Roumanie (1991-1992) Progressivement, la Roumanie a émergé de son anomie politique: pour preuve, les élections locales du 9 février 1992...
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Roumanie (1991-1992)
Progressivement, la Roumanie a émergé de son anomie politique: pour preuve, les
élections locales du 9 février 1992 qui ont opéré une redistribution des cartes
au niveau des maires comme des conseillers municipaux.
Même s'il est resté la
principale formation politique avec quelque 33% des suffrages exprimés, le Front
de salut national (FSN) s'est vu ravir la direction des principales villes par
la Convention démocratique (CD) qui a remporté la victoire à Bucarest, Brasov,
Constanta, Ploiesti, Timisoara...
Seule la ville de Cluj a échappé à cette
dernière, tombant aux mains du Parti national pour l'unité roumaine dont le
programme, axé sur la valorisation de l'identité nationale, a attiré les voix de
tous ceux qui considèrent que les droits des minorités, à commencer par ceux de
l'importante communauté magyare, doivent être très circonscrits...
au grand dam
de l'Union démocratique des Hongrois de Roumanie (UDMR), dont les parlementaires
ont refusé en décembre 1991 de voter la nouvelle Constitution.
Selon eux, le
texte - adopté après avoir obtenu, lors du référendum du 8 décembre 1991,
l'approbation de 77% des votants - n'accorde pas suffisamment de garanties aux
minorités.
Mais cette ébauche de bipolarisation du champ politique semblait, à la mi-1992,
avoir de fortes chances de se modifier encore très sensiblement à l'issue des
élections législatives et présidentielle du 27 septembre 1992 auxquelles
l'audience croissante du roi Michel - chaleureusement accueilli lors de sa
courte visite à Bucarest le 26 avril 1992 - et la brûlante question de la
Moldavie risquaient de donner une tournure passionnelle.
Le FSN comme la CD ne
constituent pas des forces politiques homogènes: le FSN a pour principal leader
l'ancien Premier ministre Petre Roman, "démissionné" en septembre 1991 lorsque
les mineurs de Jiu sont venus à Bucarest faire pression sur un président - Ion
Iliescu - qui ne s'est nullement empressé de retenir celui qui passe, au sein....
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