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RABELAIS* L'éducàtion de Gargantua. - L'abbaye de Thél�me (Gargantua : chapitres XIV, XV, XXI, XXII, XXIII, XXIV, LII, LIII, LIV,...

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« RABELAIS* L'éducàtion de Gargantua. - L'abbaye de Thél�me (Gargantua : chapitres XIV, XV, XXI, XXII, XXIII, XXIV, LII, LIII, LIV, LV, IN!, LVII). Les critiques de Rabelais.

- Rabelais a voulu que Gar­ gantua, avant d'être l'élève du j udicieux Ponocrates, ftît 1 et tout à fait conformes aux genres savants et puérils, à la tech­ nique, à la mode, à la poésie de Mellin de Saint-Gelais, ct de l'ami de Rabelais, Jean Bouchet. La véritable originalité de Rabelais. Rabelais a pour­ tant autre chose que de l'imagination et de la verVe.

Il a des idées.

Il donne à Gargantua une éducation physique fort com­ plète ct digne d'un géant : équitation, voltige, maniement des armes, natation, course, escalade, etc ...

Érasme en avait dit peu de chose, et les autres rien du tout.

Mais ils écrivaient J>OUr des clercs ou des régents, non pour des gentilshommes. Gargantua est gentill1omme, il fera la guerre.

Les jeunes gentils­ hommes s'exerçaient comme lui à l'équitation, à l'escrime ; ils avaient leurs jeux.

Surtout Gargantua a une vie physi que réglée, une hygiène.

Rabelais se souvient qu'il est médecm.

Enfin, et c'est l'ori8inalité profonde de Rabelais, le précepteur Pono­ crates ne fatt pas seulement appel à la mémoire.

S'il n'essaie pas encore, comme Montaigne, de former surtout le jugement critique, i l a recours constamment à l'observation.

Son éduca­ tion est réaliste ; il étudie la botanique chez Théophraste, - Dioscoride, Marinus, Pline, Nicander, Macer et Galen, mais il étudie aussi dans « les prés, ou autres lieux herbus ».

Comme l'élève de Montaigne ou comme l'Émile de Rousseau, Gargantua étudie les métiers, fonderies, lapid.Ures, orfèvres, tailleurs de pierre, etc...

Gargantua s'exercera même à la pratique, et construira des siphons et « plusieurs petits engins automates, c'est-à-dire se mouvant eux-mêmes » (r). Ainsi Gargantua sera formé pour la vie parfaite. ta vie parfaite selon Rabelais.

- L'abbaye de Thélème. L'abbaye de Thélème est construite pour récompenser frère Jean des Entommeures qui a vaillamment combattu aux côtés de Gargantua.

On laissera à la porte ceux que Rabelais n'aime pas. Ce sont d'abord les moines qui ne ressemblent pas à frère Jean.

Ne disons pas ceux qui ne savent rien, car frère Jean ne sait rien.

Mais il est du moins actif, ingénieux et fidèle. Rabelais en a connu qui ne l'étaient pas.

Avant d'être moine bénédictin, il av.Ut été francisc.Un à l'abbaye de Puy-Saint­ Martin en Poitou ; et la vie des franciscains lui avait semblé détestable.

Parce qu'il leur était défendu de rien acquérir, ils vivaient d'aumônes ; et cette mendicité pieuse était prétexte à des p aresses d'esprit et de corps que Rabelais tenait pour scandaleuses.

Avec les moines paresseux, il chasse de son abbaye tous ceux qui gâtent la vie et le plaisir de vivre : les querelleurs, les intri g ants et les débauchés, les.... »

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