Pologne (1997-1998) La Pologne a vécu une nouvelle alternance politique à la suite du scrutin législatif du 21 septembre 1997....
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Pologne (1997-1998)
La Pologne a vécu une nouvelle alternance politique à la suite du scrutin
législatif du 21 septembre 1997.
Le conglomérat des partis de droite et de
centre-droite AWS (Action électorale " Solidarité ") l'a emporté avec 33,83 %
des voix, soit 201 sièges sur 460 à la Diète.
Grâce aux résultats de l'Union
pour la liberté (UW, 13,37 % des voix, soit 60 sièges), une coalition de droite
a pu former un gouvernement avec pour trait d'union la référence aux racines
historiques du syndicat Solidarité et à la lutte contre le pouvoir communiste.
La scène politique s'est ainsi stabilisée : la bipolarisation gauche-droite SLD (Alliance des formations de gauche issues de l'ancien régime) et AWS - étant
atténuée par une forte composante centriste ayant une fonction modératrice.
Ces
élections ont rééquilibré au plan législatif la droite et la gauche, la victoire
de l'AWS réintégrant les différentes formations de droite qui représentaient
déjà aux élections de 1993 plus de 30 % d'électeurs et presque pas d'élus à la
Diète.
Par ailleurs, la véritable débâcle du seul parti " de classe ", le PSL, parti
agrarien, ex-satellite du POUP, l'ancien parti communiste, qui n'a obtenu que
7,31 % des voix contre 16,04 % en 1993, devrait permettre au gouvernement de ne
pas être l'otage du lobby paysan au moment de l'ouverture des négociations en
vue de l'adhésion à l'Union européenne.
Enfin, le SDRP (issu de l'ex-parti
communiste) et la coalition qu'il anime, le SLD, se sont enracinés dans le
nouveau paysage politique (27,13 % des voix, soit 164 sièges).
A défaut d'une
alternative social-démocrate classique, après la décomposition de l'Union du
travail (UP), parti social-démocrate sans lien avec l'ancien régime qui n'a pas
atteint le seuil de 5 % des voix, il est resté le seul occupant de la partie
gauche de l'échiquier politique.
Le sens de son évolution est demeuré
ambivalent, intégrant les héritages de l'ancien régime, d'une part, et les
velléités de rupture avec le passé, d'autre part.
Sur le plan institutionnel, le pays a connu la cohabitation entre le président
Aleksander Kwasniewski (SLD) et le gouvernement de Jerzy Buzek.
Malgré une
certaine nervosité due au fait que les deux légitimités étaient inégalement
dotées en moyens institutionnels (nette prépondérance du régime parlementaire
sur le président), le respect des institutions a prévalu.....
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