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«
Schopenhauer
« Le monde est ma représentation.
,.
Le Monde
comme volonU et comme repmentation
Éléments de biographie
t Une formation éclectique
Arthur Schopenhauer, issu d'une riche famille de banquiers, est destiné
au commerce par son père qui le met en apprentissage et le fait voyager
en Europe.
Mais le jeune homme reprend finalement le chemin de l'université et
découvre les œuvres de Platon et de Kant.
On l'initie aux religions
orientales.
Auditeur des cours de Fichte, il critique le « bavardage de
dément ,.
du philosophe.
t la longue traversée du désert
Solitaire, Schopenhauer connaît nombre d'échecs qui semblent nourrir
son pessimisme et son cynisme.
Très tôt, il élabore son œuvre majeure, Le Monde comme volonté et
représentation, publiée en 1819.
L'ouvrage n'aura aucun succès à cette
époque.
Il donne des cours à Berlin en même temps que Hegel mais là encore, il
est boudé et quitte rapidement l'enseignement, non sans mépris pour ce
milieu.
Il se retire alors à Francfort.
t Enfin, la reconnaissance tant attendue
Les Parerga etparalipomena qu'il rédige pour le public le mèneront enfin
à la célébrité.
Ce n'est qu'à la fin de sa vie que Le Monde comme volonté
et représentation, réédité en 1859, connaît le succès et que Schopenhauer
sera enfin reconnu.
Thèses essentielles
Fondateur du pessimisme, Schopenhauer s'oppose aux grands systèmes
rationalistes des philosophes allemands (Hegel, surtout) qu'il critique
de manière acerbe.
Il reconnaît néanmoins sa dette à l'égard de l'œuvre
kantienne, la chose, selon ses propres termes, « la plus considérable
qui se soit produite depuis vingt siècles en philosophie ».
L'influence de
Schopenhauer est perceptible chez Nietzsche, notamment, qui s'emploiera
à combattre l'idéal ascétique prôné par Schopenhauer, y voyant le
symptôme de la décadence de la volonté de puissance.
t le monde est ma représentation
Comme Kant, Schopenhauer distingue le monde (la chose en soi) et la
représentation que nous en avons (le phénomène).
Nous ne connaissons
pas le monde en soi.
Le monde que notre esprit construit est fictif, illusoire.
Il n'est que notre
représentation, ce que nous percevons à travers un voile d'illusion, le
voile de Maya, selon les termes de la pensée brahmanique.
Le monde
comme représentation est un monde d'apparences.
t le monde comme volonté
Mais la réflexion intérieure du sujet rend possible l'accès à la réalité.
Schopenhauer s'écarte de la position kantienne: la chose en soi n'est pas
inconnaissable, il est possible de déchirer le voile des apparences.
L'expérience intérieure, en effet, nous fait intuitivement découvrir l'essence
de l'homme et, par extension, du monde dans son ensemble comme
volonté, vouloir-vivre.
Tout être, de l'inorganique à l'homme, est animé
par cet effort, cette volonté d'affirmation de la vie sans origine ni fin.
Le monde comme volonté est la réalité.
Et c'est une réalité absurde : la
volonté est sans raison, sans cause, aveugle.
t le bonheur est inaccessible
Parce que l'homme est essentiellement vouloir-vivre, il ne peut espérer
atteindre le bonheur compris comme satisfaction totale.
Soumis au désir
sans cesse renaissant, il connaît d'abord la souffrance de la privation, du
manque qu'exprime tout désir, la satisfaction n'étant que l'absence de
souffrance qui bien vite mène à l'ennui.
Elle n'est rien de positif, elle
n'est qu'absence de souffrance qui ne peut durer, puisque le désir sans
cesse renait.
L'homme ne peut alors espérer le repos que procurerait une satisfaction
complète.
Celle-ci n'est qu'illusion : « Toute notre vie oscille, comme
un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui.
» (Le Monde
comme volonté et comme représentation).
Le XIX' siècle
t la négation du uouloir-uiure
C'est à une morale du renoncement qu'appelle Schopenhauer : puisque
le vouloir-vivre nous voue au malheur de la frustration et de l'ennui, il
faut l'abolir, s'en détacher.
C'est par la morale, axée sur la pitié, l'art et
l'ascétisme que s'opère cette négation du vouloir-vivre.
Chaque homme, mû par le vouloir-vivre, veut réaliser ses désirs : comme
Hobbes, Schopenhauer affirme l'égoïsme foncier des individus qui
cependant expriment une même volonté universelle.
Il faut lever le voile
de Maya et saisir l'unité des êtres, comprendre que chaque individu n'est
que l'expression d'une volonté universelle qui le dépasse et l'englobe, et
qu'ainsi l'égoïsme de chacun le pousse à se retourner finalement contre
lui-même en luttant contre autrui.
La pitié, compassion pour....
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