Portugal (1992-1993) Un discours du Premier ministre, Anibal Cavaco Silva a sonné le tocsin le 6 avril 1993: l'économie portugaise...
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Portugal (1992-1993)
Un discours du Premier ministre, Anibal Cavaco Silva a sonné le tocsin le 6
avril 1993: l'économie portugaise entrait en crise.
Finies les années dorées
1986-1990, avec leurs taux de croissance de 4,5%.
Le ralentissement du PIB
amorcé en 1991 s'est confirmé en 1992, avec une hausse de seulement 1,9%.
En
outre, ce dernier a connu une évolution négative fin 1992 et début 1993,
laissant planer la menace d'une croissance moyenne annuelle inférieure à 1% en
1993.
Finis aussi les taux de chômage proches d'une situation de plein emploi:
4,2% en 1992 et plus de 6% prévu pour 1993.
Tous les indicateurs se sont mis au rouge en 1992: rabaissement de
l'investissement brut à 4,5%, désaffection de l'investissement étranger
(-18,6%), déclin de la production industrielle (-3,4%), chute libre de la
production agricole (-13%).
Les exportations ont baissé de 3,5%, alors que les
importations augmentaient de 6,7%.
Par ailleurs, sont réapparus en 1993 les
fléaux des années d'avant l'adhésion du Portugal à la CEE (1986): carnets de
commandes presque vides, paiements de salaires différés et accumulation des
créances impayées.
Faute de candidats, les privatisations d'entreprises
publiques amorcées dans l'euphorie en 1988 ont stagné à l'automne 1992.
Une
politique monétaire rigoureuse avait réduit l'inflation à 8,4% en 1992, mais
poussé les taux d'intérêt jusqu'à 20%.
Certes, début 1993, le différentiel de croissance et de chômage avec les autres
pays de la Communauté européenne (CE) était toujours favorable au Portugal.
L'escudo a, lui-même, plutôt bien résisté à la bourrasque du SME (Système
monétaire européen) de l'automne 1992.
Seule la faiblesse de la peseta espagnole
a entraîné une première dévaluation de 6% le 21 novembre, tout juste sept mois
après son entrée dans le SME et une deuxième en mai 1993.
Toujours est-il que
les Portugais se sont plaints en 1993 d'avoir connu "la croissance sans le
développement".....
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