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SECONDE PARTIE : 1 Variations 1 RÉSUMÉ SUR UN CANEVAS Le héros a perdu « une seconde fois» Aurélia. Ce...

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« SECONDE PARTIE : 1 Variations 1 RÉSUMÉ SUR UN CANEVAS Le héros a perdu « une seconde fois» Aurélia.

Ce second échec, interprété comme une condamnation à la solitude éternelle, lui est si insupportable qu'il souhaiterait sombrer dans le néant après sa mort.

Il pense de nouveau à Dieu.

Il se souvient que sa bien-aimée avait une foi profonde.

La religion, avec les certitudes qu'elle procure, lui paraît le seul recours contre la folie.

Mais, à l'époque perturbée où il est né, force est de constater que les anciens dogmes ont vécu.

Peut-être sera-t-il possible un jour de dépasser l'oppo­ sition entre science et foi? Et puis la raison n'a-t-elle pas été donnée à l'homme par Dieu? Mais le narrateur s'insurge, au nom de « l'humilité chré­ tienne», contre ce qu'il vient de dire.

li fait alors le point sur ses incertitudes spirituelles et sur ses spéculations cabalistiques d'autrefois.

Et il nous raconte une visite à un ami malade, en qui il voyait un apôtre et qui lui aurait fait part de ce que lui a enseigné le rêve.

Il comprend alors, avec angoisse, qu'il s'était trompé sur les intentions de son propre double. C'est donc la seconde phase de cette quête mystique qui com­ mence; elle sera placée sous le signe d'Orphée (et de sa des­ cente aux enfers) avec en épigraphe: « Eurydice ! Eurydice ! » Cette denùère avait été enlevée à Orphée par Pluton, époux infer­ nal, si l'on peut dire, puisqu'il était roi des Enfers.

La première partie d'.Aurélia s'était achevée par l'échec - imputé au double - du mariage mystique.

Aurélia est donc perdue pour le héros, dans la vie comme dans le rêve.

On ne peut que repenser en effet à l'incipit du récit: « Une dame que j'avais aimée longtemps et que j'appellerai du nom d'Aurélia était perdue pour moi.» Tout semble recommencer.

Le narrateur désespéré (la ponctuation expressive le souligne encore, s'il en était besoin), exprime au présent historique, dans un grand élan de lyrisme subjectif, ses tortures morales et métaphysiques.

Il reviendra d'ailleurs au pré­ sent, à la fin de cette première division, pour l'ultime révéla­ tion; il a renié son double qui l' « avertissait én vain». Cette seconde partie sera marquée par une allégeance à la religion judéo-chrétienne et par la suprématie accordée à celle-ci sur le panthéisme isiaque (cf.

« dieu de Lucrétius impuissant et perdu dans son immensité»).

Aurélia peut encore jouer son rôle de médiatrice, car elle« croyait à Dieu».

Le héros a en effet besoin d'espérer en ses chances de salut.

Contre la folie, la positive philosophie déiste et scientiste du xvme siècle ne peut rien, « qui ne nous présente que des maximes d'égoïsme ou tout au plus de réciprocité [ ...

] ».

Le drame ici, pour le héros, ne serait-il pas d'avoir préféré d'autres dogmes syncrétistes, aujourd'hui ruinés, au Christ lui-même? Il semble bien le reconnaître : « Mais pour nous, nés dans des jours de révolutions et d'orages, où toutes les croyances ont été brisées [...

] il est bien difficile, dès que nous en sentons le besoin, de reconstruire l'édifice mystique [...

]..... »

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