PREMIÈRE PARTIE, CHAPITRE 6 {pages 101 à 143) Alors que Deslauriers a obtenu une place de clerc chez un 1...
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PREMIÈRE PARTIE, CHAPITRE 6
{pages 101 à 143)
Alors que Deslauriers a obtenu une place de clerc chez un 1
avoué, Frédéric se lance dans la peinture, sous la tutelle de ·
Pellerin.
En plus des dîners nombreux auxquels il se rend chez
les Arnoux pour « contempler » Marie, il organise aussi chaque samedi une réunion des amis qu'il a en commun avec '.._....:.�-
Charles.
On retrouve là Martinon, M.
de Cisy, Pellerin, Dussardier, Regimbart et Sénécal, un répétiteur en mathématiques passionné par les théories révolutionnaires.
Au mois d' ao0t 1842, Frédéric qui a trop peu travaillé à
l'École de droit, échoue à son examen de deuxième année.
Croyant avoir entendu dire qu' Arnoux s'absenterait de Paris
pour quelque temps, il décide de rester dans la capitale avec
le secret espoir de pouvoir courtiser Marie.
En réalité c'est
la jeune femme (on apprendra plus tard qu'elle était enceinte)
qui s'est retirée pour plusieurs semaines auprès de sa mère
à Chartres ...
« Alors commençèrent trois mois d'ennui » où
« son désœuvrement renforçait sa tristesse ».
Avec le retour de la jeune femme, les dîners à L'Art industriel recommencent, exacerbant la passion frustrée du jeune
homme.
Un soir que tous ses amis, ayant décidé une sortie
au bal de !'Alhambra, s'en reviennent chacun avec une compagne, Frédéric mesure le poids de sa solitude.
Un moment
même l'idée du suicide s'empare de lui sur les bords de la
Seine.
Une double invitation, des Dambreuse (heureusement
reportée) et des Arnoux dans leur maison de Saint-Cloud pour
la fête de Marie, vient à point nommé le sortir de sa détresse.
Cette journée à la campagne permet à Frédéric de mesurer
combien Arnoux, qui la trompe, se comporte mal avec sa
femme.
Dans la voiture qui les ramène en ville le soir, celleci ne peut cacher sa tristesse et s'abandonne un instant à
« une espèce de complicité » qui réveille les ardeurs de son
jeune soupirant.
Il se remet avec entrain à ses études de droit et décroche,
en août 1843, son dernier examen.
Ses rêves de réussite
amoureuse et professionnelle sont au zénith quand, lors d'un
séjour à Nogent, sa mère lui apprend que leur patrimoine a
fondu comme neige au soleil suite à lâiaillite d'un banquier.
Pour échapper à la ruine, il ne lui reste plus qu'à« se mettre
chez M.
Prouharam, avoué, lequel lui cèderait son étude ;
s'·il la faisait bien valoir, il pourrait la revendre; et trouver un
bon parti ...
»
COMMENTAIRE DÉTAILLÉ
Structure et rythmique du chapitre
Par sa longueur, la diversité des épisodes qu'il propose et la variété
des thèmes qu'il orchestre, ce cinquième chapitre est le plus important de la première partie du roman.
Désormais - à l'exception de Rosanette - tous les personnages principaux ou secondaires du récit sont
en place (avec, en ouverture, p.
100-1 02, la mise en scène active de
ce « républicain austère » et doctrinaire qu'est Sénécal, et en clôture,
p.
141-143, l'apparition de deux autres figures féminines d'importance :
Mme Dambreuse et Louise Roque) .
Flaubert peut donc, au fil de ces
43 pages qui couvrent les années 1842-1843, multiplier les relations
entre Frédéric et les diverses figures individuelles (Charles, Marie) ou
« cercles» qu'il fréquente (les amis du« samedi •, l'entourage d'Arnoux
ou les anonymes des spectacles parisiens).
Un premier découpage du chapitre en six séquences découle naturellement de la succession d'événements ou de moments induite par
ces rencontres ou séparations :
1.
p.
100 à 11 1 : Frédéric, Charles et leurs amis.
2.
p.
111 à 11 8 : un examen raté et cc un été d'ennui ».
3.
p.
118 à 121 : Marie retrouvée et la« maladie d'amour».
4.
p.
122 à 129: une soirée à !'Alhambra.
5.
p.
130 à 138 : la fête de Marie à Saint-Cloud.
6.
p.
139 à 143 : de l'euphorie parisienne au désarroi de Nogent.
Mais, au-delà des faits, scènes ou....
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