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Résumé La pièce comporte quatre personnages et un seul acte, divisé en cinq scènes. L'action se déroule en «enfer» 1,...

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« Résumé La pièce comporte quatre personnages et un seul acte, divisé en cinq scènes.

L'action se déroule en «enfer» 1, hors du temps et de l'espace. SCÈNE 1 Comme dans un hôtel, un «garçon d'étage» introduit un homme dans un salon « Second Empire» 2_ L'homme s'étonne de ne pas y trouver les instruments de torture dont l'imagerie traditionnelle peuple I' «enfer».

Il n'y a que des canapés et un objet en bronze, posé sur une cheminée.

Le style du mobilier lui déplaît.

Mais qu'importe! Ne faut-il pas regarder les situations en face? C'est donc ça, I' «enfer» ? La belle assurance de l'homme s'effrite toutefois.

La pensée de vivre éternellement sous une lumière élec­ trique dans une pièce sans fenêtre, et dont la porte ne s'ouvre que de l'extérieur, l'affole bientôt.

L'homme crie, réclame sa brosse à dents.

Mais à quoi sert une brosse à dents quand on est mort ? Le «garçon d'étage» sourit et se retire. SCÈNE 2 Resté seul, l'homme plonge dans une crise de déses­ poir.

À plusieurs reprises, il actionne le bouton d'une son­ nette qui ne marche pas.

Il tambourine alors du poing sur la porte en appelant le garçon.

Personne ne lui répond L'homme, pour se calmer, va s'asseoir sur l'un des canapés. 1.

Dans la religion chrétienne, l'enfer est le lieu du supplice des­ tiné aux âmes damnées. 2.

Historiquement, le Second Empire désigne le règne de Napoléon Ill, de 1852 à 1870.

En décoration et en ameublement, le style « Second Empire » qualifie le mobilier caractéristique de cette époque. SCÈNE 3 La porte s'ouvre.

Entre une femme, accompagnée du «garçon».

Déçu qu'elle ne lui pose aucune question, le « garçon » ressort aussitôt, la laissant seule avec l'homme. D'emblée, elle s'enquiert auprès de lui d'une certaine Florence, qu'il ne connaît pas.

Puis, comme elle le prend pour le bourreau, l'homme décline son identité : « Garein, publiciste, homme de lettres».

Sèchement, la femme se présente à son tour : « Inès Serrano.

Mademoiselle». Garein lui demande pourquoi elle l'a d'abord pris pour le bourreau.

Parce qu'il a peur et que tous les bourreaux « ont l'air d'avoir peur», lui répond Inès.

Garein proteste, détourne la conversation.

Ne convient-il pas d'organiser leur cohabitation? Le mieux est que chacun reste le plus silencieux possible ou, à défaut, qu'il ne s'adresse à l'autre qu'avec la plus extrême politesse. Garein regagne son canapé pendant qu'Inès se promène de long en large.

li ne peut toutefois réprimer un tic de son visage: ses lèvres se crispent sans cesse.

Inès s'en irrite. Pourquoi lui inflige-t-il le spectacle de sa peur? Garein admet redouter la souffrance.

L'enfer n'est-il pas le lieu des châtiments ? Garein enfouit son visage dans ses mains pour masquer le mouvement de sa bouche.

Inès reprend sa marche. SCÈNE 4 La porte s'ouvre de nouveau.

Entre, sur les pas du « garçon », une jeune et jolie femme, qui supplie Garein de ne pas relever la tête.

Garein retire ses mains, lui montre son visage.

Elle s'excuse de l'avoir confond_u avec un autre et rit de sa méprise. · Le «garçon» leur annonce qu'il ne viendra plus personne.

Ils resteront tous trois enfermés dans le salon pour l'éternité. La jeune femme demande où elle peut s'asseoir.

Le canapé bordeaux lui déplaît, ainsi que le vert épinard.

Leur couleur jure trop avec son manteau bleu clair.

Galant, Garein lui cède le sien, qui lui convient mieux.

Elle se présente enfin : « Estelle Rigault».

Le « garçon » sort. "13 SCÈNE 5 (La scène étant très longue, le résumé qui suit en propose un découpage par séquences, indiquées par des titres entre crochets.) [La réunion de trois morts] (Depuis le début de la scène, p.

30, jusqu'à : « 1/ réfléchit un moment», p.

38.) Inès s'intéresse aussitôt à Estelle à qui, dit-elle, elle aurait voulu offrir un bouquet de fleurs en guise de bienvenue.

Celle-ci la remercie, lui demande depuis combien de temps elle est ...

Estelle n'ose pas dire «morte».

Mais Inès qui a compris le sens de la question lui répond qu'elle est en enfer depuis la semaine dernière : asphyxie par le gaz.

Estelle dit avoir été victime d'une pneumonie.

Garein révèle qu'il a été fusillé de « douze balles dans la peau». La crudité de l'expression choque Estelle, qui propose de bannir de leur conversation le mot «mort» pour le remplacer par la formule, plus élégante, d' «absence». Dans une chaleur étouffante, chacun raconte alors des bribes de sa vie.

Garein évoque son métier de journaliste. Inès était« employée des Postes».

Estelle s'occupait à des mondanités.

Leur conversation est entrecoupée de visions qui les font assister aux faits et gestes de leurs proches restés sur terre.

Estelle voit son enterrement; Garein aperçoit sa femme devant la prison ou ses collègues d~ journal. Tous trois finissent par se découvrir si différents qu'ils s'interrogent sur les raisons de leur réunion en enfer : hasard ? erreur? ou dessein délibéré ? [Une impossible cohabitation] (Depuis: « Si seulement chacun de nous...

», p.

38, jusqu'à:« ...

elle se tourne vers Garein», p.

43.) Le seul moyen de le savoir, suggère Inès, est que chacun avoue ses fautes et dise pourquoi il est en enfer. Jeune fille pauvre, Estelle avait épousé un vieil homme riche, avant de devenir la maîtresse d'un homme plus jeune.

Elle n'a pas voulu divorcer parce que la fortune de son mari lui permettait de faire soigner son frère malade. Est-ce une faute? 14 Certes, non, lui concède Garein.

Elle n'est coupable de rien.

Lui n'est pas moins innocent.

Directeur d'un journal pacifiste, il s'est opposé à la guerre qui venait d'éclater.

On l'a exécuté parce qu'il refusait de se battre.·Peut-on lui reprocher d'être héroïquement demeuré fidèle à ses principes? Inès dénonce violemment leur mauvaise foi.

Garein a-t-il fini de jouer au héros et Estelle à la « petite sainte » ? Il est inutile de se leurrer.

S'ils sont en enfer, affirme-t--elle, c'est qu'ils sont tous trois des assassins.

Voilà pourquoi ils sont damnés.

À présent, il leur faut payer. Garein veut la frapper pour l'obliger à se taire.

Inès comprend alors leur situation.

Si l'enfer ne comporte pas d'instruments de torture, c'est que la souffrance y est uniquement morale.

« Le bourreau, dit-elle, c'est chacun de nous pour les deux autres» (p.

42). Pour couper court, Garein propose que chacun s'enferme _dans son silence.

Estelle se remaquille.

Inès entonne une chanson où il est question d'échafaud : « Dans la rue des Blancs-Manteaux ...

1 » [Comment savoir la vérité 7] (Depuis : « Monsieur, avez-vous un miroir?», p.

44, jusqu'à: « Inès se retourne brusquement», p.

50.) Entre eux, le répit ne dure toutefois pas.

Lesbienne2, Inès s'attache à séduire Estelle.

La voyant chercher en vain une glace pour vérifier son maquillage, Inès se propose de lui servir de miroir : son regard sera la glace. Gênée,.... »

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