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Résumés et commentaires Le Mariage de Figaro comporte au total 92 scènes réparties en 5 actes. C'est dire qu'il ne...

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« Résumés et commentaires Le Mariage de Figaro comporte au total 92 scènes réparties en 5 actes.

C'est dire qu'il ne saurait être question de résumer la pièce scène par scène, d'autant que certaines scènes sont très courtes.

Nous avons donc dû procéder à des regroupements de scènes, afin de respecter la dynamique de l'action sans la morceler à l'excès. PREMIER ACTE Le cadre spatio-temporel Selon les indications de Beaumarchais, la scène est au château d'Aguas-Frescas, à trois lieues de Séville, mais chaque acte aura un décor particulier.

le premier a pour cadre la chambre destinée à Figaro et à Suzanne.

Elle est à peu près vide de meubles, à l'exception d'un vaste fauteuil qui va jouer un rôle déterminant dans les dernières scènes de l'acte puisqu'il permettra à Chérubin de se cacher. L'action de la pièce se déroule en vingt-quatre heures et commence donc le matin dans ce premier acte, pour s'achever la nuit suivante au cinquième acte.

Les onze scènes du premier acte correspondent à une durée de quelques heures seulement puisqu'au deuxième acte le Comte part pour la chasse, ce qui suppose qu'on se trouve encore dans le courant de la matinée. L..exposition Ce premier acte doit naturellément assurer une fonction d'exposition, mais l'action est si complexe et les personnages si nombreux que Beaumarchais ne les révèle que progressivement au spectateur pour que celui-ci ne soit pas dérouté.

Ainsi neuf personnages seulement paraissent dans ce premier acte. De même tous les ressorts de t'intrigue ne sont pas d'emblée dévoilés : on ne donne au spectateur que les informations indispensables à la mise en route de l'action.

La scène 1 nous renseigne sur le projet de mariage de Suzanne et de Figaro et sur les intentions coupables du Comte.

La scène 4 révèle que Marcetine, ne pouvant se faire épouser par Bartholo dont elle a eu autrefois un enfant naturel, espère contraindre Figaro au mariage, tandis que Bazile voudrait bien l'épouser. Enfin la scène 7 introduit le personnage de Chérubin, que le Comte voudrait chasser et qui est amoureux de la Comtesse mais aussi attiré par ~anchette et par Suzanne. L'action Seules trois des onze scènes de ce premier acte sont donc consacrées à l'exposition proprement dite.

Les autres sont déjà entièrement dominées par une action très rapide qui repose sur de nombreuses péripéties.

On peut distinguer trois mouvements dans ce premier acte, qui mettent successivement au premier plan Suzanne et Figaro, Marceline puis Chérubin. ACTE 1, SCÈNE_S 1-2 Dans la première scène, Figaro et Suzanne sont occupés par les derniers préparatifs de leur mariage qui doit être célé­ bré le jour même.

Ils se trouvent dans la chambre que le Comte leur donne pour s'installer ; elle est située entre son appartement et celui de la Comtesse.

Mais Suzanne est loin de s'en réjouir.

Elle finit par révéler à Figaro ce qui l'inquiète : elle redoute les vues que le Comte a sur sa personne.

On apprend que Bazile, devenu maître à chanter au château, seconde son maître dans son projet de conquête amoureuse. Figaro constate avec amertume que le Comte, bien qu'ayant officiellement aboli le droit du seigneur - qui autorisait un noble à jouir des faveurs de toute jeune épousée sur ses ter­ res, avant de la « rendre » à son mari -, n'y a pas renoncé dans les faits.

Mais Figaro ne s'avoue pas vaincu pour autant et laisse partir sa fiancée, que la Comtesse vient de sonner, bien résolu à la garder pour lui seul. La scène 2 est un monologue de Figaro qui feint de s'adres­ ser au Comte dont il a percé à jour les projets.

Il décide d'agir en secret et de commencer par avancer l'heure de son mariage pour plus de sûreté, tout en écartant Marceline dont le spectateur ignore encore qui elle est et ce qu'elle veut. COMMENTAIRE Une exposition rapide et efficace Les premières répliques de la pièce permettent très rapidement au spectateur de découvrir l'identité des personnages, puisque Figaro et Suzanne se nomment réciproquement, d'apprendre que nous som­ mes « le matin des noces » (deuxième réplique de Figarol, de com­ prendre que tous deux font partie des domestiques du château (troisième réplique de Figaro).

Très vite aussi, grâce à la discussion sur la chambre, on apprend que Suzanne redoute les visées que son maître a sur sa personne.

Elle expose la situation à son fiancé, et par là même au spectateur : « Il y a, mon ami, que, las de courtiser les beautés des envi- rons, M.

le Comte Almaviva veut rentrer au château, mais non pas chez sa femme ; c'est sur la tienne, entends-tu, qu'il a jeté ses vues, auxquelles il espère que ce logement ne nuira pas. Et c'est ce que le loyal Bazile, honnête agent de ses plaisirs, et mon noble maître à chanter, me répète chaque jour, en me donnant leçon.

» On ne saurait concevoir résumé plus clair et plus concis : en une réplique de quelques lignes Beaumarchais a précisé l'identité de deux personnages supplémentaires : le maître du château et l'auxiliaire de ses amours, tout en évoquant, de façon brève mais efficace, leur caractère.

Le spectateur découvre ainsi que le Comte Almaviva n'est plus aussi éperdument amoureux de Rosine que dans Le Barbier de Séville et qu'il n'en est pas à sa première entreprise de séduction.

On apprend aussi que le « droit du seigneur » anciennement aboli par le Comte va constituer un des enjeux de l'intrigue, comme le confirmera la dernière scène du premier acte. Le monologue* de Figaro dans la scène 2 vient compléter cette exposition menée tambour battant.

On y apprend que le Comte a été nommé ambassadeur d'Espagne en Angleterre où il voudrait emmener Figaro pour le charger de nombreuses missions afin de l'éloigner de Suzanne. On pressent aussi que Marceline risque de troubler le bonheur des deux jeunes gens en faisant obstacle à leur mariage. La création d'un espace dramaturgique La première réplique de la pièce est assez surprenante puisqu'elle consiste en l'énoncé d'une mesure,>.

Bartholo se demande pourquoi on l'a fait venir au château, question que se pose aussi le spectateur.

II envisage une première explication qui résiderait dans un accident du Comte ou un malaise de la Comtesse, ce qui, d'ailleurs, le réjouirait.

lt montre par là que son ressentiment envers Rosine et son époux ne s'est pas du tout apaisé. Cette explication n'est pas la bonne mais elle permet à Marceline de faire un rapide portrait du Comte, « jaloux et libertin», et d'évoquer la situation peu enviable de la Comtesse, pour la pfus grande joie de Bartholo : « Ah, le digne époux qui me venge ! ii A travers cet échange de propos, te spectateur reçoit la confirmation des informations que lui avait données le dialogue entre Suzanne et Figaro dans les deux premières scènes ~ le Comtè ne marie Suzanne avec Figaro que dans le but d' « égayer en secret !' événement avec l'épousée n et il utilise Bazile comme entremetteur. Les maris potentiels de Marceline L'évocation de Bazile sert de transition entre t' évocation des profets du Comte et celle des intentions de Marceline.

Nous apprenons en effet que Bazile éprouve pour elle une passion de longue date.

Il constitue donc un premier mari possible pour elle comme le souligne Bartholo. Mais Marceline accepte mal cette proposition du médecin qu'elle qualifie de « railfeur fade et cruel >>.

Le spectateur apprend alors !'existence d'un « petit Emmanuel, fruit d'un amour oublié >> qui aurait dû conduire Bar- tholo à épouser Marceline.

Ces indications sont très importantes puisqu'elles préparent la reconnaissance du troisième acte. Le plan de Marceline Mais pour l'instant ce deuxième mariage potentiel est écarté par le refus sans appel du médecin auquel Marceline se résigne d'autant plus facilement qu'elle met ses espoirs dans un autre mariage.

Aussi propose­ t-elle à Bartholo une sorte de pacte : « Mais si rien n'a pu vous porter à la justice de m'épouser, aidez-moi donc du moins à en épouser un autre.

» Bartholo accepte cette proposition d'autant plus volontiers qu'il apprend bientôt que c'est sur la personne de Figaro que s'est porté le choix de Marceline.

On relève au passage ce qui caractérise Figaro et constitue son principal attrait aux yeux de Marceline : sa gaieté que rien n'altère. Marceline expose ensuite son plan : convaincre Suzanne de ne pas céder aux avances du Comte pour que celui-ci s'oppose à son mariage avec Figaro en soutenant les prétentions de Marceline.

Bartholo est enthousiaste pour ce projet qui lui permettra de se venger : « Parbleu ! c'est un bon tour que de faire épouser ma vieille gouvernante au coquin qui fit enlever ma jeune maîtresse.

» ACTE 1, SCÈNES 5-6 L'arrivée de Suzanne interrompt le dialogue entre Marce­ line et Bartholo mais la jeune femme a eu le temps d'enten­ dre les dernières paroles du médecin.

Celui-ci prétend que lui et Marceline parlaient du futur mariage de Suzanne et de Figaro.

La scène 5 repose pour l'essentiel sur Y affrontement ,._ verbal entre Suzanne et Marceline qui ne cessent d'échan­ ger des sarcasmes.

Marceline finit par abandonner la place avec Bartholo. Suzanne se retrouve seule dans la scëne 6 pour un court monologue dans lequel la jeune femme laisse éclater sa colère et le.... »

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