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Portugal (1988-1989) Au terme de plusieurs mois de tractations, les dirigeants du Parti social-démocrate (PSD) et du Parti socialiste (PS)...

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« Portugal (1988-1989) Au terme de plusieurs mois de tractations, les dirigeants du Parti social-démocrate (PSD) et du Parti socialiste (PS) sont parvenus, le 14 octobre 1988, à un accord sur une révision de la Constitution qui met définitivement une croix sur la "Révolution des oeillets" de 1974.

L'adoption du nouveau texte par le Parlement s'est faite sans encombre, ces deux formations disposant à elles seules de la majorité des deux tiers nécessaires.

Après cet accord, le gouvernement dirigé par Anibal Cavaco Silva (président du PSD), a engagé les premières privatisations des grands groupes portugais. Les nationalisations de 1975 avaient touché une cinquantaine d'entreprises industrielles, lesquelles représentaient 15% du PIB et 185 000 emplois directs (5% de la main-d'oeuvre) ; s'y ajoutaient neuf banques d'affaires, une banque d'investissement, trois caisses d'épargne, huit compagnies d'assurances, soit encore 50 000 emplois.

Le gouvernement a aussi commencé à reprivatiser la presse (A Capital, Record, Diario Popular) ; il a distribué quelque 300 fréquences FM aux radios privées fonctionnant jusqu'alors illégalement, tandis que la future télévision privée (il n'y a que deux chaînes d'État) suscitait les convoitises de groupes étrangers. Ces bouleversements ont suscité les critiques du chef de l'État, Mario Soarès. Il a vivement dénoncé l'accord signé entre le PSD et le PS, considérant notamment que la nouvelle constitution réduisait la capacité d'intervention politique du président de la République.

Il en a même conclu que ce "pacte de régime" scellait la rupture des relations avec la direction du Parti socialiste. La crise a éclaté au sein du PS, aboutissant, le 27 octobre 1988, à la démission du secrétaire général, Victor Constancio.

Réunis en congrès extraordinaire (14-15 janvier 1989) à Lisbonne, les socialistes ont élu le président du groupe parlementaire, Jorge Sampaio, à la tête du parti.

Ce fut un échec pour le président de la République qui n'a pas réussi à imposer son "favori", Jaime Gama (ancien ministre des Affaires étrangères). Cette élection a confirmé la rénovation du Parti socialiste.

Jorge Sampaio, cinquante ans, avocat, fait partie de cette nouvelle génération.... »

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