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Résumé de René Atala se présentait en trois parties, sous-titrées par l'auteur lui-même: Prologue, Le Récit, Épilogue. Ces points de...

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« Résumé de René Atala se présentait en trois parties, sous-titrées par l'auteur lui-même: Prologue, Le Récit, Épilogue.

Ces points de repère ont disparu dans René, mais Chateau­ briand a respecté la même composition ternaire, très clas­ sique dans son principe : 2 pages de prologue (141-143), 40 pour le récit (143179) et ses prolongements (179-182), 13 lignes pour l'épi­ logue. LE PROLOGUE Il se compose de deux parties sensiblements égales : - solitude volontaire de René chez les Natchez; - René se décide à parler. Fuyant une vie douloureuse, le jeune René a quitté la France pour l'Amérique; il est venu s'exiler dans les forêts de Louisiane, parmi la tribu des Natchez.

Contraint de prendre femme « pour se conformer aux mœurs des Indiens», il ne vit pas avec elle, et s'enferme dans la solitude.

Cependant, Chactas, le Sachem 1 aveugle - son « père adoptif» -, et le Père Souël, missionnaire français, viennent parfois s'entretenir avec lui (p.

141). Des années durant, malgré l'insistance des deux hommes, René refuse de leur conter son histoire - pour « ensevelir dans un éternel oubli» la cause de son embar­ quement pour l'Amérique.

Une lettre d'Europe redouble 1.

Le Sachem est un membre du Conseil de la Tribu, chez cer­ tains Indiens d'Amérique. à ce point sa tristesse qu'il évite même leur compagnie. Mais ses deux amis le persuadent enfin de leur livrer son secret. C'est donc « le 21 de la lune des fleurs», sur les rives du Meschacebé, que René se décide à relater « non les aventures de sa vie, puisqu'il n'en avait point éprouvé, mais les sentiments secrets de son âme» (p.

141-143). LE RÉCIT Il se déroule en trois temps, avec une brève coupure (p.

152-153) entre le second et le troisième: - de la naissance de René à la mort de son père (p.

143-148); - René quitte sa sœur Amélie pour courir le monde (p.

148-152); - frère et sœur se retrouvent, mais la peur de l'inceste les sépare à jamais: Amélie entre au couvent; René s'exile en Louisiane (p.

153-179). Jusqu'à la mort du père (p.

143-148) Orphelin de naissance 1, « élevé loin du toit paternel», de caractère instable, René ne trouve « l'aise et le conten­ tement» qu'auprès de sa sœur Amélie, lorsqu'il revient chaque automne au château (p.

143-144). Ce sont le plus souvent de longues promenades silen­ cieuses dans ces bois où, le dimanche, « les sons de la cloche lointaine» émeuvent profondément le jeune homme.

Car si Amélie et René jouissent plus que per­ sonne des rêveries graves et tendres, c'est qu'ils ont au fond du cœur un peu de tristesse : « Nous tenions cela de Dieu ou de notre mère...» (p.

145). Leur père meurt « en peu de jours».

Devant son visage transfiguré par la mort, René pressent l'existence d'une éternité (p.

145-146).

Pourtant, le soir même, les hommes passeront, indifférents, sur la tombe de ce père, « comme s'il n'avait jamais été» (p.

146). 1.

«J'ai coüté la vie à ma mère en venant au monde» (p.

143). Recueillis chez de vieux parents, le ·frère et la sœur songent à se re�irer du monde.

René surtout, qui erre longuement sous la lune, dans les cloîtres d'une antique abbaye.

Il finit par se résoudre à voyager, mais la joie d'Amélie au moment de la séparation l'emplit d'un peu d'amertume (p.

147-148). Les voyages de René (p.

148-152) «Je visitai d'abord les peuples qui ne sont plus»; Rome et la Grèce.

Sous la lune ou au soleil couchant, il médite sur leurs ruines, croyant souvent voir assis, « tout pensif» à ses côtés, « le Génie des souvenirs».

Puis c'est le tour des « races vivantes» : l'Angleterre, où les tailleurs de pierres ignorent le nom des rois; la Calédonie, où un barde lui chante « les poèmes dont un héros consolait jadis sa vieillesse» (p.

148-150). Car, dans ces voyages, il recherche avant tout musi­ ciens et artistes, ces chantres de l'histoire des hommes. Il y découvre aussi l'impressionnante poésie des églises italiennes. Mais si l'architecture est œuvre de beauté, René s'enivre également des spectacles de la Nature.

Ainsi contemple-t-il, du haut de l'Etna, les entrailles du volcan, les contours de la Sicile ...

et sa propre image: «Toute ma vie, j'ai eu devant les yeux une création à la fois immense et imperceptible, et un abîme ouvert à mes côtés ...

» (p.

150-152). René se trouble à l'évocation de cet abîme, et inter­ rompt son récit.

Le passage des Indiens dans la plaine lui arrache un soupir d'envie: « Heureux sauvages! Oh! que ne puis-je jouir de la paix qui vous accompagne tou­ jours! » Chactas le console et l'invite à poursuivre : lui­ même, aux temps glorieux de Louis XIV, a connu la France : que René leur en parle! (p..... »

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