Portugal (1987-1988) Un véritable raz de marée a bouleversé l'échiquier politique portugais le 19 juillet 1987. Pour la première fois...
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Portugal (1987-1988)
Un véritable raz de marée a bouleversé l'échiquier politique portugais le 19
juillet 1987.
Pour la première fois depuis la "Révolution des oeillets" (1974),
un parti politique a obtenu la majorité absolue des sièges à l'Assemblée de la
République (148 sur 248).
La victoire du Parti social-démocrate (PSD) a
représenté avant tout un succès pour son leader, Anibal Cavaco Silva, dont le
gouvernement de centre-droit avait été renversé, trois mois plus tôt, par la
coalition des partis de gauche.
Fort du soutien populaire qui lui laisse les mains libres pour quatre ans, le
nouveau gouvernement formé par Cavaco Silva s'est engagé résolument dans la voie
du libéralisme économique.
Après avoir subi une cure d'austérité prescrite par
le FMI, l'économie portugaise, au bord de la banqueroute en 1984 (avec une dette
extérieure équivalant à 70% du PIB), a affiché des résultats encourageants: une
inflation ramenée à 9,4% (contre 19,5% en 1985), les meilleures performances de
croissance des pays de l'OCDE pour 1986 et 1987 (4%), une balance des paiements
courants excédentaire (500 millions de dollars) et un recul du chômage (8% au
printemps 1988).
La stratégie économique a été définie dans le "programme de correction
structurelle du déficit extérieur et du chômage" élaboré au printemps 1987 par
le ministre des Finances, Miguel Cadilha, qui a conservé son portefeuille dans
le nouveau gouvernement.
Pour atteindre les objectifs fixés à l'horizon 1994
(croissance annuelle de 3,4 à 4%, inflation ramenée à 6 puis à 4%, augmentation
annuelle de l'investissement de 8 à 10%, hausse de 2,5% de la productivité,
réduction du déficit public à 5% du PNB en 1990 et de la dette extérieure à 25%
du PNB en 1994), le Premier ministre et son ministre des Finances comptent sur
l'effet moteur de l'intégration européenne et sur le dynamisme du secteur privé.
Le premier geste spectaculaire du gouvernement a donc été de faire approuver par
le Parlement l'ouverture au secteur privé des capitaux des entreprises publiques
qui sont, petit à petit, transformées en sociétés anonymes d'économie mixte à
majorité d'État (le secteur nationalisé compte 59 entreprises industrielles, 16
banques, 40 compagnies d'assurances et environ 900 PME).
C'est un grand pas vers
la "reprivatisation" totale, qui....
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