QUESTIONS DE COURS L'INCONSCIENT Pour quelles raisons faudrait-il reconnaître l'existence d'un psy­ chisme inconscient! Une telle reconnaissance ne met-elle pas...

« QUESTIONS DE COURS L'INCONSCIENT Pour quelles raisons faudrait-il reconnaître l'existence d'un psy­ chisme inconscient! Une telle reconnaissance ne met-elle pas en question la liberté du sujet! Ne rend-elle pas toute morale impossible! INCONSCIENT ET PSYCHANALYSE me pose pas problème.

Pour la conscience, il n'y a là qu'une conduite incohérente, absurde et qui n'a pas de sens positif.

On parlera de hasard, d'inattention. ■ des arguments tirés de la pratique Au cours de la cure, dit Freud, le sujet prend conscience de résistances, de difficultés involontaires à respecter la règle fonda-. mentale : silences, agacement, etc. Ces résistances s'expliquent par l'hypothèse d'un refoulement de certains désirs (sexuels ou agressifs par exemple) incompatibles avec les aspirations morales du sujet.

Ces pensées refoulées ne se manifesteraient plus à la conscience directement, mais de manière déguisée, sous forme de symptômes incompréhensibles, d'angoisse, de rêves, d'actes manqués. Lorsque le sujet surmonte ses propres résistances, il parvient à prendre une certaine conscience du refoulé qui fait disparaître les symptômes correspondants.

La «pratique couronnée de succès» vérifie ainsi, pour Freud, la valeur de l'hypothèse d'un inconscient psychique. L'affirmation d'un psychisme inconscient par Freud doit être située à l'intérieur de ce qu'il nomme la psychanalyse, c'est-à­ dire: ► une méthode thérapeutique Elle cherche à guérir certains troubles psychologiques (névroses). La règle fondamentale qui structure cette méthode est la règle dite de libre association : le sujet est invité à dire ce qu'il pense et ressent à un psychanalyste sans rien choisir de ce qui lui vient à l'esprit. ► une théorie Comme son étymologie l'indique, cette théorie considère le psy­ « SI en effet nous repoussons le langage et la mythologie chosiste de la psycha­ chisme comme ce qui doit être «analysé», décomposé en ses nalyse, nous nous apercevons que la censure, pour appliquer son activité avec éléments constitutifs.

Freud distingue en particulier un psychisme discernement, doit connaître ce qu'elle refoule.

(...) conscient et un psychisme inconscient, des pensées conscientes La censure doit choisir et pour choisir se représenter.

D'où viendrait autre­ ment qu'elle laisse passer les Impulsions sexuelles licites, qu'elle tolère que les et des pensées inconscientes. besoins (faim, soif, sommeil) s'expriment dans la claire conscience! (...) Ainsi ■ des arguments théoriques les résistances du malade Impliquent au niveau de la censure une représenta­ « les données de la conscience sont extrêmement lacunaires : aussi bien chez le malade que chez l'homme sain il se produit fréquemment des actes psychi­ ques qui, pour être expliqués présupposent d'autres actes qui, eux, ne bénéfi­ cient pas du témoignage de la conscience.

Ces actes ne sont pas seulement les actes manqués et les rêves, chez l'homme sain, et tout ce qu'on appelle symp­ tômes psychiques et phénomènes compulsionnels chez le malade; notre expé­ rience personnelle nous met.... »