roy HARROD De part et d'autre du sentier d'expansion qui seul, si on sy trouvait, donnerait satisfaction, des forces centrifuges...
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roy
HARROD
De part et d'autre du sentier d'expansion qui seul, si on
sy trouvait, donnerait satisfaction, des forces centrifuges sont en oeuvre qui font s'écarter le système de plus
en plus du sentier d'expansion obligatoire.
Towards a dynamic economics, 1948
Roy Forbes Harrod est né en 1900 à Norfolk en Angleterre.
Il
fait des études littéraires à Oxford, puis d'économie à Cambridge
où il rencontre J.
M.
Keynes dont il sera le biographe.
R.
Harrod a
contribué à l'analyse de la concurrence imparfaite et de la
croissance.
Son modèle de croissance est devenu la référence
keynésienne.
Roy Harrod est mort en mars 1978.
le modèle de croissance
Le modèle de croissance d'Harrod prolonge l'analyse de Keynes
sur la longue période.
Harrod reformule l'égalité ex post entre investissement (I) et épargne (S) en prenant en compte le rythme de
croissance de la production (G) qui est fonction de la propension à
épargner (s) selon la relation : G x C = s.
(C est le rapport de la
variation du capital par rapport à la variation de la production).
Pour Harrod, cette égalité ex post n'est pas nécessairement réalisée
ex ante ; et la croissance a tendance spontanément à être instable.
taux de croissance naturel garanti et effectif
Pour montrer cette instabilité, Harrod distingue plusieurs taux.
Le taux de croissance naturel, Gn "est le taux d'expansion que
permettent l'accroissement de la population et les améliorations
techniques".
C'est le taux de croissance potentiel qui correspond à
une augmentation du revenu national qui assure le maintien des
équilibres antérieurs.
c'est à dire le maintien du niveau de vie
(mesuré par le produit par tête) et celui du niveau de plein emploi
de la population active.
Le taux de croissance "garanti" Gw est celui qui est désiré par
les entrepreneurs, étant donné l'état de leurs anticipations.
Ce taux
de croissance "garanti" détermine le niveau d'investissement dont
les entreprises estiment avoir besoin pour pouvoir réaliser ce sup
plément de production qu'elles souhaitent.
Le taux de croissance "effectif' G, est celui qui est effective
ment réalisé.
Celui-ci ne peut dépasser le taux de croissance natu
rel Gn sur le long terme : "Gn fixe une limite à la valeur maxi
mum de G, à long terme( ...).
Il n'est pas possible de maintenir in
définiment une croissance supérieure à ce que permettent l'ac
croissement de la population et les améliorations techniques".
un écart entre ces taux de croissance est probable
L'égalité entre ces trois taux de croissance est hautement impro
bable de façon spontanée dans la mesure où leurs déterminants
sont largement indépendants.
Le taux de croissance naturel dépend du rythme de croissance
de la population (ou du progrès technique qui peut être considéré
comme ayant les mêmes effets qu'un accroissement de popula
tion).
Pour obtenir une croissance éqnilibrée, il faut donc que le
rythme de croissance de la production soit égal au rythme de
croissance de la population active; et celle-ci ne peut être embau
chée que si le capital croît au même rythme.
En effet, Harrod pose
l'hypothèse de non substituabilité entre le facteur travail et le fac
teur capital.
Le taux de croissance garanti Gw dépend des anticipations des
entrepreneurs quant à l'importance de la demande effective ; il dé
termine le niveau d'investissement réalisé par les entreprises qui, a
priori.
n'a aucune raison d'être égal à celui que nécessite la crois
sance naturelle.
Quant au taux de croissance effectif G, il dépend
des anticipations des entrepreneurs, mais aussi du niveau de pro
duction potentielle qui peut "tirer" la production soit vers le haut
soit vers le bas par rapport au niveau de production "garanti" par
les entreprises.
un écart entre ces taux de croissance engendre des déséquilibres
Des écarts entre ces différents taux de croissance sont non seu
lement possibles mais également....
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