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Rhétorique La rhétorique est l'art de bien parler, en persuadant son interlocuteur et en fui présentant des idées que l'on...

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« Rhétorique La rhétorique est l'art de bien parler, en persuadant son interlocuteur et en fui présentant des idées que l'on expose de manière convaincante.

C'est donc un ensemble de procédés et de techniques permettant de s'exprimer correctement et efficacement. Elle eut une grande importance dans l'antiquité grécoromaine, puisque les discours et les plaidoiries animaient la vie publique - à l'assemblée du peuple comme au sénat - et la vie judiciaire.

Elle fut donc une matière essentielle de l'enseignement, et les jeunes Romains effectuaient leurs études supérieures auprès d'un rhéteur. Ainsi, l'éloquence politique et judiciaire, bien que motivée par les circonstances, constitua un genre littéraire prisé dont les représentants notoires furent Démosthène, en Grèce, à l'âge attique, et Cicéron, à Rome, sous la république. Les grands orateurs L'art oratoire est né à Athènes, aux ye et IVe siècles avant J.-C., de l'enseignement des sophistes; on apprenait de- ces philosophes à la fois à raisonner et à parler. Ils passaient pour très savants et ils avaient souvent une confiance exagérée dans leurs raisonnements: ainsi, l'un d'eux, Protagoras, déclarait-il, selon Platon, à un jeune homme : « Si tu suis mes cours, voici ce qui te sera donné: après une journée passée auprès de moi, tu rentreras chez toi meilleur que tu ne l'étais, et de même le lendemain : et ainsi chaque jour sera marqué par un progrès vers le mieux.

» Réputés et tentés, pour justifier leur réputation, d'avoir raison par des subtilités dialectiques, les sophistes recherchaient le succès et l'assuraient à leur élèves. Socrate, qui contribua à les démythifier, avait, au contraire, conscience de n'être «savant ni peu, ni beaucoup», et il proposait d'autres valeurs, tout intérieures, à ses disciples. Isocrate (436-338 avant J.-C.) fut un élève des sophistes, enseigna la rhétorique, et passe pour avoir créé le style oratoire.

Lysias (440-378 avant J.-C.), Hypéride (384-322 avant J.-C.) furent logographes (voir à Jurisprudence).

Eschine (390-vers 320 avant J.-C.), Lycurgue (390-324 avant J.-C.) et surtout Démosthène (384-322 avant J.-C.) firent de la politique.

Démosthène a laissé des discours, les Philippiques (contre le roi de Macédoine, Philippe) et les Olynthiennes (pour exhorter les Athéniens à secourir la ville d'Olynthe ).

Il savait l'art de mêler habilement les faits pour convaincre son auditoire par des phrases au rythme changeant. Cicéron (106-43 avant J.-C.) le considérait comme le plus grand orateur grec.

Lui fut sans doute le plus grand orateur de Rome, réalisant une synthèse entre une école néo-attique, représentée par Calvus (82-47 avant J.-C.), inspirée de Lysias, qui prônait une éloquence dépouillée, et une école dite« asiatique», qui vantait avec Hortensius (114-50 avant J.-C.) un art de la parole fleuri, tel qu'on le pratiquait en Asie Mineure. Cicéron, dans ses plaidoiries d'avocat comme dans ses discours politiques, savait plaire, prouver et émouvoir.

L'éloquence latine devint avec lui un art original et adapté au génie de la langue.

Cet art devait toutefois s'affadir sous l'empire: le moindre rôle du sénat, les restrictions apportées à la liberté de pensée et de parole firent dévier le genre vers une éloquence déclamatoire et académique.

Elle connut un sursaut, en Grèce, avec saint Jean Chrysostome, surnom qui signifiait « Bouche d'or» (vers 347-407 de notre ère), qui fut évêque de Constantinople et s'affirma comme un très grand orateur. L'art oratoire donna donc des œuvres littéraires de grande qualité chez les Grecs et chez les Romains.

Il était lié à la vie de la cité : aux débats politiques, aux procès.

Dans une civilisation où comptait à ce point la parole, savoir parler, pouvoir convaincre, étaient évidemment des moyens de réussir socialement.

D'où l'importance de la rhétorique dans l'enseignement chez les anciens. L'enseignement de la parole Les rhéteurs romains avaient établi une liste graduée des exercices menant à la maîtrise de l'éloquence politique et judiciaire.

La «sentence»,.... »

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