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rhistoire du Parnasse LES PRÉCURSEURS Les principaux précurseurs du Parnasse sont des écrivains romantiques comme Théophile Gautier et Victor Hugo....

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« rhistoire du Parnasse LES PRÉCURSEURS Les principaux précurseurs du Parnasse sont des écrivains romantiques comme Théophile Gautier et Victor Hugo.

Charles Baudelaire, qui est au carrefour de tous les mouvements littéraires du x1xe siècle (romantisme, réalisme, Parnasse, symbolisme), est égale­ ment un foyer d'influence tout comme Théodore de Banville. IThéophile Gautier Soldat exemplaire des troupes du romantisme, Théophile Gautier a cultivé dès ses premières années l'amour de l'art pour l'art : condamné pour gagner sa vie à travailler au feuilleton des journaux, il prône pour son œuvre poétique un complet désintérêt de la poli­ tique et de l'actualité.

La poésie est un rempart contre la bêtise bour­ geoise et le désenchantement historique.

Dès 1836, il écrit dans la préface de Mademoiselle de Maupin : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid.

,, Il exprime cette primauté de la poésie dans un poème d'Émaux et Camées (1852), « L'Art ", qui sert d'emblème aux Parnassiens. IVictor Hugo Peu d'écoles poétiques au x1xe siècle et même encore après ont pu échapper à l'influence du romantisme.

Cette domination sur tout le siècle est encore renforcée par la vitalité de Victor Hugo qui règne durant ses dernières années comme le patriarche de la littérature. L'exil lui a donné une stature de père de la nation. Les Parnassiens se reconnaissent plutôt derrière le Victor Hugo jeune, celui des Orientales (1829), et non derrière le partisan de l'art engagé qui a fustigé le Second Empire dans les Châtiments par exemple.

Ils apprécient dans Les Orientales un livre de pure poésie qui recourt abondamment à la couleur locale.

L'Orient est aussi une terre chantée par les Parnassiens, notamment par José Maria de Hérédia dans Les Trophées ou par Leconte de Lisle dans les Poèmes barbares. 1Charles Baudelaire Charles Baudelaire, poète solitaire et en dehors des écoles de son vivant, sera « récupéré » par le Parnasse et le symbolisme.

Le Parnasse, un peu réticent devant l'implication brutale du poète dans sa poésie, est surtout attiré par le travail constant que Baudelaire effectue sur le vers.

En effet, Baudelaire voit dans la contrainte formelle une source d'inspiration. Mais ce sont surtout les symbolistes que Baudelaire va influencer. Sa théorie des correspondances exprimée dans Les Fleurs du mal en fait le premier représentant du mouvement symboliste. La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; I.:homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers. Charles BAUDELAIRE, « Correspondances » dans Les Fleurs du mal Ce sont ces correspondances qui montrent l'autonomie de la poésie moderne qui se construit avec les symbolistes sur l'absence de référence au réel. IThéodore de Banville En 1872, Théodore de Banville publie le Petit Traité de poésie française qui donne à la rime une place centrale dans la création poétique.

Ce traité est bien accueilli par le Parnasse qui voit dans ce poète néo-romantique, humoristique et parodique un maître. Dans les Odes funambulesques (1857), Banville allie le lyrisme à la 72 LE PARNASSE ET LE SYMBOLISME caricature.

Dans « Le saut du tremplin », il dessine le destin pitoyable d'un clown de cirque condamné pour susciter le rire à faire des sauts sur un tremplin.

Cette image du funambule triste souvent utilisée pour évoquer le poète illustre le pessimisme latent de Banville et de la plupart des Parnassiens. LA CRÉATION DU PARNASSE Le poète Leconte de Lisle, véritable initiateur du Parnasse, est rapidement relayé par des poètes plus jeunes qui organisent le mouvement à travers des revues et des salons. 1Leconte.... »

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