Rousseau (1712-1778) ROUSSEAU MORALISTE D 4 u contrat social affinne l'importance essentielle des mœurs dans la réussite des institutions politiques...
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Rousseau (1712-1778)
ROUSSEAU MORALISTE
D
4
u contrat social affinne l'importance essentielle des mœurs
dans la réussite des institutions politiques ; mais comment
réfonner les mœurs ? Émile expose le projet d'une éducution morule de
l'homme qui purte de l'homme naturel: « Il faut étudier la société par
les hommes et les hommes par la société : ceux qui voudront traiter
sépurément la politique et la morule n'entendront jamais rien à mtc1me
des deux.»
1.
L'éducation morale de l'individu
A.
L'amour de soi et les passions humaines
ru La passion surgit dans l'homme avant d'avoir un sens et un but
conscient : l'adolescent « devient sensible avant de savoir ce qu'il
sent».
Inquiétude sans objet, désir sans forme, c'est la passion en général.
Il faut certes distinguer les passions naturelles (l'amour de soi et ce
qui en dérive naturellement), et les passions sociales issues de l'amourpropre (cf.
fiche 41).
■ L'amour de soi est le principe de la sensibilité humaine, l'origine
de toutes les passions.
Amorphe, il doit être éduqué.
L'amour est la
première des passions.
L'amour naturel se satisfait de n'importe quel
objet et ne dure pas.
Sous l'effet de l'éducation, l'amour de soi doit être
étendu du souci de soi seul au souci du couple.
■ La naissance à la morale n'est pas la naissance de la raison au-dessus
de la sensibilité des passions, mais l'éveil de la sensibilité morale.
Avec
la sensibilité morale s'épanouissent l'imagination, l'intériorité, la
conscience de soi, qui caractérisent mieux l'homme que la raison.
B.
Le sens du bien et du mal
■
L'amour de soi se modifie sous l'effet de deux causes: son développement interne, d'abord, pousse l'homme à sortir de soi et à s'inquiéter
des autres - c'est la bonne voie; le souci des autres, à l'inverse, tend
à dévier le principe sensible de l'amour de soi en amour-propre, et tire
avec lui le cortège des passions perverses de la société.
■ L'amour de soi est bon, mais il n'est pas encore moral.
L'homme
est bon, mais il n'est pas encore conscient du bien et du mal.
L'homme
qui tue un autre homme n'est alors pas plus immoral que le taureau qui
tue un autre taureau.
Le développement de la bonté originelle amène la
conscience de soi en même temps que la conscience du bien et du mal.
■ Les premières notions du bien et du mal découlent donc des sentiments moraux, et non l'inverse.
Justice et bonté, par exemple, sont à
1'origine non des notions intellectuelles, mais des sentiments.
150 ""' Séquence 25 •
Rousseau
2.
Autrui et soi-même au sein....
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