Royaume-Uni (2004-2005): Réélection sans surprise de Tony Blair La publication du Rapport « Butler » le 14 juillet 2004 sur...
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Royaume-Uni (2004-2005):
Réélection sans surprise de Tony Blair
La publication du Rapport « Butler » le 14 juillet 2004 sur les renseignements
des services secrets britanniques relatifs aux armes de destruction massive
(AMD) que l’Irak de Saddam Hussein était accusé de détenir, ce qui n’a jamais pu
être prouvé, a mis en cause la fiabilité de certaines sources.
Le gouvernement,
déchargé de toute responsabilité pour ce rapport, n’a pas pour autant changé sa
stratégie relative à la crise irakienne.
Néanmoins affecté par les accusations
de la commission Butler, Tony Blair a réaffirmé son soutien à la politique de
George W.
Bush et sa volonté de maintenir une présence militaire active en Irak
aux côtés des troupes américaines.
Le 21 juillet 2004, le ministre de la Défense Geoff Hoon a annoncé un vaste plan
de restructuration de l’armée prévoyant la suppression de 20 000 postes, toutes
armes confondues, l’augmentation des dépenses en matériels sophistiqués et la
création d’unités de réaction rapide.
Préservation de l’identité britannique
Sur le territoire britannique, Tony Blair a poursuivi avec ténacité sa politique
antiterroriste en faisant adopter, le 11 mars 2005, une loi préconisant des
mesures de contrôle limitant la liberté des suspects, malgré de virulents débats
à la Chambre des communes.
Cette loi s’applique désormais à l’ensemble des
Britanniques et plus seulement aux étrangers, comme le prévoyait l’ancienne loi
de 2000, modifiée en 2001.
C’est dans ce contexte que le gouvernement a introduit un projet de loi sur
l’instauration d’une carte d’identité, enjeu qui faisait depuis plusieurs années
l’objet d’un véritable débat dans un pays jusqu’alors soucieux de préserver sa
spécificité dans ce domaine.
Malgré l’opposition de parlementaires conservateurs
et travaillistes, relayés par des associations de protection des libertés
individuelles, le projet a finalement été approuvé par la Chambre des communes
le 20 décembre 2004.
Ces mesures se sont accompagnées d’un durcissement de la politique
gouvernementale en matière d’immigration.
Adopté le 7 février 2005, le plan
quinquennal prévoit en effet l’instauration d’un système de points destiné à
sélectionner les immigrés selon leurs diplômes ou professions, la suppression
des regroupements familiaux automatiques, le réexamen tous les cinq ans de
l’octroi du statut de réfugié et l’enregistrement des empreintes digitales des
demandeurs d’asile.
Ces nouvelles mesures n'ont toutefois pas empêché les
services de transport de Londres d'être la cible de quatre attentats meurtriers
le 7 juillet 2005, au moment où la ville venait d'être choisie pour les Jeux
olympiques de 2012.
Deux semaines plus tard, toujours à Londres, d'autres
tentatives avaient lieu, cette fois sans faire de victimes.
Dans un tel climat favorisé par un contexte international troublé et peut-être
grâce aux concessions accordées au président américain sur la question
irakienne, le Premier ministre britannique a pu se lancer dans un combat
opiniâtre en faveur des pays du continent africain.
Publié le 11 mars 2005, le
rapport de la Commission sur l’Afrique, qu’il avait lui-même créée en février
2004, a défini la lutte contre le sida comme une priorité, et a appelé la
communauté internationale, en particulier les pays du G-8 (Groupe des pays les
plus industrialisés) et l’Union européenne (UE), à augmenter l’aide
internationale à l’Afrique.
Le 31e « sommet » du G-8, qui a eu lieu à Gleneagles
(Écosse) du 6 au 8 juillet 2005 et s'était engagé à « faire disparaître la
pauvreté » dans les pays en voie de développement, a permis d'ajouter à l'aide
internationale existante 42 milliards d'euros par an avant 2010, dont 21
milliards pour l'Afrique.
Rebondissements nord-irlandais
En Irlande du Nord, le processus de paix engagé par le gouvernement travailliste
en avril 1998 a subi un revers tragique avec l’assassinat, le 31 janvier 2005,
du catholique nord-irlandais Robert MacCartney, poignardé devant de nombreux
témoins par des militants de l’Armée républicaine irlandaise (IRA).
L’affaire a
suscité une vive émotion en Grande-Bretagne après la révélation de la
proposition de l’IRA d’abattre les meurtriers.
Celle-ci a été rejetée par les
proches de la victime, qui exigeaient des poursuites judiciaires contre les
assassins, et condamnée par la plupart des dirigeants politiques.
Accusée d’être responsable du plus grand cambriolage de banque d’Irlande du
Nord, où la somme de 38 millions d’euros a été volée à la Northern Bank de
Belfast le 20 décembre 2004, l’IRA a décidé de suspendre le démantèlement de son
arsenal entamé en octobre 2001.
En guise de sanction, Paul Murphy, le ministre
chargé de l’Irlande du Nord, a suggéré la retenue de 600 000 livres sur les
allocations parlementaires traditionnellement attribuées au Sinn Fein, la
branche politique de l’IRA.
Cependant, la question irlandaise allait connaître
un rebondissement historique inattendu avec l'annonce faite par l'IRA le 28
juillet 2005, de mettre fin à la lutte armée.
La fonction publique sur la sellette
Au....
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