Quos Deus perdere vu/t, dementat prius Dieu &te l'esprit de ceus qu'il veut perdre Cet adage extrêmement célèbre est souvent...
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Quos Deus perdere vu/t, dementat prius
Dieu &te l'esprit de ceus qu'il veut perdre
Cet adage extrêmement célèbre est souvent cité (également avec
luppiter à la place de Deus, ou quem à la place de quos) pour souligner
le pouvoir absolu des dieux sur l'homme : si la divinité veut détruire un
être humain, elle fait en sorte de le rendre fou, ou de lui faire commetbe
un sacrilège ou des actes tels qu'il sera obligé d'en payer chèrement les
conséquences.
L'origine de cette fo1111ule fit couler beaucoup d'encre,
sans qu'aucune des hypothèses proposées par les différents chercheurs
ne soit satisfaisante ; mais du moins ont-ils indiqué (notamment S.
Chabert in ► 20, 1918, 141-163) que
cette maxime commença à jouir d'une certaine renommée dans
l'Angleterre du dix-neuvième siècle (elle est effectivement citée par
J.
Lightfbot dans un opéra représenté en 1647 et par J.
Duport dans un
autre opéra en 1660 ).
En réalité.
l'origine de notre sentence est
grecque: un fragment adespote tragique (455 Sn.-K.)- contesté par un
apologiste chrétien tel qu' Athénagore (De /egatione, 26.
2) - rappelait
que lorsqu'une divinité a décidé de faire souffrir un homme elle ôte
d'abord l'esprit de celui contre qui elle manigance: ÜTav 6' o 6a(µwv
àv6pi nopouvn KOKO.
/ TOV voûv ËPÀatl,E 1Tl)WTOV ~ ~()UÀEUfTQl ; on
retrouve de semblables motifs dans 1'Antigone de Sophocle
(vv.
622 sq.), et chez l'orateur Lycurge (Contra leocratem, 92).
Un
passage de la Niobé d'Eschyle prit une importance particulière
(fr.
154, 15 sq.
R.): 8Eo~ µÈv ai T(av 31, 1981, 18-32).
En latin, Velleius Paterculus attribue le
même genre de comportement aux dieux (2, 118, 4) et une maxime de
Publilius Syrus (S 29) affi1111e que >, Stultum facit....
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