Quel vous parait être le genre le plus efficace pour traiter de questions sociales graves : l'apologue, l'essai ou le...
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Quel vous parait être le genre le plus efficace pour traiter de questions sociales graves : l'apologue,
l'essai ou le dialogue ?
Quel vous parait être le genre le plus efficace pour traiter de questions sociales graves : l'apologue,
l'essai ou le dialogue ?
Prise de conscience => être touché.
Comment argumenter ?
Comment convaincre ? Quels sont les outils littéraires, les genres que l'auteur peut utiliser afin d'être le
plus persuasif possible ?
I- Les genres dédiés à l'argumentation
Traditionnellement, l'argumentation trouve son lieu d'expression dans les genres « sérieux » :
A- L'essai
Le lieu privilégié de l'expression et du développement des idées abstraites => l'essai.
• Domaine : histoire, économie, politique, science, pédagogie...=>discours, qui peut prendre de
multiples formes, où l'auteur affiche souvent son point de vue
=> registre didactique puisqu'il propose un enseignement ou un partage de connaissances en un discours
structuré – plan rigoureux, thématique, analytique, logique sur un sujet précis.
• Les Caractères de La Bruyère : volonté de convaincre => construire un raisonnement, utilise la logique
comme arme privilégiée – ex : opposition entre l'état de Paix et la guerre.
• Essai : permet de traiter une question en entier, d'évoquer un problème social dans son ensemble...
B- Le dialogue
• Dialoguer, c'est tenter de convaincre, de persuader son interlocuteur (cf.
le dialogue chez Socrate) :
cela est reproduit à l'écrit par l'auteur => lecteur amené à réfléchir et/ou à ce qu'il adhère à la thèse
défendue.
Multiplicités des thèmes abordés et notions (bien/mal, beau/laid...).
• Le dialogue => mettre en mots des notions abstraites ou morales ; faire dialoguer des personnages,
confrontations d'idées => l'auteur peut ainsi amener son lecteur à réfléchir et/ou à ce qu'il adhère à sa
propre thèse.
Dialoguer, c'est tenter de convaincre, de persuader son interlocuteur (Cf.
le dialogue chez
Socrate) : cela est reproduit à l'écrit par l'auteur.
Cf.
Entretien d'un père avec ses enfants (ex : question de respect du Serment d'Hippocrate : un criminel
mérite t-il d'être soigné ?) : Diderot => aucun des personnages n'est censé représenter la pensée de
l'auteur à lui seul : c'est sa réflexion intégrale qui est illustrée.
C- Avantages mais limites du dialogue
=> À travers l'affrontement des points de vue, le dialogue cherche à convaincre et à persuader le
destinataire en favorisant sa réflexion.
• Dans le Supplément au voyage de Bougainville => le discours du vieillard amène le lecteur à revoir
ses idées (Cf.
l'inversion : si un Tahitien arrive en France, dira-t-il que le pays appartient à son peuple ?).
• Par sa forme, le lecteur reconnaît tout de suite le dialogue => plus facile à lire, plus aérer.
De plus, cela
donne de la légèreté et du naturel au texte.
=> le lecteur entre facilement dans le texte.
Cependant, même si l'apparence du dialogue peut attirer, il arrive que le texte soit complexe, ardu.
Ironie
parfois imperceptible.
=> Difficile de vraiment apprécier la lecture du Neveu de Rameau ou le Dialogue des Morts.
∆) L'essai mais aussi le dialogue sont tout à fait appropriés à l'expression des questions sociales
graves.
Toutefois, ces genres restent ardus et donc peuvent ne pas toucher tout le monde.
C'est pourquoi
de nombreux auteurs ont recourt à la fiction :
II- Une littérature argumentative indirecte
Les auteurs sont parvenus à exprimer les notions abstraites, à dénoncer des injustices ou à
montrer des vices à travers des textes a priori plus simples.
A- Le théâtre, la comédie
• Molière, comédien moraliste : écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de
ses défauts.
Il mettait donc en scène nos travers afin que nous en prenions conscience et que nous y
remédions.
• Ici, le dialogue, au théâtre est utilisé mais il est d'une approche moins ardue (que dans les dialogues
philosophiques par exemple).
Le public est sollicité, sommé de juger les situations, les discours et les
comportements.
Ex : par le discours de Marcelline, la mère de Figaro, Beaumarchais interpelle ses
contemporains.
(Marcelline[1] évoque la détresse des femmes de condition sociale modeste, maintenues
dans l'ignorance et la pauvreté, le comportement des hommes...).
B- La littérature « miroir » de la société
Au XIXE siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices sociales.
• Prenez un exemple dans votre corpus, culture...
est développez-le.
Cf.
Hugo qui dénonce la misère
(Les Misérables) mais aussi la peine de mort (Claude Gueux ; Le Dernier jour d'un condamné).
Cf.
naturalisme de Zola : montre toutes les corruptions, pauvreté, mauvaises conditions de travail...
sous le
Second Empire.
R : Lorsque le narrateur est « je », l'identification est plus forte : Hugo utilise donc cette technique pour
dénoncer la peine de mort dans Le Dernier jour d'un condamné.
• Le Dernier jour d'un condamné : le narrateur est celui qui va se faire guillotiner => le lecteur se sent
proche de lui, compatit (et presque se met à sa place) => le lecteur sent donc toute l'atrocité de la peine
de mort – surtout à la fin puisque le récit s'arrête avec la vit du condamné.
Cf.
aussi Matin brun de F.
Pavloff) => miroir, représentation de la montée du nazisme (ou de tout
mouvement totalitaire).
∆) Grande force de la fiction.
Le fait de passer par un personnage => le lecteur s'identifie....
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