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Q11idquid agis, pruthnter agas et respice finem Quoi que tu fasses, fais-le avec prudence et sans perdre de vue la...

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« Q11idquid agis, pruthnter agas et respice finem Quoi que tu fasses, fais-le avec prudence et sans perdre de vue la fin Cet adage, encore utilisé de nos jours, y compris sous sa fo11,1e abrégée Respice finem! (ou Finem respice!), était déjà célèbre au Moyen-Age. Sa leçon est simple : il faut toujours réfléchir aux conséquences de ses actes avant d'agir; on ne peut jamais présager de la fin d'une entreprise avant qu'elle ne soit conclue (cf.

Gesta Romanorum, 103 [431, 32 sq. Oesterley] : le Directorium humanae vitae de Jean de Capoue [2d] et le liber Kalilae et Dimnae de Raymond de Béziers [ 1]).

Ses origines par contre sont incertaines; mais on pou11ait citer d'autres passages qui reprennent le même topos, notamment chez Hérodote - qui rapporte que Solon mit en garde Crésus, le roi de Lydie, en lui rappelant qu'on ne peut juger de rien avant d'en avoir vu la fin, et qu'on ne peut donc dire d'un homme qu'il est heureux avant qu'il ne soit mort (cf.

1, 32, 9: CJKOTTfELV 6È XP~ navTos xp~µaTos T~v TEAEUTT)v acfj ànop~ae .. TaL, >) - ou certains passages des grandes tragédies grecques (Sophocle, Œdipe roi, 1528-1530 ; les Trachiniennes, 1-3 ; Euripide, Andromaque, 100 sq.

; Les Troyennes, 50 sq., les Héraclides, 863-867 (cf.

aussi n.

1588) ou encore la fable d'Esope (9 Hausrath), reprise par La Fontaine (3, 5).

qui raconte que le renard, tombé dans un puits, réussit à y faire descendre un bouc pour prendre sa place et se tirer d'affaire.

Après être monté sur les cornes du bouc pour sortir du puits, le renard l'abandonna avec ces mots: Tâche de t'en tirer, et fais tous tes efforts ...

en toute chose il faut considérer /afin.

Il semble erroné, par contre de citer Siracide, 7, 40, en en faisant une origine possible de notre fc,111iule (/n omnibus operibus tuis memorare novissima tua et in aetemum non peccabis, >) qui est plutôt à rattacher à la tradition du Memento mori (cf.

n.

1568). En latin, divers auteurs reprennent.... »

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