ses propres alliés qui ont obtenu, non sans l'aide de L.
Walesa, qu'il
soit remplacé par l'un des leurs, Joseph Oleksy, le 1er mars 1995.
L'antagonisme
existant entre le gouvernement et le président n'en est cependant pas resté là.
De longues tractations pour désigner les titulaires des portefeuilles de
l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères, domaines réservés à L.
Walesa, ont précédé la formation du gouvernement, en mars 1995.
Malgré quelques tentatives de regroupement, les partis de droite ont dû se
contenter d'un rôle de spectateurs, échouant même à désigner un candidat unique
aux présidentielles.
Le syndicat Solidarité, qui s'est érigé en intégrateur des
droites, n'a obtenu aucun succès.
C'est plutôt au principal parti du centre,
l'Union pour la liberté (issue de la réunification de l'Union démocratique et du
Congrès des libéraux, le 24 avril 1994), qui s'est donné pour président, en
avril 1995, Leszek Balcerowicz, et pour candidat à la présidence....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓