Portugal (1995-1996) Les Portugais ont dessiné un paysage politique inédit lors des élections législatives du 1er octobre 1995 et des...
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Portugal (1995-1996)
Les Portugais ont dessiné un paysage politique inédit lors des élections
législatives du 1er octobre 1995 et des présidentielles du 14 janvier 1996: avec
43,8 % des voix, le Parti socialiste a été en mesure de gouverner tout seul pour
la première fois depuis l'avènement de la démocratie en 1974.
En outre, le
président de la République élu, Jorge Sampaio (53,8 % des voix), est lui aussi
issu du Parti socialiste, venant de son aile gauche.
Une vague rose a ainsi balayé dix ans de gestion libérale et technocratique de
la part du Parti social-démocrate (PSD) et mis fin à une décennie de
cohabitations houleuses entre un président de gauche (Mario Soarès) et un
gouvernement de droite.
Un changement de ton et de style a marqué les premiers pas du gouvernement formé
par António Guterres, un ingénieur de 46 ans.
A l'inverse de son prédécesseur
Anibal Cavaco Silva, le nouveau Premier ministre a privilégié le dialogue avec
le Parlement, les médias et la population.
Mais cette modestie relevait aussi
d'une nécessité tactique: il manquait quatre sièges au PS pour détenir la
majorité absolue au Parlement.
Avec 35 % des voix aux législatives et une guerre de succession interne, le PSD
a maintenu un profil bas dans l'hémicycle - même après l'élection à sa
présidence en mars 1996 d'un homme à poigne, le politologue Marcelo Rebelo de
Sousa.
Le (toujours) très orthodoxe Parti communiste a perdu du terrain avec 7 %
des suffrages.
Quant à la droite populiste du Parti populaire, elle a obtenu 9 %
des voix avec ses thèses issues d'un patriotisme passéiste et anti-européen.
En janvier 1996, le gouvernement a signé un pacte de "concertation sociale" avec
les syndicats et le patronat.
Le salaire minimum a augmenté de 5 % et la semaine
de travail devrait....
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