Portugal (1991-1992) 1er janvier 1992, on enjambait encore des gravats avant de franchir le seuil du Centre culturel de Belem,...
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Portugal (1991-1992)
1er janvier 1992, on enjambait encore des gravats avant de franchir le seuil du
Centre culturel de Belem, bâti à toute vitesse au bord du Tage pour abriter la
première présidence portugaise de la CEE.
Une inauguration qui s'est faite à la
fois dans l'euphorie et dans l'inquiétude, à l'image même du Portugal.
Au plan économique, plusieurs clignotants ont annoncé un tournant.
La
croissance, de l'ordre de 4,5% par an depuis 1986, s'est ralentie à 3% en 1991.
Dopée par la demande privée, l'inflation a atteint 11,4%.
Par ailleurs, la
baisse du taux de chômage à 4,1% (contre 4,5% en 1990), des gains de
productivité presque nuls et le manque de compétitivité à l'exportation ont
témoigné d'une surchauffe de l'économie.
Après avoir bénéficié des avantages de l'adhésion à la CEE (les contributions
communautaires ont atteint 2% du PIB de 1986 à 1992), le Portugal a dû faire
face aux contraintes de l'intégration.
Or le pays doit rattraper un retard
sérieux dans le développement du réseau routier, de la santé, de l'éducation et
de l'agriculture.
Le gouvernement social-démocrate du Premier ministre, Anibal Cavaco Silva, a
adopté un programme dit de convergence (pour aligner l'économie sur les niveaux
moyens de la CEE).
Il s'est proposé de ramener l'inflation à 9% en 1992 et à
4,6% en 1995, tout en maintenant la croissance à 3%.
L'OCDE (Organisation de
coopération et de développement économiques) a plutôt prévu une hausse des prix
de 11% et une croissance de 2,75% pour la même période.
Le déficit du secteur
public a été fixé à moins de 4% du PIB pour 1992.
Le 6 avril 1992, l'entrée de
l'escudo dans le Système monétaire européen (SME) a imposé une discipline de
gestion plus rigide.
En revanche, cette adhésion a rendu plus aléatoire la
baisse des taux d'intérêt, supérieurs à 18%.
Au début de 1992, la....
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