Portugal (1985-1986) "Il n'y a pas d'autre solution." C'est ainsi que les Portugais commentaient, le 12 juin 1985, la signature...
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Portugal (1985-1986)
"Il n'y a pas d'autre solution." C'est ainsi que les Portugais commentaient, le
12 juin 1985, la signature du traité d'adhésion du Portugal à la CEE.
Libéré de
la dictature depuis onze ans, ce petit pays de 10,2 millions d'habitants, qui
cumule deux records européens - celui du plus faible PIB par habitant (2 000
dollars) et celui de la dette extérieure par habitant la plus élevée (1 500
dollars) - ne se fait guère d'illusions: le choix européen est le seul moteur
possible de la modernisation, même s'il doit provoquer de grandes secousses.
L'austérité appliquée depuis 1983 a néanmoins porté ses fruits en 1985:
l'inflation est tombée de 30 à 17% et le gouvernement a levé l'hypothèque sur
ses réserves d'or.
Mais le coût social de ce redressement continue d'être lourd.
Comme en 1984, de nombreux ouvriers du secteur public ont travaillé sans toucher
leur salaire.
En 1985, l'instabilité politique a encore été la règle.
Trois élections législatives, municipales et présidentielle - ont donné des résultats
contradictoires, d'où se dégage quand même un dénominateur commun: la
bipolarisation s'est confirmée au profit de la gauche (52% contre 48%).
En juin, en effet, la coalition centriste au pouvoir formée par le Parti
socialiste (PS) de Mario Soares et le Parti social-démocrate (PSD) capotait.
Cette rupture consacrait l'échec de la dernière formule d'alliance possible
entre quatre grands partis (PS, PSD, Centre démocratique et social - CDS - et
PC) dont l'un, le PC, prosoviétique, demeure toujours en marge et dont aucun
n'obtient jamais la majorité absolue.
Encore une fois, c'est une crise au sein du....
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