REMARQUES. , , INTRODUCTION REDIGEE. PLAN DU DÉVELOPPEMENT. PLAN DÉTAILLÉ. Bordeaux. Caen. Clermont. Nantes. Rennes. Poitiers/Première. Un soir, Le Brix...
Extrait du document
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REMARQUES.
,
,
INTRODUCTION REDIGEE.
PLAN DU DÉVELOPPEMENT.
PLAN DÉTAILLÉ.
Bordeaux.
Caen.
Clermont.
Nantes.
Rennes.
Poitiers/Première.
Un soir, Le Brix était venu le voir, comme d'habitude, la jour
née faite.
Kernevel somnolait.
Le Brix 'avait doucement posé sur
la table de nuit quelques oranges et s'était retiré sans bruit.
Ker
nevel n'avait pas bougé.
Il avait bien entendu s9n camarade,
mais, se croyant sur le point de s'endormir, il ne l'avait pas
appelé.
Or le sommeil ne vint pas.
Quelques instants après le
départ de Le Brix, Jean Kernevel se retourna dans son lit et ouvrit
lès yeux.
La lampe était allumée.
C'était la fin d'une journée
d'octobre, silencieuse, brouillée de pluie.
Il regretta d'avoir laissé
partir Le Brix.
Il eût souhaité une présence : « Qu'est-ce que
j'ai ? se dit-il, qu'est-ce qui me prend ? » Une paix lui venait,
un grand sentiment de tendresse.
Il- jeta un long regard sur la
chambre, et soudain des larmes lui coulèrent de ses yeux.
Ce
n'était pas, comme les autres fois,.
des larmes de regret.
Il ne
pleurait pas sur lui-même et sur sa mort prochaine.
C'était des
larmes de bonheur.
Il ne savait pas d'où elles venaient.
Il les
· acceptait avec reconnaissance.
Il regardait l'armoire, la com
mode, la table, et ses larmes coulaient.avec abondance.
II ne les
essuyait pas : « Qu'est-ce que j'ai, murmurait-il, qu'est-ce que
j'ai ? » Il avait entendu dire qu'au moment de la mort les mala
des connaissaient une trêve.
« Est-ce cela ? .Est-ce que je vais
mourir déjà, tout seul ? » Si c'était cela, la mort était un grand
bonheur.
Il pensait à sa vie, et il ne regrettait rien.
II lui sem
blait posséder l'amitié de tous ceux qu'il avait aimés comme.ils
possédaient la sienne.
Le reste ne comptait pas.
Il s'était soulevé dans son lit pour mieux voir ses vieux meubles,
l'armoire surtout, qui avait appartenu à sa mère et avant elle
à sa grand-mère.
Ses cuivres étaient ternis depuis qu'il était cou
ché.
Il se reprocha de n'avoir pas prié Marie de leur donner un
.petit coup d'astique.
Il tendait le bras, allongeait les doigts comme
pour toucher encore une fois ces choses.
Dans le tiroir de la ·com
mode était le livret militaire de son père, son carnet de paye.
Il
se mit à penser à son père comme à un camarade...
Il s'endormit et pour la première fois goûta un peu de vrai repos.
'
Son sommeil fut calme, sans cauchemars, et quand il se réveilla,
deux ou trois heures plus tard, il poussa un soupir de regret à
l'idée que c'en était déjà fini de ce bonheur.
La lampe brûlait
toujours.
Louis GUILLOUX, La Maison du peuple.
Vous ferez de cette page un commentaire composé.
Vous pour
rez par exemple, montrer comment, sous la simplicité des nota
tions, le romancier nous présente une étude des conditions de
vie dans la classe populaire au début du >;Xe siècle, en même
temps qu'il atteint une grande vérité dans l'analyse psycholo
gique de son personnage.
remarques
Le libellé du sujet indique quelques pistes de recherche : le style
(simplicité des notations), une étude des conditions de vie dans
la classe populaire au début du xx' siècle, donc le côté « social »
du récit, et enfin la vérité de l'analyse psychologique.
Il convient
de savoir que les remarques sur le style doivent s'intégrer à l'étude
des thèmes et qu'elles ne peuvent faire l'objet d'une partie du
développement.
La seconde remarque concerne la difficulté à
traiter le côté social d'un texte qui paraît essentiellement consa
cré à l'analyse psychologique.
La précision temporelle du libellé
« début du xx• siècle », jointe à quelques aspects du texte et,
peut-être, à quelques connaissances sur Louis Guilloux, vont per
mettre d'étoffer ce thème, un peu sous-jacent.
introduction rédigée
A travers un roman, La Maison dupeuple, Louis Guilloux retrace
les grandes étapes des conquêtes sociales ouvrières au début du
xx• siècle, en même temps qu'il dépeint l'extrême misère du pro
létariat, misère qu'il connaît particulièrement bien pour l'avoir
vécue lui-même.
Dans cet extrait, le personnage de Kernével,
malade depuis déjà quelque temps, ressent un léger mieux qu'il
interprète comme un répit avant la mort.
En premier lieu, il serait
intéressant d'étudier la vie que Kernével laisse derrière lui, puis
de voir qu'il ne dramatise pas du tout sa mort.
En dernier lieu,
il convient de voir comment est menée l'analyse psychologique.
plan du développement
• Première partie : la vie que.
Kernével laisse derrière lui :
a) Une vie remplie par le travail.
b) Une vie enrichie par la solidarité ouvrière.
c) Une vie où l'enfance et donc les origines sociales ont laissé
une empreinte déterminante.
• Deuxième partié : la mort n'est pas dramatisée, c'est quelque
chose de simple.
· ,
a) Aucune révolte, à peine un regret.
b) La....
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