Pologne (2001-2002): Dégradation économique et démagogie politique Le 23 septembre 2001, pour la deuxième fois en Pologne postcommuniste, la formation...
Extrait du document
«
Pologne (2001-2002):
Dégradation économique et démagogie politique
Le 23 septembre 2001, pour la deuxième fois en Pologne postcommuniste, la
formation issue de l'ancien POUP (Parti ouvrier unifié polonais), le SLD
(Alliance de la gauche démocratique, issue de l'ancien régime), et son alliée
l'Union du travail (UP, socialiste) remportaient les élections législatives.
N'ayant pas obtenu la majorité absolue (216 sièges sur 460, 41,04 %), ils
allaient devoir partager le pouvoir avec le Parti agrarien (PSL, 8,98 %),
produit d'une conversion politique de l'ancien parti satellite (ZSL).
Les deux
formations issues de Solidarité - AWSP (Action électorale Solidarité de droite),
droite classique, et l'Union pour la liberté (UW), du centre - n'étaient plus
présentes au Parlement.
L'Union pour la liberté, parti des intellectuels et des
dirigeants de Solidarité, a été partiellement désertée par ses militants, passés
dans un autre courant libéral, moins attaché à la tradition morale
anticommuniste et plus conservateur, la Plate-forme civique (PO, 12,68 %),
disposant d'un groupe parlementaire.
Un nouveau parti, Droit et Justice (PiS,
8,98 %), axé sur la lutte contre la corruption et une décommunisation résolue, a
accru la division de la droite en obtenant une représentation parlementaire.
Ce scrutin a reflété, outre l'usure du gouvernement de droite, miné par des
dissensions internes et incapable de mener à bien des réformes cohérentes, la
grande fatigue d'une population partagée entre le désengagement civique (le taux
de participation n'a été que de 46,29 %, le plus faible de toutes les élections
législatives depuis 1989) et le soutien aux partis protestataires
antiréformistes et antieuropéens.
Deux formations ont ainsi obtenu des scores
importants.
L'Autodéfense paysanne (Samoobrona, 10,2 %) combine habilement
l'électoralisme et l'extraparlementarisme (y compris par le recours à la
violence).
Son leader, Andrzej Lepper, mobilise le mythe du paysan patriote
antieuropéen défenseur de sa terre devant la «colonisation allemande».
À cela
s'ajoute l'exaltation de la virilité, de l'action directe, de la xénophobie qui
donnent à ses partisans le sentiment de prendre en main leur sort, mis à mal par
les transformations postcommunistes.
La Ligue des familles polonaises (LRP, 7,87
%), mouvement catholique intégriste, prétend pour sa part que l'adhésion de la
Pologne à l'Union européenne (UE) équivaut à la déchristianisation du pays.....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓