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RFA 1985-1986 Helmut Kohl en baisse Les années de grande commémoration sont des années difficiles en République fédérale d'Allemagne. 1985...

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« RFA 1985-1986 Helmut Kohl en baisse Les années de grande commémoration sont des années difficiles en République fédérale d'Allemagne.

1985 n'a pas échappé à la règle: le quarantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale a donné lieu à de nombreuses polémiques.

Tant dans l'opinion publique qu'au sein des milieux politiques, est apparue une division sur la façon d'assumer le passé.

Les milieux les plus conservateurs ont tendu à souligner que l'Allemagne avait été non seulement la responsable, mais aussi - au même titre que d'autres pays - la victime du totalitarisme. Querelles sur le passé Le débat s'est envenimé à plusieurs reprises.

Il a porté tout d'abord sur la Silésie, ce territoire anciennement allemand devenu polonais à la fin de la guerre.

Les réfugiés silésiens avaient annoncé que leur congrès annuel aurait pour thème "La Silésie reste nôtre".

C'était prêter le flanc à la campagne soviétique et polonaise contre le "revanchisme" allemand.

Le 22 janvier 1985, les organisations silésiennes ont choisi une nouvelle formule, à peine modifiée: "La Silésie reste notre avenir dans une Europe des peuples libres." Malgré cette concession de pure forme - et en dépit de violentes attaques des milieux silésiens contre le président allemand Richard von Weizsäcker, jugé trop modéré - le chancelier Helmut Kohl décidait de maintenir sa participation au congrès des Silésiens. Les querelles ont repris de plus belle en mars et en avril à propos d'un projet de loi contre le "mensonge d'Auschwitz".

Les chrétiens-démocrates (CDU), les chrétiens-sociaux bavarois (CSU) et les libéraux (FDP) se sont entendus pour que soient poursuivis d'office ceux qui nient les crimes nazis, bien sûr, mais aussi les exactions imputables "à d'autres régimes totalitaires".

Les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts (Die Grünen) ont combattu une réforme juridique susceptible de relativiser les forfaits commis sous le IIIe Reich. A l'instance du chancelier Kohl, le président américain Ronald Reagan a visité le 5 mai 1985 le cimetière militaire de Bitburg où sont enterrés une quarantaine de Waffen SS.

"L'affaire de Bitburg" a suscité de vives réactions, notamment aux États-Unis.

L'Allemagne en a éprouvé une grande gêne et l'opposition a estimé que le comportement de Helmut Kohl avait nui à la cause de la réconciliation.

Le 12 mai, une manifestation contre une réunion d'anciens Waffen SS dans la petite ville de Nesselwang entraînait de graves heurts avec la police. A la fin de l'année a resurgi la question du dédommagement des Juifs qui avaient été contraints de travailler dans l'industrie de guerre et plus particulièrement dans les usines du groupe Flick.

Dans un premier temps, les dirigeants ont refusé tout versement aux survivants.

Mais sous la pression des médias, une entreprise du groupe Flick rachetée par la Deutsche Bank a annoncé le paiement de cinq millions de marks aux organisations juives.

En avril 1986, le chancelier Kohl a témoigné de l'attitude qui prévaut dans les milieux conservateurs en apportant son soutien au candidat à la présidence autrichienne, Kurt Waldheim, en butte à de graves accusations du Congrès juif mondial concernant son rôle dans l'état-major allemand pendant la guerre des Balkans. La coalition gouvernementale sur la défensive Si l'année 1985 a renvoyé l'Allemagne à son passé, c'est le futur immédiat - les élections législatives de janvier 1987 - qui a préoccupé la classe politique. Malgré la très nette reprise économique et l'optimisme des milieux d'affaires, la coalition gouvernementale s'est trouvée constamment sur la défensive.

Dans une série de scrutins régionaux et communaux, la CDU et le petit FDP ont subi de sérieux revers.

Par contre, le SPD a remporté, le 10 mars 1985, dans le Land de Sarre, une victoire absolue qui a conforté le porte-parole de l'aile gauche du parti, Oskar Lafontaine, nouveau chef du gouvernement régional.

Deux mois plus tard, le SPD triomphait de la CDU en Rhénanie-Westphalie: dans le plus grand des Länder allemands, il obtenait le 12 mai 52,1% des suffrages.

Le ministre-président de Rhénanie-Westphalie, Johannes Rau, l'un des chefs de file des sociaux-démocrates modérés, a remporté un beau succès personnel et s'est imposé en tant que candidat à la chancellerie fédérale et "challenger" de Helmut Kohl. En revanche, les Verts, en proie à des dissensions internes, ont marqué le pas. Mais cela n'a pas empêché la signature, le 22 octobre, d'un accord de coalition entre le SPD et les Verts dans le Land de Hesse, dont le gouvernement régional compte désormais un ministre de l'Environnement issu des rangs du parti écologiste, Joschka Fischer.

En définitive, la CDU n'a pu maintenir ses positions qu'aux élections à Berlin le 10 mars 1985.

Mais loin d'en.... »

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