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Résumés et commentaires CHAPITRE I : NUIT PERDUE Prélude Hti*iM◄ Le narrateur allait chaque soir au théâtre, car il était...

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« Résumés et commentaires CHAPITRE I : NUIT PERDUE Prélude Hti*iM◄ Le narrateur allait chaque soir au théâtre, car il était amoureux d'une actrice.

Un parent l'avait mis en garde contre les comédiennes, contre leur absence; aussi n'avait­ t-il pas tenté de chercher la femme dans l'actrice aimée. D'ailleurs, à l'époque à laquelle il l'avait rencontrée, il était peu enclin aux plaisirs charnels. Après le théâtre, il se rendait dans un cercle.

Un soir, on lui affirme que« son» actrice a déjà un amant, en qui il ne voit pas un rival antipathique:« Moi? C'est une image que je poursuis, rien de plus», déclare-t-il; et il apprend, par le journal, que ses actions en Bourse sont à la hausse.

Rede­ venu riche, il pourrait chercher à séduire l'actrice.

Mais, à son âge, il se dit honteux de cette idée. Le même journal l'informe que le lendemain aura lieu dans la région où il a passé son enfance, en Valois, une fête tradi­ tionnelle: celle de l'arc.

li se laisse alors aller à ses souvenirs... Deux personnages hors du monde : Lui et Elle Le chapitre débute par le récit d'un narrateur anonyme qui dit simplement «Je».

Il emploie l'imparfait itératif pour évo­ quer son activité du soir à cette époque (on ne peut la dater précisément; il s'agit d'un temps neutre pour le lecteur): aller au théâtre.

Mais il se situe au moment où il en sort (plus que d'un théâtre, il s'agira de'sortir du théâtre). Notre personnage semble lui-même déguisé puisqu'il emploie l'expression « en grande tenue de soupirant» ; expression teintée d'ironie.

Ironie condescendante que l'on retrouve dans les descriptions synecdochiques du public qui l'entoure («toilettes surannées vs toilettes fleuries»).

Le spectacle de la scène ou celui de la salle (que cette dernière soit pleine ou vide c'est tout un ; le parallélisme syntaxique tend à rendre indifférente toute opposition) ne l'intéresse guère.

Il fait fi de toutes ces différences ou oppositions.

Il se définit par tout ce qu'il rejette et, conséquemment, par son amour pour celle qui trouve grâce à ses yeux: une actrice.

Dans ce monde des apparences, où tout semble théâtralisé, tout est vain, sauf elle, ce qui semble paradoxal puisqu'un acteur est celui qui joue un rôle (mais il est vrai que ce qu'elle joue ne l'intéresse pas). Il n'y a donc que Lui et Elle ; comme le souligne la construction en chiasme : « Je me sentais vivre en elle, et elle vivait pour moi seul».

Elle - qui se distingue par son sourire et sa voix.

Elle - qui est mise en valeur par la forte structuration de la phrase périodique, avec parallélismes et accumulation insistante : « Elle avait pour moi toutes» ...

/«elle répondait à tous» ...

//«à tous» ...

; «comme[ ...

] qui» ...

/« comme[ ...

] quand» ...

/ «comme les[ ...

] qui» ...

Elle - que la rampe du théâtre peut faire apparaître « d'en bas»« belle comme le jour», et« d'en haut» « pâle comme la nuit» (la phrase reprend appui sur les épithètes détachées).

Ce portrait- qui procède là encore par antithèses générales («brillait dans l'ombre») mais qui peuvent se concilier dans l'actrice aimée - finit par faire d'elle, dans une dernière comparaison, une incarnation du Temps mythique : elle ressemble aux « Heures divines».

La mythification ne cesse pas lorsqu'il parle de magie - « le miroir magique » est une périphrase métaphorique pour désigner la scène et le théâtre - à propos de son amour pour l'actrice (non pour la femme), pour un personnage hors du commun qu'il compare à « la princesse d'Élide » ou à « la reine de Trébizonde» (il faut savoir que ce sont quasiment les titres éponymes de deux pièces de théâtre) ; noms qui connotent un Orient prestigieux, tout comme «Alexandrie» plus loin. Tenir compte de l'ordre du Temps Sortir du théâtre, où se donnent en outre des pièces sans intérêt, c'est retrouver le réel, le temps chronologique ... Or, suite à ces comparaisons hyperboliques, apparaît la pre- mière marque de durée depuis le début du texte.

C'est« depuis un an» ...

que le narrateur s'intéresse à une ...

inconnue! Il évoque alors sa généalogie pour mentionner « un de [ses] oncles» qui avait vécu à la :fin du XVIII" siècle (qui lui « avait raconté tant d'histoires de ses illusions» et qui était resté attaché à tout un bric-à-brac sentimental et désuet, composé de « tant de portraits», « tant de billets jaunis», « tant de faveurs fanées», la répétition anaphorique de l'adverbe permettant de traduire l'influence considérable de l'oncle).

Ce dernier l'avait mis en garde contre les actrices.

Serait-ce un cliché qu'il faudra remettre en cause en tenant « compte de l'ordre des temps»? C'est ce que suggère le héros nervalien.

Après l'indication chronologique et la mention généalogique, le narrateur, qui dit maintenant «Nous» (au nom d'une génération), évoque enfin plus largement l'époque où il allait admirer cette actrice: il s'agit à l'évidence des années 1830. « Époque étrange», nous rappelle-t-il, qui a succédé à celles de la Fronde, de la Régence et du Directoire.

Époque de transition donc (après le choc de la Révolution française), de grande confusion (autre forme de bric-à-brac) dans les idées, d'indécision permanente, de velléités pour les jeunes qui vivent dans le malaise (c'est le fameux mal, du si,ècl,e de Chateaubriand, de Vigny et de Musset).

Époque nzatérial~ nous dit le narrateur; seules comptaient l'ambition, les carrières (en effet, il faut rappeler que ces.... »

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