Question 2 (géographie). Quels sont les atouts et les contraintes au développement dans les îles et archipels de la Polynésie...
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Question 2 (géographie).
Quels sont les atouts et
les contraintes au développement
dans les îles et archipels
de la Polynésie française ?
1.
L'opposition atout/contrainte est une problé
matique classique en géographie.
Cette dualité
est relative : ce qui est contrainte peut devenir atout
et inversement.
Le développement correspond au stade supérieur
de la croissance où un équilibre s'établit entre
impératifs économiques et demandes sociales.
Il est aussi employé pour évoquer une amélioration
des situations locales et régionales.
La Polynésie française est un T.O.M.
(Territoire
d'Outre Mer) de 40 000 km2 situé dans !'Océan
Pacifique à 16 000 km de la France.
Elle est
caractérisée par l'insularité et la dépendance,
l'explosion démographique et les incertitudes
du développement.
2.
La Polynésie française est marquée par
l'insularité.
Le territoire comprend 118 îles
dispersées.
Avec la reconnaissance des« zones
économiques exclusives », elles disposent
d'un domaine océanique de plus de 10 millions
de km2, soit un important potentiel de ressources
minières (nodules poly-métalliques) et richesses
tirées2de la mer.
De plus, elles peuvent constituer
des points d'appui stratégiques et offrir un intérêt
scientifique et touristique.
Toutes ces îles baignent dans une même ambiance
tropicale, qui constitue un élément essentiel
de l'exotisme.
Elles sont devenues un objet littéraire
et publicitaire qui renvoie des images stéréotypées
sable blanc des plages, cocotiers, cases, etc.
Cependant, ces îles lointaines sont éparpillées
et posent le problème de l'isolement des populations
et celui des surcoûts.
Les sur-rémunérations (108%)
mises en place naguère, pour inciter les fonction
naires et les militaires à demander une affectation
outre-mer, tirent vers le haut les prix et les salaires
du privé.
Il en découle une faible compétitivité
de la Polynésie française par rapport à ses voisins.
Malgré son passé colonial et ses liens avec
la métropole, la Polynésie française s'achemine
vers l'autonomie politique.
Le statut de 1996
a donné des pouvoirs croissants aux autorités
de l'île.
Il existe un président du Territoire et
des ministres, ainsi qu'une assemblée élue au suf
frage universel.
Depuis 2004, la Polynésie est un
« pays d'outremer ».
A l'opposé, la dépendance
économique de l'archipel vis à vis de la métropole
s'est accrue.
Elle est le résultat de l'exploitation
coloniale orientée vers la métropole et l'installation
en 1963 du C.E.P.
(Centre d'Expérimentation du
Pacifique).
Il a entraîné une croissance artificielle,
une dépendance accrue vis-à-vis du monde extérieur
(le taux de couverture des importations par les
exportations représente 3%), la substitution d'une
économie de services à une économie coloniale, des
inégalités régionales marquées par le développement
de la région urbanisée de Tahiti.
En juillet 1996,
six mois après le dernier essai nucléaire, l'Etat s'est
engagé à maintenir pendant 10 ans le niveau des flux
financiers qui résultaient du C.E.P.
L'Assemblée
Territoriale a mis en place un fond pour la reconver
sion économique de la Polynésie française à destina
tion du tourisme, de la perli-culture et de la pêche.
3.
La population de la Polynésie française a doublé
en 20 ans pour atteindre 245 405 habitants en 2002.
Les migrations n'ont pas joué dans cette évolution ;
le taux de natalité a baissé ; c'est la chute spectacu
laire de la mortalité qui explique l'explosion démo
graphique.
Les migrations vers la métropole y
dépassent les immigrations, signe de l'incapacité à
subvenir aux besoins d'emplois.
L'extrême jeunesse....
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