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« Selon toute apparence, non seulement le romancier ne croit plus guère à ses personnages, mais le lecteur, de son...

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« « Selon toute apparence, non seulement le romancier ne croit plus guère à ses personnages, mais le lecteur, de son coté, n'arrive plus à y croire ».

Vous discuterez cette opinion de l'écrivain Nathalie Sarraute sur l'évolution du roman, en vous appuyant sur des exemples tirés des textes du corpus, et sur les oeuvres étudiées en classe. « Selon toute apparence, non seulement le romancier ne croit plus guère à ses personnages, mais le lecteur, de son coté, n'arrive plus à y croire ».

Vous discuterez cette opinion de l'écrivain Nathalie Sarraute sur l'évolution du roman, en vous appuyant sur des exemples tirés des textes du corpus, et sur les oeuvres étudiées en classe. Nathalie Sarraute => mouvement du Nouveau roman. Ce constat, assez pessimiste, est-il vraiment si vrai ? I- Le personnage et le nouveau roman : A- Perte de confiance dans le monde => dans le roman • « Le roman paraît chanceler, ayant perdu son meilleur soutien d'autrefois, le héros », écrit encore Robbe-Grillet. • « Selon toute apparence, non seulement le romancier ne croit plus guère à ses personnages, mais le lecteur, de son coté, n'arrive plus à y croire ».

Sarraute. => Refus de la confiance que l’on avait dans la nature humaine. • Tout ce mouvement résulte d’une époque qui voit s'imposer les masses et doute de la nature humaine. ∆) Perte de confiance dans le roman et le personnage. B- La mort du personnage • Nouveaux romanciers refusent et critiquent l’importance donnée au héros => héros inexistants.

Mort du personnage. Évoquez par exemple L'époque actuelle est plutôt celle du numéro matricule de RobbeGrillet. • De fait, ce mouvement littéraire, cette écriture rejettent le roman traditionnel, de type balzacien, dans lequel priment la chronologie et la fiction, le personnage et la psychologie, l’intrigue réaliste... • Le personnage dans le Nouveau Roman, souvent privé de nom, parfois réduit à une initiale, subit les conséquences d'une mutation profonde des mentalités et des structures sociales : « Le roman est l'expression d'une société qui change; il devient bientôt celle d'une société qui a conscience de changer.» (Michel Butor, Répertoire, II). => Les auteurs de la vague du Nouveau Roman ont choisi d'abolir le héros et de confier la représentation d'un monde énigmatique à des individualités transparentes. C- La fiction de l’intime • Le Nouveau Roman est une fiction de l'intime (> mais pas au sens du XIXe siècle, de Zola, Flaubert…) = l'intrigue tout entière est subordonnée à la conscience parcellaire d'un sujet. • Cf.

les fameux tropismes de Nathalie Sarraute => « mouvements indéfinissables qui glissent très rapidement aux limites de la conscience; ils sont à l'origine de nos gestes, de nos paroles, des sentiments que nous manifestons, que nous croyons éprouver et qu'il est possible de définir.

Ils me paraissaient et me paraissent encore constituer la source secrète de notre existence… ». • Exploration de la conscience même (NB : courant qui naît après Freud) > recours fréquent au monologue intérieur. ∆) Toutefois, tous les romanciers, même ceux du XXe siècle, ne conçoivent pas le roman ni le personnage ainsi (très personnellement, hors dissertation, je dis : heureusement !). II- Le personnage et le roman Le roman est une histoire fictive, le romancier et le lecteur le savent.

De fait, le lecteur sait que le personnage est un héros fictif.

Toutefois, cela ne l’empêche pas d’être intéressé par l’histoire, les caractéristiques que lui a donnés son auteur. A- Le type balzacien • Balzac : « un type [...] est un personnage qui résume en lui-même les traits caractéristiques de tous ceux qui lui ressemblent plus ou moins, il est le modèle du genre ». • Sur le plan physique : le personnage est solidement campé dans un corps avec ses traits caractéristiques, et des détails particuliers susceptibles de suggérer des traits psychologiques.

Cf.

les personnages de Balzac. => À vous de développer cet exemple à l’aide d’un ou deux romans que vous connaissez. Cf.

la « Vieille fille », « César Birotteau », l’avare chez M.

Grandet.

Cf.

Bianchon qui représente les médecins, le marquis de Ronquerolles qui représente les impertinents… Peintures très précises du type.

L’auteur donne de nombreuses précisions sur le cadre de vie et les habitudes du personnage. B- Héros et roman • Le plus souvent, le roman est centré sur un personnage / plusieurs personnages => dignes d’intérêt ou que l’écriture rend intéressants (ex : à l’origine, rien de disposait Emma Bovary de devenir une héroïne de roman > rate son mariage, rate sa vie, s’ennuie… > et pourtant, le talent de Flaubert en fait presque un mythe). • Véritables travail et talent de l’écrivain qui, finement, peint les consciences, les contradictions, les conceptions, les idées de ses personnages => lecteur découvre la pensée d’un père corse (Cf.

la Vendetta de Balzac), d’un Normand un peu avare (Cf.

La Ficelle de Maupassant), d’une jeune femme qui découvre la vie (La Femme de trente ans, Une vie, Madame Bovary…)… • Maupassant : Préface de Pierre et Jean => « Faire vrai consiste à donner l’illusion complète du vrai, suivant la logique ordinaire des faits ».

Importance de peindre avec précision ces personnages. • Peinture de personnages qui ne sont pas héroïques mais ils ressemblent aux hommes ordinaires (ex : vulgarité du père Roland est dévoilée par ses paroles « zut.... »

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