RADIO ET TÉLÉVISION - La radio et la télêvision pht un débit continu. Ce- sont des machines à déverser des...
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RADIO ET TÉLÉVISION
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La radio et la télêvision pht un débit continu.
Ce- sont des
machines à déverser des sons et des images.
-Elles n'offrent p�s la
possibilité d'un arrêt de réflexion, d'une ·pause pour assimiler,
d'un retour en arrière, d'une re-lecture.
Cela entraîne chez les
téléspectateurs, plus encore que chez l'auditeur de la radio, une
attitude exclusivement réceptive.
Il en peut même r.ésulter,
comme-l'a signalé le Dr Henry Ey, une sorte de fascination et
un surmenage sensoriel.
En contrepartie, l'activité intellectuelle
est ralentie, et l'esprit plus eiîçlin à se laisser ► célèbres...
EXEMPLE DE fLAN N" 2.
I.
- La.
fascination et le surmenage sensorie!, que .l'on
constate en effet, sont facilément explicables el difficilement
évitables.
a) Constatation : caricature montrant des personnages dont la
tête est bloquée d� la direction, du poste de télévision depuis
la place qu'ils occupent à table.
(la famill_e entière rega,rde la
téléyision tous les jours penq.ant le repasl; troubles de ·vision
Cdnstatés chez des enfants qui s'approchent trop du récepteqr,
attirés qu'i's sont par l'image; agitation nerveuse d'enfants,
notamment dans les grandes villes, souvent attribuée partielle
ment au fait que, restant très longtemps devant.
la télévision., ils
absorbent quantité de sons et d'images parfois violemment
contrastés qui finissent pàr ·ébranler Jeurs nerfs; habitude du
bruit et de l'image �els.qu'ils deviennent.
un besoin permanent:
déséquilibre nerveux qui fait que, les sens étant habituellement
sumienés, on 5/! sent déprimé d�s le silence (voir la terrible
« maladie de la radio>> évoquée par:Christine Arnothy dans son
roman Chiche, et remarquer à ·ce sujet, en s�appuyant sur
l'analyse de Mac Luhan �voqué plus haut, que la radio,
contrairement à une idée très répandue, et contrairement à ce
que suppose le texte de Cazeneuve, peut être de ce point de vue
encore plus pernicieuse que la télévision; de plus,.
grâce aux
postes portatifs, plus maniables que.ceux, qui toutefois existent,
de télévision, la radio peut vous accompagner partout, et Ia
vogue actuelle des écouteurs montre que beaucoup d'auditeurs
souhaitent, de plus, être, par la radio, complètement coupés du
reste de.
leur environnement sonore).
b} Il est difficile d'éviter cette fascination: débit continu;
seule intervention possible: arrêter •l'émission; mais, .les sens
étant très sbllicités, la volonté est affaiblie et l'on n'â pas
physiquemçnt envie de se lever pour •« tourner le bouton » :
phénomène renforcé par Je confort amollissant des « sièges de
tél�vision » et parfois compensé par l'installation d•une com.
mande à distance de -1'-interrupteur (certains utilisateurs souli
gnent l'impression de pou:vqir souverain que donne cette
�tem,ption nnmédmte et san, effort),
Il.
- Les conséquences de cette 'influence de-l'audiovisuel sur
les sens sont importantes:
•- Le contenu p_erd de son importance dans la conscience, au
profit des images et des sons.
Mac Luhan dit ; « Le message,
c'est le média.
» Avantage: possibilité de « meubler la soli
tude».
Inconvénient: absorption de n'importe quoi.
Voir
Francis Portge: « Fort �n honneur dans chaque maison depuis '
quelques années - au beau milieu du salon - foutes fenêtres
ouvertes - la bourdonnante, la radieuse seconde petite boîte à
ordures» (Le Pani pris des choses, 1942).
• Comme on est peu conscient du contenu, ce même contenu
peut prendre l'influence énorme .de toute information reçue
inconsciemment sans passer par le contrôle de l'intelligence et.
de
la raison (principe de « l'hypnopédie» - enseignement par
bandes sonores pendant le �ommeil - d�crit dans Le Meilleur
des mondes de Huxley).
• Si de plus il y a monopole (en France, monopole d'État de
la télévision et de 'trois stations de radio, et contrôle gou
vernemental sur les radios périphériques, plus interdiction des
radios « libres» - pb,1sieurs exemples de .répression à ce sujet
en 1980), l'influence risque d'être non seulement forte, mais à
sens unique.
Question suffisamment impo.rtante pour que, dès le
14 mai 1981 (voir Le Monde de ce jour), le parti socialiste ait
manifesté .}'intention de libérer le conseil d'administration de
l'ORTF du contrôle gouvernemental.
Yous.
pouviez ici soit conclure; en disant par exemple que
connaître la réalité et les conséquences possibles de l'influence
des moyens d'information audiovisuels sur les sens permet de
mieux se protéger, si on le souhaite, contre cette influence, soit
si vous en aviez le temps, composer _ une troisième partie.
Laquelle? Réfléchissez-y et rédigez-en Ùn brouillon de p\an.
Rédigez aussi une.
transition pour le passage de la première à la
deuxième partie et de la deuxième à la troisième (réponse à la
fin du chap�tre, p.
67).
f
Deuxième paragraphe.
EJŒMPLE DE PLAN N° 3;
Un des sujets possibles: « I>ourquoi, à la télévision et à ·1a•
radio, « un programme organisé •comme l'enseignement d'une
université» ne serait-il pas supportable?»
I.
- Nourrir la réflexion en pensant aux raisons matérielles
(conditions d'écoute) et fondamentales (motivations du publfc:
souvent recherche d'un simple divertissement) pour lesquelles la
discontinuité est inévitable.
Penser aux types.
de livres qui sont
effectivement lus à la ratiio : nouvelles ou contes (ex.
émission :
« Bonnes nouvelles, grands comédiens»).
II.
- Examiner quel type de conti11uité on rencontre â la
radio et à la télévision.
a) Séries d'émissions : comment la diversité est-elle ·introduite
à l'intérieur de cette continuité?
b) Feuilletons: ·continuité d'une trame anecdotique, ..mais
discontinuité des thèmes dans ce genre qui fleurit aussi bien à la
radio et à ia télévision que dan,s la 'littérature romanesque depuis
le XIXe siècle, Les Misérables de Hugo, Les Mystères de Paris
d'Eugène Sue.
é) Continuité dans le plus mauvais sens du terme: monotonie
sous une apparente diversitê dans de nombreuses mauvaises
émissions de variétés - à la fois dispersion et impression de
longueur.
Terminer, à l'intérieur de la deuxième partie, ou dans
une troisième partie si l'on a suffisamment de matière, par une
réflexion sur ce que pourrait être, ce qu'est déjà dans certains
cas ptjvilégiés, ce que serâ peut-être un jour, une meîlleure
continuité, q� respecterait les lois spécifiques de l'expression
audiovisuelle tout en donnant au public la possibilité, s'il le
souhaite, de se cultiver avec une certaine cohérence.
Après tout
un programme universitaire, ou même un .programme d'études
secondaires, mal réalisé ou mal utilisé, peut avoir pour
conséquence la dispersion de la réflexion ét une inculture
fondamentale.
Et il n'est pas interdit d'imaginer des séries
d'émissions comportant, au sein de la variété, un fil directeur
assez ferme et des commentaires de vulgarisation assez.
profonds
et assez accessibl�s au grand public pour constituer lin moyen de
culture, d'enrichissement de la réflexion, autant que de diver:
tissement.
Troisième paragraphe.
« Que penser de l'affirmation selon laquelle Je danger pour les
utilisateurs de la radio et de la télévision consiste à croire
qu'elles fournissent « une connaissance totale et objective »? »
(Objective parèe .que totale: si fün croit quienes apportent une
connaissance totale----ce·qui est évïde�ent impossible - c'est
donc qu'.iJ n'y a pas d'autres con�aissances possibles et
qu'aucune subjectivité n'intervient dans la transmission de cette
connaissance.)
Sujet intéressant, car il permet de prendre ses distances .à
d'une condamnation à J?riori et sans nuances des média
l'égard
_
- condamnation inefficace parce que trop éloignée de la réalité,
et appauvrissante si elle aboutit à se priver des possibilités
_ immenses offertes _par la radio et la télévision.
EXEMPLE DE PLAN N° 4.
1.
- Pourquoi ce danger existe-t-il?
1 ° ·Énorme quantité et variété des connaissances transmises
on peut s'imaginer que radio et télévision peuvent nous
apprendre .
tout : théâtre, cinéma, musique, histoire, biologie,
politique, géographie, chanson, ethnologie, astronomie, arts
plastiques (on peut citer volontairement dans ·Je désordre: et, si
l'bn a présente à l'esprit une succession d'émissions à une même
chaîne- _dans une même soirée, ou à une •même chaine et une
même heure plusieurs soirs de· suite, ou aux différentes chaines
un même soir, il sera bon d'en faire état et de commenter cette
variété).
2° On .n'a pas le temps d'assimiler ces connaissances: ur�e
émission chasse l'autre, et la mémorisation est d'autant plus
difficile que, .si l'on �•est pas préparé à, les recevoir., une grande
part des explications év�ntuelleme�t données échappe.
I
l
CHOIX D'UN SUJET
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~° Curiosité émoui,sée par l'illusion de connaissance ams1
acquise.
Une autre ·émission sur un même thème donnera
l'impression du déjà vu, sans apporter d'approfondissement : on
la regardera distraitement ou pas du tout - et pourtant on
ne connaît toujours pas le sujet; dans ces conditions on ne le
connaîtra jamais.
·
Il.
- Ce d,anger a pour conséquence de livrer le public à
l'influence des médias.
1° Choisir quelqués exemples de domaines• où- le public
moyen est incompétént et ne peut donc que croire les conclus~ons proposées après des explications, parfois fournies il est
·vrai, mais qu'il ne peut comprendre : domaines politique et
économique notamment, mais aussi scièntifique ou artistique en
général.
Faute d'une formation suffisante; un public qui croira
.avoir accès au cinéma contemporain par 1a télévision ne se
rendra pas compte qu'il ·ne s'intéresse qu'à l'histoire, somme
toute assez pauvre, présentée dans le film, et qu'on ne lui a
nullement donné accès à la perception de ce qui .en fait une
œuvre çl'art, il risque donc de se trouver emprisonner dans un
plaisir médiocre - et « obligatoire » puisqu'on lui aura dit
que c'est un très grand film.
2° C'est .une technique de· manipulation du public très
connue, dans une quelconque présentation audiovisuelle : si fün
veut convaincre l'auditoire profane de la vérité de certaines
affirmations contestables, on donne des explications, apparem.
ment claires, accompagnées de documents, mais trop brèves et
trop complexes pour que la _plupart des gens aient le temps de
les comprendre; ils· n'oseront toutefois pas s'avouer à euxmêmes qu'ils n'ont pas compris de si- belles explications et
àdhéreront à la thèse présentée.
III.
- On peut éviter çe danger pçr W1 certain nombre de
moyens.
• Formàtion au métier d'auditeur: voir exemple de plan n° 1,
II b), c); et, éventuellement, pour une prise de conscience plus
claire du caractère partiel des informations ou de la culture
transmise, d).
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CORRIGÉS DE FRANÇAIS
• Amélioration tout de même possible des programmes : voir
exempl~ de plan n°'3, II -c).
Quatrième paragraphe.
« La radio et la télévisiqn représentent-elles une victoire sur
l'isolement? »
5.
La solitude est en effet rompue.
EXEMPLE DE PLAN N°
1.
• Distances abolies : nous voyons de près et sans attente des
personnes et des lieux trés éloignés~ nous voyons même les
visages de si prés que nous pouvons croire deviner les âtnes.
•
• Barrières abolies :
- villes/campàfilles;
- différents niveaux de culture et diflërentes spécialités dans
un même niveau de culture,
11.-Mais c 1est une rupture imparfaite.
• Pour combien de gens est-ce une inform11tiè>n Vl!ritable sur
ce qu'ils ne connaissaient pas? c'est surtout pour ceux qui, ayant
déjà un haut degré de connaissance dans une spécialité, sont
assez instruits pour s'.ouyrir rapidement à d'autres domaines.
Pour les autres, voir plili:1 n° 4 I, 2° et 3°; II, 1° et 2a.
,
• On dit qu'il y.a égalité des télespectateurs et auditeurs de
.radio _parce que tous reçoivent les mêmes documents: rappelezvous la magnifique caricature de Sempé !JlOntrant la__ diffusion
d'une émission sur Lacan dans une salle comnmne de ferine, et_
Je visage héoété de spectateurs! Prétendre que l'on atteint ainsi
l'égalité serait prétendre que tous les enfants, quels que soient
leur cadre -culturel d'origine et Ieu,r langue maternelle ont des
chances égales à l'école parce qu'ils y reçoivent Je même
enseignement.
• Communication à s~ns unique : avec des hommes de toutes
classes sociales et de tout pays, mais l'auditeur n'entend q~e ce.
qu'un autre .(le journaliste) ·leur a faiCdire, et non les réponses
aux questions que lui-même aurait voulu po~r.
• Sens unique qui risque de se traduire par une modification
CHOIX D'UN SUJET
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de celles qui reçoivent les émissions : par exemple, Ja rupture' de
barrière.
entre villes et campagnes consiste surtout à ce que les
campagnes spient informées sur les vîlles et influencées.
par elles.
• Dans certains cas, renforcement de la solitude :.
radio et
télévision peuvent....
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