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Portugal (1994-1995) En 1995, le Portugal a tourné une page politique importante. Mário Soares, président de la République depuis 1986,...

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« Portugal (1994-1995) En 1995, le Portugal a tourné une page politique importante.

Mário Soares, président de la République depuis 1986, ne pouvant pas constitutionnellement briguer un troisième mandat aux élections présidentielles de janvier 1996, s'est préparé à quitter la scène politique.

Quant au Premier ministre Aníbal Cavaco Silva, à la tête du gouvernement et du Parti social-démocrate (PSD) depuis 1985, il a lui aussi décidé de passer la main.

A l'horizon des législatives d'octobre 1995, une nouvelle génération politique prenait ainsi les commandes du pays. Ceux qui avaient assuré la stabilisation et le recentrage politique du Portugal pendant les deux décennies qui avaient suivi la "révolution des oeillets" (qui sonna le glas de la dictature d'Antonio de Oliveira Salazar, le 25 avril 1974) laissaient donc la place à la première génération ayant grandi sous la bannière démocratique.

La relève a été symbolisée dès février 1995 par l'élection du ministre de la Défense Fernando Nogueira (45 ans) à la tête du PSD et par la véritable prise en main du Parti socialiste (PS) par Antonio Guterres (46 ans). Fort des victoires de son parti aux élections municipales de 1993 et européennes de 1994, ce dernier a adopté un discours de futur chef de gouvernement.

Il a vanté les mérites d'une large décentralisation et prôné une plus grande transparence dans la vie politique, secouée par une série de scandales.

Sur sa gauche, Carlos Carvalhas (56 ans) a continué de maintenir le Parti communiste portugais dans l'orthodoxie définie par son dirigeant historique Álvaro Cunhal (1961-1992).

A droite de la droite, l'"étoile montante" du populisme "patriotique", Manuel Monteiro (33 ans), a rompu les ponts avec la ligne démocrate-chrétienne qui avait jusque-là guidé son parti.

A son initiative, le CDS (Parti chrétien démocrate) a ainsi été rebaptisé "Parti populaire", un nom plus conforme aux convictions à relents salazaristes de M.

Monteiro. Mais l'ombre tutélaire des trois hommes.... »

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