Roumanie (1998-1999): Année sombre Réputé pour être le baromètre de la situation sociale du pays, le secteur des mines de...
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Roumanie (1998-1999):
Année sombre
Réputé pour être le baromètre de la situation sociale du pays, le secteur des
mines de charbon a été de nouveau au centre de l'actualité en 1999.
A l'image
des mouvements de protestation survenus les années précédentes, les "gueules
noires" de la vallée du Jiu ont menacé, dans le cadre d'un conflit dur, de
marcher une nouvelle fois sur la capitale.
Des négociations "à l'arraché" entre
le Premier ministre Radu Vasile, ébranlé mais resté ferme, et le leader des
mineurs, Miron Cosma, personnage réputé charismatique mais, aussi, souvent
contesté en raison de ses liens avec le parti extrêmiste Romania Mare, sont
parvenus à mettre un terme au conflit.
Celui-ci n'en a pas moins été révélateur
de la dureté avec laquelle la restructuration du secteur minier a été entamée.
Ce mouvement a été un test pour le gouvernement, dont le manque de cohésion
avait été régulièrement critiqué et qui a pu, à cette occasion, prendre
conscience de la loyauté très discutable de ses forces de police.
Quant aux
concessions accordées "à chaud" aux manifestants, elles étaient emblématiques de
la difficulté pour les autorités de mener tambour battant et à son terme une
privatisation dont le rythme continue d'être jugé trop lent par le FMI.
Ce dernier est resté durant des mois sur la réserve, en raison également de la
situation fort opaque de la première banque commerciale de Roumanie, Bancorex,
que la Banque centrale a dû renflouer d'urgence pour éviter un krash financier,
jugé imminent par certains observateurs.
Le 22 avril 1999, le FMI a finalement
donné son accord pour un nouvel accord stand-by de 500 millions de dollars, en
dépit de résultats macroéconomiques toujours très décevants pour l'année....
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