Roumanie (1993-1994) Réélu en septembre 1992, le président Ion Iliescu est passé maître dans l'art d'ébaucher des rapprochements politiques sans...
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Roumanie (1993-1994)
Réélu en septembre 1992, le président Ion Iliescu est passé maître dans l'art
d'ébaucher des rapprochements politiques sans vraiment les mener à leur terme,
son principal handicap étant de ne pas disposer d'une franche majorité au
Parlement.
L'entrée au gouvernement de membres des partis nationalistes qui
n'ont cessé de lui marchander leur soutien est, plusieurs fois, apparue
imminente.
Cependant, la multiplication des négociations entre la Convention
démocratique - parvenue à maintenir une certaine cohésion dans ses rangs -, le
Parti démocratique-FSN de l'ancien Premier ministre Petre Roman et le Parti de
la démocratie sociale de Roumanie du président a donné à penser qu'un
gouvernement d'union nationale pourrait constituer une autre alternative.
Le
gouvernement, dirigé par un Premier ministre (Nicolae Vacaroiu) très critiqué, a
résisté à la motion de censure déposée par l'opposition le 30 juin 1994, tandis
que le Parlement répétait la demande de destitution du président du 7 juillet.
Parallèlement à un jeu politique permettant aux élites du passé - dont il a fait
partie - comme à leurs héritiers de maintenir leurs privilèges en se lançant
"dans les affaires", le président a mené durant toute l'année 1994 une activité
diplomatique remarquée.
Admise au Conseil de l'Europe en octobre 1993, la
Roumanie a été le premier pays ex-socialiste à adhérer en janvier 1994 au
"partenariat pour la paix", de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique
nord).
Elle a par ailleurs reçu en visite officielle Slobodan Milosevic,
président de la Serbie, pays que Bucarest considère comme l'un de ses principaux
alliés historiques.
Par ailleurs, si la visite présidentielle de I.
Iliescu à
Paris les 16 et 17 avril 1994 n'a pas abouti à la signature d'importants....
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