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"Reagan est parti, Noriega est toujours là", lisait-on début 1989 sur les murs de la capitale. Les États-Unis n'ont pourtant...

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« "Reagan est parti, Noriega est toujours là", lisait-on début 1989 sur les murs de la capitale.

Les États-Unis n'ont pourtant pas ménagé leurs efforts pour obtenir le départ de leur ancien protégé, accusé de trafic de drogues par la justice américaine: blocus commercial, suspension de l'aide, gel des avoirs panaméens aux États-Unis, arrêt du paiement de la redevance par la Compagnie du canal, interdiction aux sociétés américaines de payer l'impôt, fermeture des banques pendant neuf semaines au printemps 1988, isolement diplomatique au sein du "groupe des huit"...

sans succès.

Le 5 mai 1989, des élections présidentielles étaient censées redonner un semblant de légalité à un régime qui, depuis la destitution du président de la République par le général Noriega en février 1988, n'avait plus d'assise juridique.

Ce dernier pensait que son candidat, Carlos Duque, serait facilement élu.

A sa grande surprise, et en présence de nombreux observateurs étrangers, Guillermo Endara, candidat de l'Alliance d'opposition (ADOC), remportait de toute évidence une large victoire (le décompte des voix fut interrompu pour cacher ce résultat).

Une semaine plus tard, le Tribunal électoral annulait les élections, malgré les protestations de l'opposition, dont les partisans et les leaders étaient au surplus bastonnés par des "bataillons de la dignité" à la solde du général.

George Bush décidait d'envoyer 2 000 soldats pour renforcer les 11 000 déjà stationnés dans les bases américaines, l'Église catholique proposait ses bons offices, l'opposition tentait de déclencher une grève générale, l'Organisation des États américains (OEA) envoyait une "mission de médiation"...

Début juin, le général Noriega était toujours en place et semblait plus sûr que jamais de son pouvoir. L'économie est dans une situation grave: en un an, le taux.... »

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