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Résonance magnétique nucléaire (R.M.N.} L'exploration du Cf;rveau par les neurologues · demandait encore, il y a moins de vingt ans,...

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« Résonance magnétique nucléaire (R.M.N.} L'exploration du Cf;rveau par les neurologues · demandait encore, il y a moins de vingt ans, l'utilisation de procédés difficiles à mettre en œuvre et quelque­ fois dangereux (à l'exception de l'électroencé­ phalographie qui est parfaitement inoffensive). Aujourd'hui, elle est faite rapidement et facilement, grâce à la scannographie d'abord puis, plus récem­ ment, à l'utilisation de la R.M.N.

Les avancées des sciences et des technologies ont souvent servi à des œuvres de mort.

Dans les cas cités ici, elles permet­ tent de prévenir et de guérir certaines maladies. Les influences que les découvertes scientifiques exercent depuis un siècle sur de multiples domaines de la vie sociale font partie des données qui caractérisent la science d'aujourd'hui.

Elles sont trop nombreuses pour que nous les abordions toutes.

Leur portée en archéologie est évoquée plus loin (voir art.

24).

Nous voudrions traiter ici de quelques aspects, parmi les plus spectaculaires, de la récupération de plusieurs innovations par la médecine.

L'utilisation de la R.M.N.

par l'imagerie médicale est l'une d'entre elles.

Il y en a d'autres, et la tendance s'accentuera probablement dans l'avenir. De l'École hippocratique au microscope de Pasteur La médecine est-elle une science, un ensemble de tech­ niques, un art? Quelle que soit la réponse (si tant est qu'il y en ait une), la médecine est une activité sociale qui est étroitement tributaire de l'évolution des connaissances, notamment dans les domaines scientifiques.

Sur laquelle, aussi, pèse particulière­ ment le poids des mentalités, comme d'ailleurs, en général, sur tout ce qui se rapporte à la naissance, à la vie et à la mort des êtres humains. - Les historiens ont quelques idées sur les connaissances médicales des anciens : plantes médicinales des différents peuples, représentations d'instruments chirurgicaux sur desfresques égyptiennes ... Le bagage du Grec Hippocrate (460-377 av.

J.-C.) et de son école est déjà important.

Leur savoir en anatomie, leur pratique aussi expérimentale que le permettait l'époque, justifient le serment que prêtent en principe à Hippocrate les médecins actuels. La médecine du Moyen Age a régressé dans les pays chrétiens, en partie du fait des interdits de l'Église.

Ne pouvant avoir recours aux dissections de cadavres (sinon clandestinement), les études de médecine se limitaient le plus souvent à quelques observations et aux commentaires des textes antiques. Aussi la révolution copernicienne affecte-t-elle la médecine comme la cosmologie (voir art.

21).

L'ouvrage du médecin belge André Vésale, Humani corporis fabrica ...

, est publié la même année que celui de Copernic ; le chirurgien français Ambroise Paré (1509-1590) est lui aussi un homme de la Renaissance; l' Anglais William Harvey - qui décrivit la circulation du sang - est contemporain de Galilée, etc.

Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, les apports de la science arabe ont notablement- contribué au renouveau occidental.

La médecine des pays musulmans, en effet, frappée de moins d'interdits que son homologue européenne, était très en avance sur elle à l'aube des temps modernes. Il n'est pas utile de s'attarder sur les liens obligatoires existant entre plusieurs branches de l'histoire naturelle (l'anatomie, la physiologie ...

) et la médecine.

Mieux l'on connaît le corps humain et son fonctionnement, mieux le médecin peut le soigner quand il est malade.

De même, une meilleure connaissance de la composition des produits efficaces de la pharmacopée traditionnelle permet-elle d'en améliorer les effets.

Un virage est pris quand, dans le cours du XIXe siècle, la fabrication des médicaments, vendus (et souvent confectionnés) par les apothicaires et les pharmaciens, fait appel à la chimie.

L'histoire de l'invention de l'aspirine, à partir de l'observation des effets de la décoction de l'écorce de saule, est assez symbolique (Dreser, 1899). Certains des savants qui marquent, au XIXe siècle, l'évolution qui a rendu la médecine de plus en plus scientifique, ne sont pas des médecins (du moins, pas uniquement).

Tel Claude Bernard, physiologiste, célèbre notamment pour la formalisation de la méthode expérimentale qui figure dans son Introduction à l'étude de la médecine expérimentale; tel Pasteur, cristallographe et chimiste, qui restera surtout dans l'imagerie populaire comme l'inventeur du vaccin contre la rage. C'est à ce même Pasteur que l'on doit aussi l'usage du microscope au mieux de ses possibilités.

François Jacob, Prix Nobel de médecine en 1965 pour ses travaux sur la biologie moléculaire (avec Jacques Monod et André Lwoff), écrivait ihy a quelques années qu'un instrument scientifique reste ineffi~ cace (au moins partiellement) tant que le fond théorique, susceptible de l'exploiter, n'existe pas.

Et il citait précisément l'exemple de Pasteur et du microscope.

Celui-ci était, depuis le xvue siècle, une curiosité des laboratoires d'amateurs.

Le livre, que lui a consacré le physicien anglais Robert Hooke en 1665 (Micrographie), est surtout une description de quelquesunes de ses propriétés. Le microscope avait quand même permis de découvrir quantité de petits corps dont l'existence était jusque-là insoupçonnée, avait favorisé l'apparition de la théorie cellulaire, etc. Mais, compte tenu des améliorations que le XVIIIe siècle lui avait apportées sur le plan de l'optique, il était relativement sous-utilisé.

Pasteur, en s'en servant pour étudier les microbes, lui a donné toute la place qu'il méritait à l'époque.

Il a, en même temps, fait faire un bond en avant à la recherche médicale. Les rayons X et les aventures de Marie Curie et de sa fille pendant la guerre de 14 Les rayons X ont été découverts par le physicien allemand Rontgen en 1895.

Il avait constaté que le verre d'un tube, heurté par des rayons cathodiques, émettait un rayonnement, invisible à l'œil, mais qui impressionnait une plaque photographique.

Leur nature a été élucidée par Von Laue en 1912.

Il s'agit, comme la lumière, d'une radiation électromagnétique dont la longueur d'onde est comprise entre 0, 2 et 100 angstrom (1 angstrom = 10-10 mètre).

En attendant de savoir de quoi il s'agissait, les physiciens ont vite constaté que ces nouveaux rayons excitaient la fluorescence de différents corps (d'où leur visualisation possible par des écrans convenablement traités), étaient très pénétrants et donc susceptibles de traverser des corps opaques.

On s'aperçut qu'ils permettaient de voir sur un écran des squelettes d'êtres vivants.

Les différents.... »

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